Qui sommes nous ? Juillet 2021
Le comité de rédaction d’Aplutsoc réuni le 2 juillet 2021 a complété le texte de présentation d’Aplutsoc et de son site. Il a en outre, suite à certaines publications faites sur les fils de commentaires suivant les articles du site, décidé de ne pas publier les messages qui comporteraient des mises en cause individuelles concernant le parcours militant de tel ou tel. Cette décision vise à faciliter les conditions de la plus large et libre discussion sur les questions politiques.
Ce site est animé par des militants pour qui le XXI° siècle est gravement menacé par le capital, et pour qui la révolution sociale, prolétarienne, prise en main de leur destinée collective par les exploités et les opprimés eux-mêmes, est plus que jamais à l’ordre du jour.
Aplutsoc entend agir comme un centre politique. Par centre politique, nous entendons un foyer d’analyses et de propositions d’action qui s’adresse à notre classe et aux militants de tous les courants, dans le but de fournir des arguments, des éléments politiques, des propositions d’action et matière à débats à toutes celles et tous ceux qui veulent ouvrir, en France et au niveau international, une issue politique aux luttes sociales qui ne cessent pas, par le regroupement et le débat politiques permettant la construction d’un parti révolutionnaire et démocratique représentant les opprimés et exploités.
Pour ce faire, nous nous délimitons par un accord sur trois points généraux.
Le premier point est la recherche, dans nos propositions d’action, de tracts, d’interventions … du dégagement de perspectives au niveau du pouvoir politique central allant dans la direction du renversement du pouvoir d’État capitaliste et de la prise du pouvoir par le prolétariat auto-organisé, comme débouché des luttes réelles se déroulant maintenant.
Le second point est le principe selon lequel cette méthode vaut pour tous les États du monde, aucun n’étant un État qui devrait être défendu du point de vue du prolétariat, tous devant être renversés.
Le troisième point est que pour mener à bien ce travail, nous nous référons à l’ensemble des acquis historiques et programmatiques de l’histoire du mouvement ouvrier et révolutionnaire, les programmes étant faits non pour être préservés contre vents et marées mais pour être utilisés, enrichis, mis en œuvre.
Dans ce cadre, comme centre politique, nous sommes donc plus qu’un cercle de discussion, mais nous ne sommes pas une fraction affirmant une discipline en son sein. L’appartenance de chacun des membres d’Apluscoc est pour nous compatible avec l’appartenance à tout autre courant issu du mouvement ouvrier au sens large. Elle consiste dans l’accord sur la méthode du centre politique et les trois points présentés ci-dessus, et se concrétise dans une cotisation, dont le niveau de base est actuellement de 20 euros par trimestre.
Bien entendu, ce bulletin est ouvert à toute contribution, critique ou remarque.
Les articles signés n’expriment pas nécessairement le point de vue de la rédaction. Les articles signés de la rédaction expriment les positions collectives.
Juillet 2021.
Signataires : LN Chantereau, Olivier Delbeke, Fabien Gallet, Laurent Gutierrez, Marc Daniel Levy, Luigi Milo, Vincent Presumey, Alexis Mayet
En raison de mon dialogue intermittent avec aplutsoc depuis deux ou trois ans, je me sens concerné par cette déclaration. Je compte poursuivre mon dialogue mais pas adhérer. Inutile de citer les vastes points d’accord et mon sentiment qu’aplutsoc est utile. Voici seulement, rapidement, quelques divergences possibles, sans clarification :
– l’impression qu’il faut toujours, en tous lieux, soulever la question du pouvoir; que les revendications transitoires doivent explicitement poser la question du pouvoir; impression liée sans doute à des appréciations sur la nature de la période au niveau mondial (développement impétueux des poussées révolutionnaires ou impasses et reculs (peut-être provisoires) de multiples mouvements de contestation de l’ordre établi, souvent au nom de la démocratie.
– « tous les Etats du monde doivent être renversés », il y a peut-être encore une exception pour Cuba. La transition vers le capitalisme est-elle achevée? Il y a eu de nombreuses discussions sur « révolution sociale ou révolution politique », sur l’apparition d’Etats non-capitalistes (avec la Commune de Paris, d’abord, puis une série de phénomènes entre 1917 et 1990, au cours desquels le terme « renversement de l’Etat » me paraît trop général. Est-ce que tout renversement de « gouvernement », de « régime » implique un renversement de l’Etat. Débat apparenté au débat sur « réforme ou révolution » dans les Etats post-capitalistes.
– troisième point: d’accord. Bien dit et très important. Pour un marxisme révolutionnaire ouvert, pluriel, créatif, renouvelé.
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Merci pour ces remarques John et rapidement quelques « éléments de réponse » qui ne closent pas, bien sûr, la discussion.
1) l’accord sur le 3° point est sans doute le plus important.
2) « poser la question du pouvoir » n’implique pas forcément que l’on pense qu’il y a une vague impétueuse partout, car cela peut aussi concerner une situation avec un régime autoritaire installé après une défaite : « poser la question du pouvoir » c’est alors avancer la perspective de le renverser pour rétablir ou établir les libertés, etc. C’est plutôt une question de méthode où nous trouvons que la grande majorité des courants existants (surtout l’extrême-gauche française d’ailleurs) esquivent ce sujet. Mais une fois ceci posé, il y a largement matière à débat, et à expérimentation, sur comment s’y prendre. Ajoutons que « poser la question » n’est pas y répondre, même si c’en est un condition.
2) quand nous disons « tous les États » nous ne faisons effectivement pas d’exceptions. Le fait de discuter le cas de Cuba implique d’ailleurs que tous les autres États classés autrefois comme « ouvriers » ne méritent déjà plus qu’on s’interroge sur eux ! Mais le cas de Cuba permet de préciser ce qu’il faut entendre comme État – quoi que l’on pense du caractère plus ou moins capitaliste (à mon avis – VP- plutôt plus que moins, mais nous n’avons pas discuté de cela dans Aplutsoc) des relations sociales à Cuba, la question de l’État est : avec l’appareil d’État existant, c’est-à-dire la bureaucratie d’État qui est du dessus de tout suffrage et de tout contrôle populaire, peut-on satisfaire les aspirations économiques et démocratiques de la population .
Encore une fois ces quelques remarques ne closent pas la discussion et, que l’on soit membre ou non d’Aplutsoc conformément au cadre exposé dans ce texte, nous sommes à égalité pour la poursuivre.
VP
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