Avec une lenteur que l’on doit déplorer, mais de façon réelle, la bataille, dans le mouvement ouvrier en France, pour la défense de la révolution bélarusse, avance pas à pas. Cette bataille, Aplutsoc y a pris sa part depuis le début et nous entendons bien continuer, parce que ce dont il s’agit, c’est la reconstruction du véritable internationalisme, la réappropriation par le syndicalisme des principes fondamentaux nécessaires à son indépendance.

Défendre le mouvement démocratique, les syndicats indépendants et la lutte politique pour renverser le pouvoir en place en Bélarus, va avec le combat en France pour l’affrontement avec Macron sans s’en remettre au « dialogue social » et à la « préparation des présidentielles ».

C’est pourquoi nous accordons toute leur importance aux trois documents de la CGT que voici, qui font suite à la prise de position de la première confédération ouvrière de France pour la défense des ouvriers et des syndicats indépendants (BKDP) dès le 17 août (que nous avions publiée dans cet article) :

  • une interview d’Alexandre Yaroshuk, président du BKDP, dans le bulletin « Ensemble la CGT » envoyé à 600 000 exemplaires aux syndiqués.
  • une note fournie du secteur international de la CGT sur la situation en Bélarus, dont nous recommandons la lecture à tout militant ouvrier sérieux.
  • le communiqué confédéral publié lors de la visite de M. Macron en Lituanie, où il a déclaré condamner la répression en Bélarus tout en affirmant la nécessité d’une coopération diplomatique structurelle avec Moscou.

La note du secteur international de la CGT a -enfin- produit une polémique ouverte de la part des partisans du « syndicalisme » patronal d’État en Bélarus, sous la forme d’une assez longue, quoique fort pauvre, diatribe, signée de Jean-Pierre Page, ancien responsable international CGT et PCF et actuel dirigeant de la FSM et défenseur du régime capitaliste et des syndicats officiels chinois, et de Bruno Drewski, universitaire, connu en outre pour ses prises de positions en faveur de la libre expression des négationnistes de la Shoah comme le défunt Faurisson qui, selon lui, se trompait, mais avait voulu maladroitement « démystifier la religion sacrificielle de la « shoah »  » (article diffusé sur divers sites de la nébuleuse dite « rouge-brune » en 2018).

Ce débat concerne tout le mouvement ouvrier : nous consacrerons donc un très prochain article à la publication et à l’analyse critique de la prose de Page et Drweski.