Le boxeur qui a repoussé une attaque policière samedi dernier aurait réagi par indignation devant des scènes d’envoi de gaz et de matraquage, et il est parfaitement envisageable de dire que son intervention a peut-être fait baisser le niveau de violence de ce qui était en train de se produire, s’étant terminée par le retrait des policiers et l’arrêt de l’affrontement.

Il se serait présenté de lui-même aux autorités et serait en garde à vue. Christophe Dettinger viendrait d’un milieu de gens du voyage et a été plusieurs fois champion de boxe. Naturellement, comme cela arrive à toute figure des gilets jaunes, une armada de bonnes consciences s’est précipitée sur son compte Facebook pour une inspection en bonne et due forme. Et, oh bonne mère, il aurait dans le passé liké des photos de Coluche et de Marion Maréchal Le Pen. On notera aussi que le socialiste Jérôme Guedj le connaissait, de par ses activités associatives sportives, mais le condamne à présent, comme de bien entendu. 

C’est sur la base de ces quelques informations que l’on a vu passer des messages s’indignant que l’on puisse prendre la défense de quelqu’un qui est « lié » à M.M. Le Pen !
Ce lien se réduit à un ou des l
ikes supposés. Et ce ne sont pas ces likes qu’il s’agit de défendre, mais son action du 5 janvier, pour laquelle il risque 5 ans de prison et 75 000 euros d’amendes. Alors, tu « choisis ton camp, camarade ? »

Et dis-toi bien, camarade vertueux, que si tu veux réellement réduire l’influence des idées d’extrême-droite, ce n’est pas en conspuant ce boxeur que tu le feras, bien au contraire.

Rappelle-toi ; même si cette comparaison te fera sans doute braire, qu’il fut un temps où de bonnes consciences vertueuses de gauche refusaient de défendre un militaire carriériste, conformiste et réactionnaire dénommé Dreyfus.

Et surtout, ne perd pas de vue le moment présent, où un pouvoir exécutif aux abois ne chante plus que les mots répression, punition, fermeté, pas de pitié, frappons, frappons, frappons …

Amnistie et libération immédiate de tous les manifestants condamnés, arrêt de toutes les poursuites judiciaires, liberté de manifester, à bas le fichage et la répression. solidarité ouvrière !

Lundi 07-01-2019.