Présentation
Nous inaugurons notre rubrique syndicale de la rentrée en publiant cette contribution de Laurent Degousée. Laurent part de la sempiternelle question de la rentrée sociale dans le contexte de l’explosion de l’inflation sur fonds de crise mondiale, économique, guerrière, climatique … Nous poursuivrons ce débat par la publication d’autres contributions.
Document
Lu les comptes-rendus de l’intersyndicale (ou plutôt des intersyndicales) d’hier :
il y a bien deux intersyndicales entre, d’une part, celle avec la CGT et Solidaires, rejointes depuis par la FSU et les organisations de jeunesse, qui appellent à une sempiternelle journée de grève et de manifestations de rentrée et, de l’autre, FO, qui reste finalement l’arme au pied, la CFDT, la CGC, la CFTC, la CGC et l’UNSA pour qui il est urgent d’attendre. Cette césure recoupe une autre ligne de démarcation entre ceux qui boycottent le CNR lancé jeudi par Macron et les autres qui iront, y compris par courtoisie.
Si le but est de réussir la mobilisation du 29 septembre, un objectif qu’on ne peux que souhaiter, pour mieux montrer la centralité de la grève et alimenter, en retour, un succès de la marche contre la vie chère portée par la NUPES, on n’en prend pas le chemin.
Pendant ce temps-là en Italie, où la prise du pouvoir par une formation politique issue du fascisme se profile, le syndicalisme alternatif, qui a acquis une implantation conséquente, essaye, certes de manière divisée, d’organiser la lutte à la base.
Un autre modèle de mobilisation est possible, qui part du mouvement réel : AG de boites, interentreprises, de secteurs ou locales pour favoriser les convergences sur le modèle de ce qui a pu être fait ces dernières années par le Front Social, la CGT TUI ou l’intersyndicale des PPG.
LD, le 06/09/2022
Source : https://blogs.mediapart.fr/laurent-degousee/blog/060922/du-bon-usage-de-la-rentree-sociale
Il est peut être intéressant et encourageant de noter l’apparition d’une grève générale perlée. En effet les cadres se sentent de moins en moins motivées par l’esprit d’entreprise De moins en moins de personnes veulent intégrer le monde du travail même en CDI (voir à ce sujet le numéro spécial du Point où est passé le goût de l’effort). En outre il semble que la perte des statuts des personnels de la SNCf Ratp fait que ces travailleurs appliquent à minima les consignes qu’ils leur sont donnés par une hiérarchie démotivée puisqu’elle même étant précarisée, d’où ces dysfonctionnements répétés justifiant les retards des autres salariés sur leur poste de travail. Enfin la culpabilisation engendrée pour exonérer les structures de pouvoir de toute responsabilité finira par engendrer une baisse de la consommation entraînant mécaniquement une baisse de la rémunération du capital.
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