Ecoutez ici l’enregistrement audio de la conférence de presse en ligne réalisée par les initiateurs de l’appel BOYCOTTONS L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE !.
Verbatim de la conférence de presse au format PDF
Vous pouvez suivre cette campagne sur le site Boycott des présidentielles.
Vous pouvez apportez votre signature directement sur le site ou par mail : boycottconstituant [@] protonmail.com.
Une réunion nationale des signataires de l’appel est prévue en visio le samedi 22 janvier en fin d’après-midi. Pour vous inscrire, contactez nous sur le mail de l’appel.
Le texte de l’appel au format PDF
Bonsoir, je souscris totalement à votre démarche, même si, sur le plan de la communication elle me semble encore très défaillante. 2 questions : 1) que faites-vous de l’épisode « Primaire populaire » ? 2) et, pour distinguer l’abstention passive « pêche à la ligne » et mettre en lumière le boycott militant et collectif, comment comptez-vous vous y prendre ? Amicalement.
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1) que faites-vous de l’épisode « Primaire populaire » ?
Réponse : ce dispositif ne va en rien contribuer à définir une alternative à Macron, Le Pen, Zemmour mais participer au billard à trois bandes entre les différents rivaux à gauche. La question que soulève la démarche de l’appel pour le boycott est celle des institutions qui, au bout d’un cycle de 40 ans (depuis 1981) démontrent leur caractère d’obstacle absolu au changement en faveur de l’immense majorité sociale.
2) comment comptez-vous vous y prendre distinguer l’abstention passive « pêche à la ligne » et mettre en lumière le boycott militant et collectif ?
Réponse : en menant campagne pour faire un acte collectif et militant percutant le régime dans son mécanisme de légitimation quinquennale du futur Bonaparte. Par les grèves, les luttes et le boycott : nous ne voulons pas sauter par dessus les présidentielles, nous voulons les percuter de front.
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» Réponse : ce dispositif ne va en rien contribuer à définir une alternative à Macron, Le Pen, Zemmour mais participer au billard à trois bandes entre les différents rivaux à gauche. »
Bien vite expédié et réglé… Car tout l’indique ce 23 janvier, c’est bien sûr aussi le mouvement qui se cherche pour en finir avec Macron qui va en partie tenter aussi de se saisir de cette opportunité, même « mal foutue », pour mettre au moins et tout de même en difficulté les diviseurs patentés à gauche qui protègent le régime et font tout depuis des mois et des mois quoiqu’ils prétendent, pour qu’il y ait une défaite électorale de notre camp social, en plus d’avoir empêché l’unification et centralisation contre l’exécutif des luttes effectives puissantes depuis 3 ans !
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(réponse à Marc Daniel Lévy) Oui, certes, les inscriptions relèvent d’une telle recherche. Mais cela ne change pas le fait que la « primaire populaire » elle-même s’inscrit complétement dans la marche à la défaite sur le terrain des candidatures de gauche, avec ou sans guillemets, à la présidentielle – de leurs divisions dans l’allégeance au régime. Le problème de fond dans ce que tu écrit là n’est pas là : il est dans l’idée que cette défaite électorale sera « une défaite électorale de notre camp social ». Et si l’abstention est majoritaire et que l’expression consciente de ce qu’elle signifie, par la campagne pour le boycott, est asse forte, ce sera encore une défaite ? N’avons-nous pas là le moyen d’éviter ou au moins d’atténuer la défaite par les présidentielles ? Le seul moyen, à vrai dire. Qui n’est pas un petit moyen : il peut porter, mais cela dépend en partie de la capacité des militants à saisir ce qui se passe réellement et à s’extraire d’un schéma où victoire et défaite ne sont envisageables que dans la sphère de la participation à la présidentielle.
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@ Aplutsoc2
» Le problème de fond dans ce que tu écrit là n’est pas là : il est dans l’idée que cette défaite électorale sera « une défaite électorale de notre camp social ».
Ne pas porter cette appréciation sur la réélection de Macron ou l’élection de l’un(e) quelconque des candidat(e)s de la droite , a fortiori de l’extrême droite, ne relève -t-il pas d’une distinguo un peu byzantin au prétexte qu’une très large abstention éclairée par notre campagne de boycott se serait exprimée et mise sérieusement en travers ?
La victoire de Trump aux USA l’an dernier n’aurait-elle pas été une défaite pour tous les opprimés au prétexte que Biden et le Parti Démocrate sont aussi (et comment!) les représentants de la classe dominante et alors même qu’il y avait eu l’un des plus puissants mouvements prolétariens dans l’histoire contemporaine des USA dans les mois qui précédaient l’échéance électorale ? Il fallait , cela me parait une évidence, appeler à voter Biden pour protéger les intérêts les plus élémentaires de la classe ouvrière , de la jeunesse et de toutes les composantes de couleur de la population américaine : et ne me dites pas qu’on n’est pas aux USA …
Vous n’auriez pas voté et appelé à voté Biden ? – Bien sûr, tout en poursuivant la bataille politique par et pour l’organisation indépendante des travailleurs, de la jeunesse et des opprimés raciaux !!!
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Ne pas porter cette appréciation n’a rien de byzantin, c’est le cœur du problème. S’il était vrai que l’absence de la gauche au second tour était une grave défaite (laquelle est en réalité derrière nous, il y a 5 ans), de larges masses ne s’orienteraient pas vers l’abstention tout en recherchant la grève à la façon du 13 janvier dans l’enseignement. C’est une vision prégnante dans les couches militantes : en dehors de la gauche au second tour, c’est la défaite. Elles vont donc en ce moment droit vers la défaite assurée, en protestant contre ceux qui leurs proposent une autre issue, tant la reproduction du schéma s’impose pour elles.
Mais, non, une abstention massive dans un contexte de mouvements sociaux, avec une expression politique la rendant plus consciente sous la forme de boycott, c’est bel et bien l’alternative à cette défaite attendue et, en fait, assumée par les couches militantes en question.
Si l’on pense à la fois qu’il serait byzantin d’envisager un tel scenario, alors qu’il repose sur des tendances massives, et que l’état des candidatures de gauche conduit à l’impuissance sur le terrain électoral, alors ça implique que tout est déjà perdu hormis une explosion sociale improbable si les conditions politiques sont vraiment celles-ci. Mais ce n’est pas le cas.
La bonne comparaison avec les États-Unis pourraient aussi bien rapprocher l’utilisation politique de l’abstention, du boycott et des grèves, maintenant, avec l’utilisation politique du vote Biden malgré lui et des manifestations, en 2020 à partir de Minneapolis. Et en fait les articles d’Aplutsoc se sont orientés vers le vote Biden ainsi compris, en toute clarté et indépendance – signe qu’on sortait des sentiers battus et balisés sur ce cas électoral là, aussi.
Par contre, si l’on pense que nous allons à la défaite le 10 avril car les larges masses n’ont pas de candidat de gauche autour duquel se regrouper, il est difficile d’envisager qu’elles appuient au second tour, par exemple, Macron contre Zemmour et fassent du vote Macron l’équivalent de ce que les quelques 15 millions d’électeurs démocrates supplémentaires ont fait de Biden ! Il leur fallait battre Trump. En France, il leur faut battre la V° République.
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Allons , allons.. j’ai écrit ça , moi :
« … qu’elles appuient au second tour, par exemple, Macron contre Zemmour et fassent du vote Macron l’équivalent de ce que les quelques 15 millions d’électeurs démocrates supplémentaires ont fait de Biden » … »car les larges masses n’ont pas de candidat de gauche autour duquel se regrouper « .. et même si « il est difficile de l’envisager » ???
Je ne fais là qu’organiser autrement la phrase, mais c’est bel et bien la position que tu sembles me prêter pour qui sait lire !!!
En vérité, je ne peux pas croire que tu puisses vraiment penser que je suis prêt à soutenir une position pareille… c’est de la trop mauvaise polémique…
( La suite , peut-être, dans un prochain commentaire…)
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Je reprends le début de mon commentaire ci-dessus, car avec les guillemets « mal ouverts » ou « mal fermés » dans l’édition donnée (comme souvent dans l’édition ici de nos textes , sans possibilité non plus de les corriger une fois publiés) le re-montage des propos que j’y fais « d’Aplutsoc2 » n’est pas du tout clair… Donc, tentons à nouveau la publication correcte de ce passage:
# « .. qu’elles appuient au second tour, par exemple, Macron contre Zemmour et fassent du vote Macron l’équivalent de ce que les quelques 15 millions d’électeurs démocrates supplémentaires ont fait de Biden ».. « car les larges masses n’ont pas de candidat de gauche autour duquel se regrouper ».. et même si «il est difficile de l’envisager »#
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Non, non, rassure-toi, je ne te prête pas cette position – mais la discuter n’aurait en soi rien de scandaleux, car elle vient à l’esprit si l’on envisage seulement un sursaut électoral à gauche sans y croire.
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En tout cas, ma position à moi* dans l’hypothèse d’un second tour Macron contre Pécresse ou l’extrême droite est à coup sûr, là : BOYCOTT !
* .. mais vous avez du lire comme moi sur les réseaux sociaux que la décision de s’abstenir dans ces conditions est la position de plus en plus partagée, même chez « les militants » (au fait, dont la position nous importe quand-même, non…?) qui voteront encore et bien sûr à gauche au premier tour ?
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Marc, je ne doute pas que ta position dans le cas le plus probable de second tour qui s’annonce est celle-ci – mais il me paraissait logique de discuter aussi le vote pour un « candidat bourgeois » type Biden, ce n’est pas une hérésie si on le fait clairement et pour de bonnes raisons, et là, certes non. Mais les conditions du boycott de second tour dépendent aussi du boycott de premier tour. Nous sommes partis peu nombreux sur ce sujet. Nous commençons à grossir. Et à mon avis ça va continuer … VP
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