La carte illustrant cet article provient du site la voie de l’épée.
J’ai consacré principalement deux articles à faire le point sur la situation militaire en Ukraine en la situant dans la situation politique globale, les 24 mai puis 1° juillet dernier. Les dernières semaines peuvent être ressenties comme une phase (toujours meurtrière) d’ « incubation », préparant des possibilités différentes, ce qui va se résoudre d’une façon ou d’une autre prochainement. Dans le présent article, je fais le point sur ces potentialités au plan international.
L’impérialisme nord-américain, dans cette affaire, avait une ligne – il faut le souligner car, depuis 2008, il a souvent peiné à en avoir vraiment une dans bien des situations. Au fait de ce qui se préparait et ne s’en cachant pas, il avait prévu de ne pas l’empêcher, mais de s’en servir pour couper la Russie du circuit mondial des capitaux, briser ainsi l’unité du marché mondial, et la livrer en quelque sorte à la Chine – un cadeau tout à fait empoisonné dans ces circonstances. La formule « saigner la Russie », tout à fait déplacée et indécente car c’est l’Ukraine qui est saignée par la Russie, que nous trouvons dans la « gauche » qui n’avale pas l’existence de l’Ukraine, de la Monthly Review aux Etats-Unis au Monde Diplomatique en France, ce point de convergence entre néogaullisme et néostalinisme, a été abondamment prodiguée par les défenseurs ouverts ou honteux du Kremlin. En fait, il s’agit de « saigner » la finance et donc le capital russe, dans une logique de concurrence féroce des capitaux et des Etats. Rappelons les mesures clefs prises à cet effet : retrait des banques russes du système de transferts de fonds Swift, gel des avoirs de la Banque centrale russe, puis embargo sur l’or.
Pour Washington, la fonction clef de ces mesures est d’aligner les impérialismes européens et les pays membres de l’OTAN sur sa politique et sur ses intérêts économiques et énergétiques. La suspension de North Stream II en Baltique, et l’acceptation (moyennant le sacrifice des YPG-FDS kurdes pour satisfaire Erdogan) des candidatures suédoise et finlandaise à l’OTAN, le tout suscité par la peur provoquée par Poutine – avec des limites sur lesquelles je vais revenir – ont été des succès américains certains, sur l’Europe plus que sur la Russie.
Que l’on admette ou non (je suis pour ma part porté à l’admettre) que la présidence Trump a gravement affaibli le Pentagone dans sa sécurité nucléaire et informatique, ce qui ne pouvait qu’accentuer cette politique, celle-ci est d’autant plus brutale en matière commerciale, économique et, avant tout, financière, envers Moscou, qu’elle tient en même temps à éviter à tout prix toute confrontation militaire. Le prix c’est l’Ukraine. Ce choix s’explique d’autre part, avant tout, parce que l’adversaire impérialiste fondamental, le concurrent planétaire, n’est en aucun cas Moscou : c’est Beijing.
Ce qui n’était pas prévu, bien que ceux qui analysent les relations internationales non pas dans les rets de la « géopolitique » mais sur la base de la lutte des classes, eux, s’en doutaient (notre site en est la preuve !), c’est qu’une invasion russe provoquerait une guerre populaire de libération ukrainienne. Biden proposait à Zelensky de l’évacuer, à la rigueur de le relocaliser à Lviv, mais certainement pas de le soutenir comme cœur d’une résistance populaire et nationale, mais c’est ce qui s’est produit dans la journée du 24 février. L’initiative autonome des masses, démocratique et révolutionnaire, voilà bien le chainon manquant sans lequel aucune géopolitique n’est prospective …
L’aide en armes des États-Unis, et très secondairement des autres États européens ou membres de l’OTAN (à l’exception spécifique des drones turcs, motivés par la peur d’une emprise russe sur la mer Noire dans son ensemble), n’est donc pas l’explication du revers historique subi par Poutine dans les premières semaines, et elle n’a jamais, ni alors ni depuis, eu pour fonction de faire gagner l’Ukraine. Car l’Ukraine victorieuse, reprenant tout son territoire ainsi que la Crimée (dont l’identité ukrainienne, russe ou tatare, n’est pas évidente mais qui doit être arrachée à Poutine), cela veut dire une crise de régime décisive à Moscou, qui effraie les grands de ce monde. Par contre, une Ukraine asservie était compatible avec le plan financier et économique initial d’isolement d’un bloc russe du reste du monde.
Dans ces conditions, les livraisons d’armes, pour des raisons évidentes de crédibilité et aussi comme moyen de contrôle et de pression, devaient augmenter, et ce fut le cas. Mais pas au point de rendre l’Ukraine victorieuse, ce qui serait le cas si elles étaient suffisantes. Ces derniers jours, les lanceurs Himars (Hight Mobility Artillery Rockets System), de l’île aux Serpents au Donbass, permettent effectivement à l’Ukraine de casser en partie la capacité de l’artillerie russe à pilonner son armée, mais ne permettent pas par eux-mêmes une contre-offensive victorieuse défaisant l’armée russe. Cela bien que, par elle-même, l’armée ukrainienne tende à une telle contre-offensive dans la région de Kherson. Nous sommes là sur la ligne de crête militaire qui sépare l’aide limitée apportée à l’Ukraine et sa propre dynamique de défense et de contre-attaque cherchant, bien entendu, à utiliser au maximum ladite aide.
Pour comprendre les développements possibles, il faut maintenant nous tourner vers la Russie, impérialisme à la fois financier et exportateur de capitaux et maillon faible de la chaine impérialiste mondiale, reposant sur les piliers militaire, nucléaire et énergétique et en dépendant totalement.
Poutine et la chape de plomb s’abattant sur la société russe, le rashisme, Pашизм, expression ukrainienne désignant la forme nationale-étatique spécifique de fascisme qui semble s’instaurer et qui arbore comme emblème le « Z », ont franchi la première étape de l’échec de leur plan d’asservissement de toute l’Ukraine. Ce fut pour eux une lourde défaite mais dans cette défaite, ils ont une victoire, celle d’avoir mis au pas la société en Russie.
Cela ne veut pas dire un soutien de masse, mais un silence de masse. Les manifestations ont été vaincues, et les formes de protestation populaire se concentrent dans les régions non russes qui sont les plus mises à contribution pour fournir des troupes coloniales – pas encore dans la Tchétchénie sous la botte de Kadyrov, mais au Daghestan, en Oudmourtie, au Touva, en Bouriatie, en Yakoutie … En Biélorussie s’appesantit le processus d’interdiction des syndicats indépendants.
Poutine a donc résisté à l’ébranlement de son échec initial et de la crise qui sans aucun doute, a alors traversé l’armée de bas en haut. C’est bien entendu une mauvaise nouvelle, qui se traduit par l’absence, la faiblesse ou, parfois, la confusion et l’ambiguïté, des expressions oppositionnelles en Russie, ce qui indigne à juste titre, même si leurs réactions bien compréhensibles sont parfois excessives, les militants de gauche ukrainiens, qui souvent partagent légitimement le rejet de tout ce qui est « russe » qui a gagné le peuple ukrainien, y compris voire surtout quand il est russophone.
D’autre part, l’aspect économique de cette résistance de l’ordre poutinien consiste en une évolution vers une économie de pénurie et de guerre qui, à certains égards, renoue avec des aspects « soviétiques », surtout brejnéviens. Le rouble, d’abord menacé, résiste bien, car les importations se sont effondrées par rapport aux exportations, dans lesquelles la part monétaire, du fait de la hausse des prix et non des volumes, du pétrole et surtout du gaz, est plus forte que jamais. Autrement dit, les autres pays capitalistes, avant tout européens, financent la guerre de destruction de l’Ukraine, et ce fait, d’un point de vue purement matériel, a plus de massivité que les livraisons d’armes qui effraient tant certains « pacifistes » prétendus. C’est dire que la ligne Biden du cordon sanitaire financier et commercial présente de nombreux trous dans la raquette.
L’installation apparente dans une « guerre longue » nourrit les hésitations de toutes les autres puissances capitalistes théoriquement opposées à la Russie de Poutine. L’Allemagne vacille sur la question du gaz. Le président hongrois Orban, dans son style de laquais impérial, se plaint qu’ « on n’en serait pas là si Monsieur Trump et Madame Merkel étaient toujours là ». La crise politique italienne met à l’ordre-du-jour une possible victoire électorale de la droite pro-russe (Cinque Stelle, Berlusconi et les néofascistes) face à une gauche qui dans l’ensemble ne l’est pas moins. Fait d’une haute signification symptomatique, l’ancien ministre de l’Énergie et de l’Environnement du premier gouvernement Tsipras en Grèce, l’ « eurocommuniste » Panagiotis Lafazanis, vient de fonder un nouveau parti ayant le « Z » poutinien pour emblème (dans une confusion volontaire avec le zêta de l’alphabet grec qui fut un symbole de la lutte contre les colonels), soldant la faillite des courants de gauche à tendances nationaliste qui avaient rompu avec Syriza lors de la trahison du vote majoritaire contre l’austérité au nom de l’euro, au référendum de 2015. En France, Macron ne veut pas « humilier la Russie ». En Afrique, le mercenariat impérialiste russe se porte bien, pénétrant dans les trous béants créés par l’impéritie impérialiste française et la pénétration, dument financée par les impérialistes pétroliers, des djihadistes, et tente de faire durer le contrôle du Mali, qu’il s’est assuré. En Amérique du Sud les pays du Mercosur appellent « acte de non-alignement » le refus lâche – ils n’ont même pas rendu public qui parmi eux l’a causé ! – d’entendre Zelensky. Et, last but not least, la discussion dans la grande presse financière US est ouverte sur l’opportunité d’armer un peu plus ou un peu moins l’Ukraine et l’advenue nécessaire du moment de la négociation et du « réalisme », si possible avant les élections midterm du 8 novembre prochain …
Loin des bouffonneries de l’idéologie « géopolitique » sur un prétendu « Sud global » qui ne voudrait plus s’aligner sur Washington, nous assistons tout simplement au fait que les États capitalistes dans leur ensemble craignent, au fond, plus une victoire de l’Ukraine qu’une satisfaction apportée à Poutine. S’ils déplorent que Poutine soit menaçant, qu’il prenne le monde en otage avec ses armes nucléaires et la séquestration militaire de la centrale de Zaporijia … ils déploreraient encore plus qu’il soit battu, voire renversé. Il n’est que de voir l’inquiétude soulevée par la chute d’un Rajapaksa au Sri Lanka !
Dans ces conditions, si les choix des dirigeants relevaient de la pure « rationalité », Poutine pourrait avoir pour vrais buts de guerre à présent, d’abord de re-normaliser les relations de la Russie avec l’économie mondiale et le marché des capitaux en misant sur un retour en force des courants qui lui tendent la main, ou qui pourraient le faire, dans les autres puissances capitalistes. Au plan militaire immédiat, l’objectif se limiterait de fait à terminer – et même cela sera très coûteux- la conquête du Donbass, donc du secteur restant de Sloviansk et Kramatorsk (oblast de Donetzk), en renonçant de fait, sans forcément le dire, à la « Novorossia » méridionale et en contrôlant la mer d’Azov, mais pas la mer Noire. L’objectif d’épuiser et russifier l’Ukraine demeurerait mais, en réalité, il serait compromis définitivement. Ces objectifs permettraient une négociation sur le dos de l’Ukraine, comme le demande Orban, pour voir quels territoires céder à la Russie (au moins le Donbass).
Les évènements de ces tout derniers jours ont bien montré que la pure « rationalité » ne prévaut pas, ce qui ne vaut pas que pour Poutine, mais exprime aussi la crise globale des rapports sociaux. D’autant que même cette realpolitik en réalité ne réglerait rien et ne ferait que différer les affrontements, sociaux comme étatiques.
Après une première sortie de Russie fin juin (depuis le 24 février) au Tadjikistan et au Turkménistan, Poutine s’est rendu à Téhéran le 19 juillet pour un « sommet » avec les présidents iranien (Raïssi) et turc (Erdogan). Mais loin d’être la manifestation de puissance désirée, il est apparu en demandeur … et a dû attendre Erdogan le faisant poireauter, ce qui l’a terriblement énervé comme en atteste la vidéo, qui n’a pas été filmée par hasard (est-ce pour cela que le lendemain l’aviation russe tuait 14 civils dans l’enclave syrienne d’Idlib où sont entassés, sous contrôle turc, des centaines de milliers de réfugiés fuyant Assad ? …).
Le produit apparent de ce sommet fut l’accord sur les céréales voulu par Erdogan, qui peut contrôler la sortie des navires de la mer Noire. Cet accord – en fait deux accords séparés mais dans les mêmes termes entre Russie, Turquie et ONU d’une part, Ukraine, Turquie et ONU d’autre part – fut paraphé à Istanbul le 22 juillet. Il prévoit la possibilité pour l’Ukraine de faire sortir ses céréales par les ports d’Odessa et de deux autres villes côtières, une sécurisation des couloirs de navigation et un accompagnement ukrainien des convois : donc il ne prévoit, implicitement, pas de sortie de céréales russes ou pillées en Ukraine par la Russie via la mer Noire, mais des inspections turco-ukraino-russo-onusiennes doivent avoir lieu au niveau du Bosphore … La presse internationale se réjouissait bien vite !
Pourtant, cet accord contenait deux éléments très positifs pour l’impérialisme russe souhaitant exporter marchandises et capitaux pour ne pas étouffer : des possibilités d’exportations alimentaires et, surtout, un début de remise en cause du gel des avoirs de la Banque centrale russe. Il constituait, ou constituerait, donc, le début du démantèlement du dispositif d’isolement préparé par l’administration Biden avant le 24 février et mis en œuvre depuis. Le chantage au blocus céréalier, prenant notamment les peuples d’Afrique en otages, semblait donc couronné de succès – les émeutes de la faim ont commencé de l’Afrique du Sud à la Tanzanie …
Le lendemain, 23 juillet, patatras, ou plutôt badaboum : la Russie bombarde (tout en disant que ce n’est pas elle …) le port d’Odessa, ainsi qu’une usine céréalière. Autant dire qu’elle bombarde l’accord sur les céréales. Celui-ci n’est pas officiellement abrogé, mais on voit mal comment il peut s’appliquer désormais.
Les intérêts impérialistes « normaux » ou « purement économiques » de la classe dominante russe ont été ici refoulés par l’appareil militaro-étatique et la pure logique nationale-étatique, si tant est que l’on puisse parler de « logique ». Peut-être cela s’est-il passé ainsi parce que Poutine avait mal dormi et a piqué une crise, peut-être cela s’est-il passé ainsi à travers des querelles entre factions mal contrôlées, peut-être cela s’est-il passé ainsi parce que des secteurs de l’armée craignent que la région de Kherson, après celle située à l’Est de Kharkiv, soit perdue (alors qu’ils tentent d’y fabriquer une administration collaboratrice), peut-être …
Nous avons là, en tout cas, un cas chimiquement pur dans lequel l’impérialisme « politico-militaire » prend le pas sur l’impérialisme « économico-financier ». Cette combinaison, particulièrement envers la Russie, a été signalée de fait par Lénine qui parlait des deux types d’impérialisme (le « stade suprême du capitalisme » bien connu, mais aussi, dans des articles de 1915, l’ « impérialisme militaro-féodal » du tsarisme), comme l’ont rappelé – chacun à leur façon qu’il faut discuter – dans leurs articles récents un marxiste polonais, Zbigniew Kowalevski, et un marxiste russe, Ilya Matveev (voir le site russe Posle).
La Realpolitik ne prévaudra pas, et nous n’allons pas nous en plaindre. Elle ne prévaudra pas, d’une part, parce que la crise des rapports sociaux fondamentaux, consistant dans les crises climatique, géopolitique, économique, est bien réelle et « rend fous » les dirigeants lors des choix décisifs (« Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre »). Elle ne prévaudra pas, d’autre part, parce que les larges masses prolétariennes de l’humanité n’accepteront pas leur sort. La volonté farouche des Ukrainiens de bouter l’armée russe hors de la totalité du pays, et la volonté farouche des Sri-lankais, cinghalais ou tamils, de bouter tous les présidents corrompus successifs de leur pays, en sont la manifestation première. Et pas les dernières.
VP, le 23/07/22.
Ce texte est beaucoup trop long et pénible . J’ai abandonné …
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Un effort est parfois utile …
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Le malheureux VP, obligé de tordre le bras à Lénine pour tenter de justifier l’existence de deux impérialismes russes , déconnectant le financier et le militaire ( pourquoi pas d’ailleurs 3 ou 4 impérialismes pour la seule Russie !) parlant d’une classe dominante pourtant inexistante dans ce pays….
Eh oui, des mafieux font bien de la Russie un pays capitaliste mais bien loin d’une réelle classe bourgeoise , en partie compradore avec des oligarques, propriétaires frauduleux et aventuriers de moyens de production russes….. bien loin d’un capitalisme flamboyant se mutant, là encore grâce au saint esprit- mieux que le programme de transition !!- en un impérialisme arrogant.
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Revoici notre comique troupier. 1) qui invente ce que j’ai écrit : nulle part je n’ai découvert l’existence de 2 impérialismes russes pour le prix d’un, je n’ai fait que rappeler l’existence de deux formes d’impérialisme chez Lénine en signalant les écrits récents de deux marxistes, l’un polonais, l’autre russe, dont je doute que notre Coquema ait la moindre idée. 2) sur le fond : en Russie, il n’existe pas de classe dominante ! textuel ! Adoration servile de la forme stalinienne de l’Etat, quand tu nous tiens …
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Voilà un article extrêmement riche et intéressant.
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C’est justement parce que la Russie actuelle n’entre pas dans le cadre de l’analyse de Lénine de l’impérialisme que le triste VP, effectivement lui pas du tout drôle, se croit obligé de moultes contorsions pour nous vendre sa camelote pro-OTAN ( que c’est beau la guerre américaine sur les os des malheureux Ukrainiens !).
Eh non en Russie , pas de véritable classe bourgeoise, mais un capitalisme mafieux, semi-compradore, avec un autocrate et des oligarques pilleurs de la propriété publique, nostalgiques de la grande Russie et dénonciateurs de Lénine comme père fondateur de la nation ukrainienne indépendante ( dénonciation de Lénine que ne se permettent portant pas par exemple les bureaucrates chinois…. et pourquoi donc, ma bonne dame, si La Chine était aussi un pays impérialiste !!)
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» … nous vendre sa camelote pro-OTAN ( que c’est beau la guerre américaine sur les os des malheureux Ukrainiens !). » : ça c’est le langage et de l’ennemi de classe, et du Guépéou, qui conduit tout droit à la menace. Comme ici, on prend la démocratie au sérieux, nous continuons à publier les messages de M Coquema (tout du moins lorsqu’ils répondent à quelque chose et ne se contentent pas de réciter la même chose en boucle), mais toutefois, la démocratie est un cadre qui doit être protégé. Donc, c’est la dernière fois qu’on tolère ici ce genre de propos, bon pour les nervis poutiniens, campistes et fascistes.
Sur le fond, M. Coquema s’enfonce à nous répéter cette antienne d’école de formation du POID : en Russie, pas de classe dominante, juste des voleurs, pas de bourgeoisie, juste la mafia. A croire que jamais capitalistes « normaux » et bourgeois ne pourraient être des voleurs et des mafieux … cette contorsion visant à préserver la croyance religieuse en une société russe immaculée, non capitaliste. Idéalisation de la Russie et idéalisation de la bourgeoisie nous sont offertes sur un plateau d’argent.
Nous touchons là au cœur du campisme stalinisant, au cristal central de cette scolastique réactionnaire qui se prend pour du marxisme et du trotskysme. C’est aussi pour l’intérêt sociologique et socioreligieux de tels propos, qu’il y a malgré tout quelque intérêt à laisser passer ce genre de messages.
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Ah, il a souffert le malheureux VP de ne pas pouvoir directement censurer mes messages !!
Et sa toute dernière « argumentation » est souvent une simple collection d’insultes (ennemi de classe, Guépéou, campisme stalinisant, scolastique réactionnaire … ). Quel débat!
C’est dur d’être un partisan d’une économie de guerre généralisée qui détruit une masse de forces productives , c’est dur de courir notamment derrière l’armement US.
Pro OTAN n’est pas une insulte, c’est une constatation objective, autre exemple, le vote des Insoumis au parlement européen (au delà des simples discours),
VP me fait dire ce que je ne dis pas : effectivement la Russie est un pays capitaliste mais sans classe bourgeoise stabilisée, donc loin d’être un pays impérialiste. Confondre mafia et classe bourgeoise (voleuse de plus value par nature) montre le niveau de l’argumentation!
C’est amusant de nous expliquer qu’en pleine période historique de déclin absolu du système capitaliste, ce dernier garde la capacité d’accoucher de nouveaux impérialismes, la Chine, la Russie, …bientôt l’Iran, la Turquie, l’Inde, le Brésil ? Lénine et Trotsky doivent se retourner dans leurs tombes !
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Nulle « souffrance » chez moi, M. Coquema, juste une certaine gène devant le niveau intellectuel très bas, la bêtise crasse et la suffisance qui sévissent, de votre fait, dans le forum d’articles d’un tout autre niveau et qui sont, heureusement, suivis par de vrais militants ouvriers par ailleurs.
Donc, on ne se « retient » pas de vous censurer (et d’ailleurs on l’a déjà fait et on le fera encore pour vos messages les plus répétitifs et interminables, c’est comme cela qu’il convient de vous traiter), on ne fait que reconnaître la valeur symptomatique de vos messages.
Ainsi donc je suis un « partisan d’une économie de guerre généralisée … » etc. : que voulez-vous répondre à un tel abrutissement ! (NB : si vous répondez à ce constat par un nouveau message interminable selon lequel je refuserai « la discussion » avec des insanités qui n’appellent aucune discussion, il sera censuré).
Tenons-nous en au seul point de fond soulevé involontairement par votre dernier message : la croyance selon laquelle « Lénine et Trotsky » auraient dit, pour les siècles des siècles, qu’aucun nouvel impérialisme ne saurait exister en dehors de la liste arrêtée au début du XX° siècle (et passons sur le fait que dans cette liste, figurait déjà la Russie …).
Quand bien même auraient-ils proclamé ce dogme, ça n’en ferait pas une réalité. Mais qu’en disaient-ils réellement ? Une citation suffira : « lutte particulièrement acharnée pour le partage et le repartage du globe » (Lénine, 1916)- il peut être repartagé, vous saisissez ?
L’intérêt symptomatique de vos messages, qui vous dépasse, est que l’espèce de transe hystérique dans laquelle vous plongent ceux qui disent ce qui est sur les impérialismes russe et chinois montre le basculement définitif des campistes du côté de l’ordre bourgeois, appelé par eux « anti-impérialisme » ou »monde multipolaire », à savoir justement le repartage du monde pour lequel ils militent. Qui passe immédiatement par un génocide contre les Ukrainiens …
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Cher Vincent Présumey, merci pour cette analyse. Je n’ai ni l’habitude ni les compétences pour faire des prévisions, mais je serais moins optimiste que vous: comme Michel Goya, j’ai l’impression que ce qui se prépare est, après épuisement et de minimes gains/pertes de territoire, un cessez le feu provisoire en automne, et une retombée du soutien populaire et politico-militaire occidental… A tout hasard, avez vous vu passer ceci ? Bien à vous Guillaime de Stexhe ( Bruxelles)https://www.spiegel.de/international/world/interview-with-henry-kissinger-for-war-in-ukraine-there-is-no-good-historical-example-a-64b77d41-5b60-497e-8d2f-9041a73b1892?sara_ecid=nl_upd_1jtzCCtmxpVo9GAZr2b4X8GquyeAc9&nlid=bfjpqhxz
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Où est le campisme ? Chez celui qui dit ; troupes russes hors d’Ukraine, défense d’une nation ukrainienne indépendante et souveraine, démantèlement de l’ OTAN, ni Poutine, ni Biden, ni Macron , unité des travailleurs de tous les pays ….
Où chez celui qui se retrouve côte à côte avec les pays impérialistes, USA en tête, GB. France, Allemagne, Italie, Japon. tous intéressés par une économie de guerre débridée pour faire face à la crise absolue de leur système capitaliste et l’utilité en ce sens de l’agression de Poutine sur le dos du peuple ukrainien ?
On peut le dire, objectivement, vous êtes du côté des pays impérialistes, peuples mais aussi bourgeoisies comprises !
Bien sûr, » lutte acharnée pour le partage et le repartage du globe », c’est pour cette raison que Poutine, bien titillé en l’occurrence par l’OTAN, sur le dos des Ukrainiens, est l’idiot utile permettant à l’impérialisme américain de porter un coup décisif aux impérialismes européens et de préparer une future agression contre la bureaucratie chinoise ( vous ne nous avez toujours pas daté le 1991 chinois !!) qui, contrairement à Poutine à la tête de sa bande d’oligarques mafieux et de militaires aventuriers, se garde bien de dénoncer Lénine et garde précieusement tous les signes du Marxisme !)
Certes un forum de discussion de haut niveau… à condition quand même d’aller plutôt dans votre sens, ce qui en limite l’intérêt ! Le mépris vis à vis d’autres intervenants ne rend pas pour autant plus juste son analyse politique…. au contraire, dirais-je même !
Pour finir, conformément à ce que nous disent Lénine, Trotsky et Rosa Luxemburg, le capitalisme à son stade impérialiste s’avère effectivement impuissant à développer globalement les forces productives, les transforme de plus en plus en forces destructrices selon les termes mêmes de Marx, via le machinisme et l’argent, et via, ajoute Luxemburg, l’économie d’armement avec les deux guerres mondiales et la guerre plus ou moins généralisée aujourd’hui.
D’où l’impérieuse nécessité de restaurer le capitalisme en Chine, de casser la propriété d’ Etat encore largement majoritaire, la planification impérative, le yuan inconvertible….la bureaucratie chinoise, pourtant le meilleur agent de cette restauration, allant beaucoup trop lentement, aux
yeux des USA, bureaucratie apeurée face aux centaines de millions de travailleurs chinois.
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1) « celui qui dit … » est en l’occurrence celui qui dit tout ça pour NE PAS dire « soutien à la résistance ukrainienne, armée et non armée, et au droit des ukrainiens de s’armer et de recevoir des armes. » C’est là le « petit détail » par lequel tout le reste n’est que littérature, puisque l’omettre (et cette omission est volontaire) signifie : écrasement et massacre des ukrainiens.
2) « celui qui se retrouve » avec l’OTAN, etc. etc., c’est donc moi, et tous les internationalistes en action pour soutenir la résistance ukrainienne. Et donc quand on soutenait l’armement du Vietnam ou de Cuba, on était des agents de Moscou ? Remarquons que vous n’avez jamais eu un mot, M. Coquema, pour toutes analyses précises publiées ici sur la nature exacte et le rôle des livraisons d’armes à l’Ukraine, la position des camarades du Sotsialny Rukh à ce sujet, etc.
3) Une » discussion de haut niveau » n’est pas pour moi une discussion qui va dans mon sens, mais une discussion dans laquelle on prend en compte les arguments d’autrui pour y répondre, sans se contenter de la récitation d’un pensum qui demeure inchangé du début à la fin. C’est cette pratique qui est une marque de mépris et qui l’appelle en retour.
4) La petite phrase sur « la bureaucratie apeurée » en Chine n’a d’autre fonction que de se donner l’air d’être contre elle tout en prétendant que c’est elle qui, sous la pression et au compte des travailleurs, bloque la « restauration du capitalisme ». En fait, la classe capitaliste chinoise, c’est elle. Là, vous allez nous ressortir votre fétiche : « et quand a eu lieu le 1991 chinois » ? Mais cela ne fait que mieux montrer que pour vous, domination du parti-Etat stalinien = rempart contre le capital. Pour Poutine, deux dates sont maudites dans l’histoire russe : 1917 et 1991 …
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Je pars du point 4 : j’ai déjà dit le contraire de ce que vous me faites dire ! comme l’explique justement Trotsky dans le programme de transition,c’est la bureaucratie stalinienne qui est le meilleur agent de la restauration capitaliste et 1991 en est la parfaite démonstration. Et en Chine, c »est aussi la bureaucratie qui est le meilleur agent de cette restauration, la différence c’est que l’impérialisme américain, confronté à la crise absolue de son système, n’a plus le temps d’attendre que la bureaucratie joue son rôle historique , effectivement apeurée face à des centaines de millions de travailleurs accrochés à leurs conquêtes, à la propriété d’Etat encore largement majoritaire, au yuan inconvertible qui protège leur pouvoir d’achat et dont le prix à payer de cette restauration serait un chômage ravageur pour la plupart d’entre eux .
Il est évident que comme en Russie, les meilleurs capitalistes du lendemain sont effectivement les meilleurs bureaucrates d’aujourd’hui.
Effectivement, Poutine à la tête d’un pays dorénavant capitaliste mais sans avoir la capacité de recréer une véritable classe bourgeoise, exprime sa haine de 1991 qui a explosé l’URSS mais surtout de 1917, une dictature du prolétariat qui a su créer la nation ukrainienne indépendante sous l’impulsion de Lénine et de Trotsky .
Une preuve supplémentaire que la Chine n’est pas un pays impérialiste, c’est le respect par la bureaucratie de Lénine et de tous les signes du Marxisme même si son « Dieu » reste bien sûr Staline et la dictature SUR le prolétariat !
Point 3 : justement, je prends bien en compte l’analyse de VP faisant de la Russie et la Chine des pays non seulement capitalistes mais impérialistes pour en montrer la faiblesse par son incompréhension de l’analyse de l’impérialisme faite notamment par Lénine et Trotsky.
Trop de forces productives face à l’incapacité du système capitaliste dans sa phase finale à les absorber , d’où sa tendance, actuellement en plein boom, pour en détruire massivement et à les transformer en « forces destructrices » comme le dit Marx, par le machinisme et l’argent, par l’économie de guerre et les guerres généralisées , Poutine étant actuellement le meilleur combustible pour alimenter l’économie de guerre des pays impérialistes.
Et c’est justement parce que le système capitaliste est dans sa phase finale , qu’il ne peut plus globalement développer les forces productives , qu’il ne peur accoucher de nouveaux pays impérialistes, toutes les parts du gâteau sont prises, et la Russie reste certes un pays capitaliste mais complètement semi mafieux et semi compradore, sans réelle classe bourgeoise stabilisée.
Point 2 : Quelle confusion ! A l’époque, l’exigence de soutiens y compris armés au Vietnam et à Cuba s’adressait à des pays se réclamant des travailleurs, du socialisme, bien que parasités par de bureaucraties anti-ouvrières ( pays de l’ex URSS, Chine), et certainement pas à des pays impérialistes fauteurs de guerre que sont et restent les USA, l’Allemagne, la GB, la France, l’Italie.
Point 1 : d’accord avec cette phrase : « soutien à la résistance ukrainienne, armée et non armée, et au droit des ukrainiens de s’armer et de recevoir des armes », cela ne signifie par pour autant fraterniser dans le combat avec les principaux fauteurs de guerres à l’échelle mondiale, mais bien sûr fraterniser avec les travailleurs des arsenaux, les travailleurs sous l’uniforme, les filières d’aide au peuple ukrainien.
Le droit des ukrainiens à s’armer signifie t-il qu’il faut aller en délégation voir Macron pour qu’il livre encore plus d’armes ? L’ennemi principal n’est-il plus dans notre propre pays ?
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Sur le 4 : votre position consiste à dire que la bureaucratie est le meilleur agent de la restauration capitaliste mais que tant qu’elle est au pouvoir il n’y a pas de capitalisme. Elle restaure tout en freinant … autrement dit elle freine la restauration au point que Washington s’impatiente … autrement dit c’est bien ce que l’on a compris depuis le début : l’obstacle au capitalisme, c’est la bureaucratie, et le reste ce sont des sophismes et des mots pour vous tromper vous-mêmes.
Si en plus la bureaucratie « respecte Lénine » comme en Chine, c’est encore mieux, c’est bien la preuve qu’elle n’est pas capitaliste, en fait !
Qu’il soit permis d’en rire …
Quand à la Russie, vu que vous pensez que la bureaucratie n’est plus au pouvoir puisque Lénine n’est plus honoré comme en Chine, alors la Russie est bien un pays capitaliste mais sans bourgeoisie. C’est encore mieux. Le monde est donc hanté par deux fantômes, Chine et Russie, la première dirigée par des partisans du capitalisme qui empêchent son retour et la seconde capitaliste mais sans classe capitaliste, l’une et l’autre ne pouvant jamais au grand jamais être impérialiste quand bien même elles exportent des capitaux et oppriment des colonies …
Sur le 3 : vous confirmez aussi ce que j’ai dit de votre position en l’aggravant : aucun nouvel impérialisme ne peut exister puisque les forces productives se transforment en forces destructrices ! Donc la formation de puissances impérialistes et leurs rivalités seraient le signe … du progrès des forces productives, et puisque celui-ci est terminé, plus d’impérialismes possibles ! Donc selon vous, l’apparition avérée de nouveaux impérialismes et le partage et repartage du monde serait le signe d’un progrès, et comme le progrès est désormais exclu, la réalité doit s’y conformer et il ne saurait se produire aucune nouveauté en matière d’impérialisme (depuis 1914, je suppose !!!) …
Sur le 2 : il résulte de vos propos que les armes des « non-impérialistes » que sont de toute éternité la Chine et la Russie sont de bonnes armes, et qu’eux ne sont pas des »fauteurs de guerre ». Vous passez là, inévitablement, au soutien à l’un des camps impérialistes en présence …
Sur le 1 : là, nette évolution dans vos propos. Les ukrainiens ont le droit de recevoir des armes, magnifique ! Donc il faut organiser la lutte pour leur en fournir, avec les travailleurs des arsenaux, etc. Assurément. Et même contraindre l’ennemi au pouvoir dans mon propre pays de le faire. D’autant que vous ne ferez aucune campagne dans les arsenaux si vous ne défendez pas ouvertement, publiquement, la nécessité d’armer les ukrainiens.
On résume : les bureaucraties veulent restaurer le capitalisme mais ce sont elles qui l’empêchent de revenir ; la Russie est un pays capitaliste sans classe capitaliste ; l’apparition de pays impérialistes est impossible depuis que les forces productives, comme chacun sait, ont cessé de croître, car un pays impérialiste c’est un progrès ; il faut soutenir l’armement des ukrainiens en s’opposant à toute livraison d’armes. Bon courage.
Au fait, la dialectique ne consiste pas dans l’abolition de la logique formelle et du bon sens le plus élémentaire !
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VP, vous oubliez l’essentiel dans votre réponse: LA LUTTE DE CLASSE!!
Non justement, l’obstacle au capitalisme, ça n’est pas la bureaucratie ( puisque c’est justement le meilleur agent de sa restauration, pour Trotsky ( comme pour moi !). L’obstacle ce sont les centaines de millions de travailleurs !!!!
je répète ce que vous oubliez : « bureaucratie effectivement apeurée face à des centaines de millions de travailleurs accrochés à leurs conquêtes, à la propriété d’Etat encore largement majoritaire, au yuan inconvertible qui protège leur pouvoir d’achat et dont le prix à payer de cette restauration serait un chômage ravageur pour la plupart d’entre eux » .
C’est ce qui explique notamment que la Chine n’est nullement un pays capitaliste, qui plus est impérialiste, et son « respect apparent » de Lénine et de tous les signes du Marxisme.
POURQUOI DONC CE RESPECT, QUELLE UTILITE ? Aucune explication de VP, le fameux théoricien ! à la différence de Poutine, à la tête d’un pays devenu effectivement capitaliste, mais un capitalisme bien particulier avec un Poutine ouvrant la voie au pillage de la propriété publique
à la tête de sa bande d’oligarques mafieux et de militaires aventuriers.
TU PARLES D’UNE VERITABLE CLASSE BOURGEOISE !!
De plus vous sous estimez complètement l’ampleur de la crise irrémédiable du système capitaliste qui pousse justement les USA à créer d’une part les conditions d’une guerre contre la Chine
et d’autre part à profiter de Poutine, bien titillé en l’occurrence par l’OTAN, sur le dos des Ukrainiens, qui est effectivement l’idiot utile permettant à l’impérialisme américain d’alimenter l’économie de guerre et de porter un coup décisif aux impérialismes européens.
Effectivement, , « lutte acharnée pour le partage et le repartage du globe « , ON Y EST TOUJOURS , un siècle après Lénine et Trotsky et leur analyse de l’impérialisme, « le gâteau n’augmente plus mais les USA, impérialisme principal, veulent une part plus grande au détriment des autres impérialismes, notamment allemand et français.
La aussi UNE GRANDE FAIBLESSE du théoricien VP : Trotsky faisait une différence de nature entre Etat bourgeois et Etat ouvrier dégénéré malgré la monstrueuse bureaucratie stalinienne, er donc il y a une différence FONDAMENTALE entre revendiquer auprès des bureaucrates russe et chinois un soutien effectif, y compris armé, à Cuba et au Vietnam et vos revendications actuelles auprès des pays impérialistes. D’après votre réponse vous ne faites pas la différence alors que cela n’a rien à voir.
Quémander des armes à Macron et donc à l’un des acteurs de l’OTAN, alimenter quoi qu’on en dise l’économie de guerre ( seule alternative pour l’impérialisme pour tenter de surmonter sa crise finale) ou au plus vite, dès septembre, le chasser par la grève générale ( en imposant le FUO par le débordement des appareils) , quel est l’ESSENTIEL ?
Eh oui, Marx, puis Lénine, Trotsky, Rosa Luxemburg nous expliquent précisément comment le système capitaliste, par le machinisme, l’argent et l’armement; transforme de plus en plus des forces productives en FORCES DESTRUCTRICES selon les termes mêmes de Marx, la principale force productive restant l’homme, le travailleur.
POUR VP, tout pays qui agresse son voisin, qui pille ou essaie de piller ses ressources devient UN PAYS IMPERIALISTE ! L’Inde, le Brésil, l’Iran, la Turquie, Israël, de nombreux pays d’Afrique et d’Amérique latine ont de beaux jours devant eux … TOUS DES IMPERIALISTES, donc PLUS DU TOUT D’IMPERIALISME, encore bravo pour cette moderne actualisation à la fois de « l’impérialisme stade suprême » et du « programme de transition » !
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Salut camarades, j’ai lu vos échanges, que j’ai trouvé intéressants malgré les flots d’insultes qui les polluent (et qui me semblent assez puérils, mais ça c’est calmé dans vos derniers commentaires, c’est bien). En amont de ces échanges, il y avait aussi le commentaire de Guillaume nom à particule que je suis heureux d’avoir lu aussi, parce qu’il se pose exactement la même question que moi, à savoir si la poursuite de la guerre en Ukraine peut donner lieu à autre chose qu’une situation de « pat » où, après encore des mois voire des années de conflit et encore des dizaines de milliers de victimes, on aura toujours à peu près la même ligne de front (ce serait au demeurant le cas de figure le plus optimiste, car on peut aussi avoir droit à une catastrophe nucléaire qui mettra tout le monde à égalité). Donc pour moi, la seule question qui compte, c’est comment mettre fin à cette guerre le plus rapidement possible. Ce n’est qu’une fois la guerre terminée que les travailleurs mettre leurs exploiteurs dans le viseur.
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» Ce n’est qu’une fois la guerre terminée que les travailleurs mettre leurs exploiteurs dans le viseur ».
Mais n’est-ce pas la meilleure façon d’aider le peuple ukrainien que de renverser nos propres exploiteurs , leurs gouvernements et leurs institutions ?
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Pour reprendre la phraéologie POID, quelles sont les mesures d’urgence qu’un gouvernement ouvrier prendrait pour aider à mettre fin à la guerre en Ukraine? Mais ça reste une question théorique pour le moment. D’un point de vue pratique, je pense suivre le conseil d’un camarade qui a quitté la TCI et le POID un peu avant moi (j’ai été radié de la TCI à l’avant-dernier ou avant-avant-dernier congrès) :
« [1.8., 20:24] Rémy VICTOR: Qu’est-ce qu’on peut faire, à ton avis, pour faire cesser la guerre?
[1.8., 21:15] Thierry : Déjà, faire comme Jaurès, rejeter l’union sacrée. Que les syndicats ( tous les syndicats) cessent d’être les gardes chiourmes du système capitaliste et de l’Etat bourgeois. Donc commencer dans sa boîte à réunir les collègues, les organisations qui le souhaitent ( sinon tant pis pour elles), proposer la Constitution d’un comité, de délégués notamment pour aller rencontrer leurs collègues d’autres boîtes ou établissements, les syndicats étant les facilitateurs à cette fin et respectueux du mandat.
Bref, contre la guerre comme pour les revendications.
Une révolution « culturelle » quoi! Sans ça, on bavarde!
[1.8., 21:16] Thierry : On bavarde, et on s’impuissante.
[1.8., 21:17] Thierry : Pas de coup de baguette magique. De l’organisation ( dans le sens auto-organisation), rien que de l’organisation.
[2.8., 07:02] Rémy VICTOR: Sur la base de la pétition du POID, ou sur une autre?
[2.8., 07:19] Thierry : Sur la base de ce que décideront les présents. Le mieux est de ne pas figer la rencontre. Tu peux par contre rédiger un texte d’invitation qui soit la trame d’un appel en te servant de ce qu’il te semblera bon, à toi ou à tes collègues qui souhaitent organiser la rencontre.
Le tout, à mon avis, est de se démarquer des points de vue » moraux » de la guerre. Genre » contre la guerre « , même les fachos sont pour. Mais, par exemple, » aucun peuple n’a intérêt à la guerre, arrêt de la guerre tout de suite, de l’argent pour des profs…( reprendre les revendications) pas pour alimenter la guerre, l’industrie d’armement, etc.
Donner un caractère de classe au combat. « Ni Poutine, ni l’OTAN. La paix entre les peuples ne pourra se faire que sur la base de la solidarité dans le combat pour les droits et la satisfaction des besoins essentiels de l’humanité…. » ( suggestion). »
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