Loukatchenko a délibéremment laissé venir des dizaines de milliers d’irakiens en avion, qui souhaitaient aller en Allemagne pour la plupart d’entre eux, et il les fait pousser par la force sur la frontière avec les pays de l’UE, qui leur barrent la route.

Il y a déjà des morts- par balles, par mauvais traitements, par la faim et le froid – sans que l’on sache combien. En agressant les migrants à la frontières, le gouvernement polonais réactionnaire ne combat pas Loukatchenko, il fait son jeu.

Mais ces faits terribles peuvent susciter une intervention des peuples qui tranche la crise. L’opposition bélarusse se renforce, les manifestations de femmes contre les cléricaux au pouvoir reprennent en Pologne après la mort d’une jeune femme interdite d’avorter.

L’exigence démocratique ne souffrant aucune restriction est celle du libre passage total des migrants, de l’ouverture totale des frontières qui accélérera la crise du régime bélarusse.

C’est pourquoi nous publions et appuyons la pétition ci-dessous, significativement d’origine turque, sans en partager forcément toutes les formulations car nous n’avons aucune confiance ni attente envers les « autorités compétentes » qui n’agiront que contraintes. Pour signature elle est en ligne ici :

Texte de la pétition

A la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, la crise des migrant.e.s se poursuit

Nous ne pouvons pas rester silencieux face à ce drame, une fois de plus, qui touche des centaines de familles, majoritairement kurdes, à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie.

En effet, la situation s’enlise très dangereusement pour ces familles, piégées entre la Pologne, qui leur refuse l’entrée sur son territoire, et la Biélorussie, qui leur refuse le retour sur le sien.

Des centaines de personnes, de nationalité syrienne et irakienne, se trouvent piégées, certaines directement à la frontière, d’autres en plein air ou sous de minuscules abris, dans différents endroits de Biélorussie. Des dizaines de familles se battent pour leur survie sans aucun contact avec le monde extérieur.

Celles et ceux qui se trouvaient au poste frontière se sont vus confisquer leurs téléphones. Certains qui ont réussi à dissimuler le leur à des soldats, ont dit à leurs contacts que si rien n’est fait, ils mourront dans les jours à venir.

Pour ces groupes, il est interdit d’allumer un feu, il leur est impossible de respecter la moindre des règles d’hygiène ou encore de s’occuper des enfants. D’un côté les autorités Biélorusses leur imposent le passage vers la Pologne et de l’autre, la

Pologne leur refuse l’entrée sur son territoire.

Epuisé.e.s, les migrant.e.s pris au piège se voient mourir peu à peu.
Ils, elles, font appel à l’opinion publique kurde et internationale et demandent que des organisations humanitaires européennes puissent apporter l’aide nécessaire, particulièrement aux enfants et aux malades.

Ils, elles souhaitent, soit que les frontières de l’Europe leur soient ouvertes, soit être renvoyés en Irak, mais qu’on ne les laisse pas mourir de faim ou de maladies, du fait de ces deux pays responsables, sous les yeux de l’opinion publique internationale.

Les conditions auxquelles ces personnes sont actuellement soumises posent un problème humanitaire évident. Pour garder un espoir de survie, ils, elles ont besoin du soutien de l’opinion publique et des défenseurs des droits humains.

Nous, soussignés, en tant que défenseur.e.s des droits humains, demandons aux autorités compétentes qu’une solution d’urgence soit apportée à cette situation afin que ce drame humanitaire cesse au plus vite.

Signer la pétition en ligne :

Appeal for migrants trapped between Poland and Belarus