A la suite de notre première réunion publique du mercredi 23 juin, nous tiendrons une seconde réunion publique en ligne le mardi 6 juillet 2021 à 20H pour causer de la situation politique après la séquence des élections régionales et départementales qui a vu l’échec conjoint de Macron et de Le Pen à travers la claque du taux d’abstentions record aux deux tours, alors que dans le même temps le pays continue d’être parcourue par une vague de grèves incessantes dans tous les secteurs contre les attaques patronales et gouvernementales.
Alors que l’échéance présidentielle se rapproche, comment faire pour empêcher Macron de nuire jusqu’en 2022 ? Comment faire pour dégager une issue politique favorable à ceux d’en bas qui ne soit pas cadenassée dans le cadre de la Vème République ? Comment centraliser et généraliser le mécontentement social en affrontant ce régime ici et maintenant ?
Cette réunion sera aussi l’occasion de présenter les décisions prises par le comité de rédaction lors de sa réunion du 2 juillet.
Pour participer à la réunion (ouverte à toutes et tous) et recevoir le lien zoom, merci de nous envoyer un e-mail à aplutsoc [at] netc.eu
Sur la visioconférence d’aplutsoc du 6 juillet, quelques impressions.
Le scénario désiré par VP et d’autres est:
– avant les élections présidentielles, montée forte des luttes contre les licenciements, la réforme des retraites, les erreurs sur la COVID réclamant la démission du gouvernement,
– boycott des élections présidentielles pour délégitimer le vainqueur, – élections législatives transformées en élections d’un constituante avec de nombreuses listes issues des luttes.
Les deux plus gros problèmes incontournables sont :
1) la discipline et la sophistication politique d’un groupe suffisant d’électeurs pour boycotter la présidentielle de juin 2022 et une ou deux semaines plus tard voter dans les législatives (quelle force nationale est capable de donner un tel mot d’ordre?)
2) comment des comités intersyndicaux, de grève, de lutte, d’action ou d’union populaire, désignent-ils un seul candidat par circonscription pour assurer une majorité à l’assemblée? Avec pour mandat de mettre en premier point à l’ordre du jour de la nouvelle assemblée législative sa transformation en constituante, ou la tenue de nouvelles élections basées sur un code électoral différent?
+ Il y a un problème encore plus gros, mais difficilement prévisible: la montée impétueuse des luttes en période pré-électorale. (Rappel: juin 1936, fait suite à une victoire électorale, bien que d’autres modèles soient possibles).
Dans l’action immédiate, cette orientation qu’on peut résumer par boycott présidentielles/législatives constituantes détourne de la campagne pour une candidature unitaire de la gauche combative autour d’un programme de rupture (genre « unis pour 2022 »). Faut-il accepter la défaite sur ce terrain?
Sinon, des qualités évidentes: priorité aux besoins des travailleurs et non aux mini-appareils de parti, appel à débrider les luttes, rappel du caractère anti-démocratique des institutions de la 5e république. Tout ceci embarrasse évidemment notre ami Mélenchon, et d’autres amis en tout genre.
Enfin, mon impression générale de la réunion est d’une exagération de la fraction politiquement consciente des abstentionnistes, une sous-estimation du degré de confusion dans la population toute entière, pas forcément les classes populaires (complotisme, anti-vaccins, opposition de principe à l’impôt, repli sur soi, formes de racisme). Toutes choses qui peuvent évoluer vite, mais pas spontanément: il faut des luttes, des explications, des organisations, des militants.
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@ John Barzman
Bonsoir, ma cpntribution de ce soir, en rebond sur votre commentaire:
https://aplutsoc.org/2021/07/10/discussion-faut-il-deja-passer-par-profits-et-pertes-le-besoin-dune-candidature-dunite-de-notre-camp-social-aux-elections-presidentielles-m-d-levy/
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