En ce début janvier 2022, résumons la situation réelle en France.
Premièrement, la vague de grèves pour les salaires se poursuit. RER C, Dassault, éboueurs de Toulouse, mouvements dans le secteur social et médico-social, dans la grande distribution (Auchan), transporteurs de fonds Loomis à Cournon-d’Auvergne et partant dans toute la France réclamant une augmentation de 95 euros, ouvriers de Ferropem contre la menace de 225 suppressions d’emplois, … la liste s’allonge. Des victoires partielles sont arrachées dont la plus éclatante est la hausse de 50% à 75% des salaires des territoriaux de Wallis-et-Futuna, mais trop souvent les négociations sont au point mort et les propositions patronales, quand il y en a, loin du compte.
A la Guadeloupe, Elie Domota, convoqué devant le procureur le 7 avril pour « violence en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique », porte lui-même plainte pour « violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique ».
Deuxièmement, Macron a résumé sa politique comme on le sait : la santé publique, il s’en fout mais il faut « emmerder » les non-vaccinés. Ceci a provoqué samedi ce que les médias appellent « le sursaut du mouvement anti-passe ». Le ministère de l’Intérieur en a compté « 105 200 »(sic), ce qui veut dire beaucoup plus.
Troisièmement, la combinaison entre les appels à l’ « emmerdement » de Macron et la façon dont M. Blanquer « emmerde » l’Éducation nationale où le Covid galope, a produit une vague de grèves et de protestations surtout dans les écoles, conduisant le SNUIPP-FSU à appeler à la grève le jeudi 13 janvier, appel repris dans tout l’enseignement public à tous les niveaux, par le totalité des syndicats (sauf la CFDT et encore, la plupart de ses sections locales appellent). Même le très institutionnel syndicat des proviseurs (SNPDEN) appelle à une « journée administration morte » le lendemain 14. Nul doute que cette grève sera massive et posera les questions de la généralisation et de la centralisation.
Pendant cette flambée de l’épidémie en France où le taux d’incidence n’a jamais été aussi élevé(1908 cas pour 100.000 habitants le 6 janvier), le personnel hospitalier, confronté à la poursuite des plans de destruction de l’hôpital public et aux suppression de lits, assumées par Véran et Macron, voit aujourd’hui se généraliser les plans blancs qui déprogramment des opérations et le contraint au tri des patients. Les soignants débutent 2022 par une grève nationale ce mardi 11 janvier, pour exiger la levée des suspensions professionnelles, des recrutements et des moyens pour l’hôpital public, le respect de leur conditions de travail et des augmentations de salaires.
Telle est la situation réelle. C’est dans ce cadre que les candidatures de gauche à la présidentielle apparaissent de plus en plus à côté de la réalité et que la campagne pour le boycott, perspective politique visant à ouvrir la crise du régime, va s’amplifier.
Le 10-01-2022.
Il est clair à l’heure ou j’écris que La Primaire Populaire maintenue se détourne complètement de son objectif initial 😵💫 Ce n’est plus une primaire, mais une investiture supplémentaire qui se profile probablement d’ici fin janvier 2022… La PP a donc perdu toute raison d’être à mes yeux .
Mais c’est bien d’avoir essayé, car la démarche initiale était juste. Gageons que la belle énergie déployée par cette partie de la nouvelle génération, qui rejette la division, portera ses fruits ailleurs que dans les urnes quelle que soit l’étiquette du prochain ou de la prochaine monarque républicain.e. Et le plus tôt sera le mieux !
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