Les camarades du Réseau Bastille nous communiquent cette annonce que nous reproduisons bien volontiers car le renforcement du soutien à la lutte du peuple ukrainien contre l’agression impérialiste russe passe aussi par les débats sur le contexte de cette lutte et les moyens de la victoire.
RÉUNION PUBLIQUE
Samedi 20 mai à 14h30 – 8, impasse Crozatier 75012 PARIS
Ukraine: la lutte sur deux fronts
Débat introduit par Patrick Le Trehondat
Depuis le 24 février 2022, le peuple a engagé une héroïque résistance pour sa survie contre l’agression impérialiste russe. La société s’est auto-organisée pour faire face à cette tâche historique.
Cependant, ce faisant elle s’est heurtée à la politique néo-libérale du gouvernement Zelensky qui par sa politique au service des intérêts des oligarchies en place affaiblit considérablement sa capacité de résistance, s’oppose à ses aspirations d’émancipation.
Entre janvier à février 2023, le ministère du travail a recensé des conflits du travail dans 7643 entreprises, impliquant plus de 1,6 million de travailleurs.
Pour gagner, les travailleurs, les jeunes et le mouvement des femmes doivent lutter sur deux fronts : contre l’impérialisme russe et contre la politique anti-sociale du gouvernement.
Gagner sur ces deux fronts est lié. C’est là l’enjeu majeur qui se joue en Ukraine.
Ce débat est à mon avis fondamental. L’expérience de la Guerre d’Espagne est là pour nous montrer combien l’argument « gagnons la guerre d’abord, ensuite nous nous occuperons des questions sociales » , employé par les staliniens lors de cette guerre (afin de faire gagner Franco), est un piège pour les travailleurs. Effectivement, « gagner sur les deux fronts est lié », et ce dans les deux sens (vers la défaite comme en Espagne, ou vers la victoire comme l’espèrent les ukrainiens). Pour ceux qui proposent cette « stratégie en deux temps », il faut relire « Hommage à la Catalogne » d’Orwell ou revoir « Land and freedom » de Ken Loach.
Alain Dubois, 20 mai 2023
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La faiblesse du soutien apporté jusqu’ici à la lutte de résistance du peuple ukrainien à l’agression russe par le mouvement ouvrier international, y compris dans ses composantes se considérant comme « révolutionnaires », est un élément important de la question soulevée ici. En effet, l’incapacité que le mouvement ouvrier a montré à armer les ukrainiens a laissé ce rôle aux Etats et gouvernements bourgeois. Il serait naïf de croire qu’ils ne le font que pour des raisons « démocratiques », de « défense des droits de l’homme » et du « respect des frontières et des traités internationaux ». L’ont-ils fait en Irak, en Afghanistan, au Vietnam, au Nicaragua, à Cuba, etc.? Ceci ne signifie pas que l’appui militaire qu’ils apportent à l’Ukraine aurait dû être refusé car traduisant une volonté de l’OTAN de « conquérir » ce pays au compte des USA et contre la Russie. Mais il serait naïf de croire qu’ils le font sans exiger du gouvernement Zelensky des garanties quant à sa capacité d’imposer l’ « ordre capitaliste » en Ukraine, notamment en veillant à ne pas laisser le champ libre aux syndicats et partis ouvriers de ce pays pour défendre leurs intérêts de classe. La vigilance vis à vis des attaques contre les droits démocratiques et syndicaux dans ce pays fait partie des devoirs du mouvement ouvrier mondial, au même titre que le soutien sans réserve à la résistance et à la lutte contre l’agression impérialiste russe.
Alain Dubois, 20 mai 2023
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« La guerre en Ukraine n’est
pas une guerre impérialiste, mais un conflit régional entre
deux classes capitalistes non impérialistes pour décider
quelle bande de voleurs va piller l’Ukraine. D’un côté, le
gouvernement ukrainien se bat pour asservir le pays aux
impérialistes de l’UE et de l’OTAN. De l’autre, la bourgeoisie russe se bat pour ramener l’Ukraine sous sa botte.
Dans une telle guerre, c’est un crime pour le prolétariat
de soutenir la victoire d’une des bandes de voleurs contre
l’autre, et les communistes révolutionnaires doivent lutter –
exac tement comme l’avait fait Lénine – pour transformer
cette guerre entre capitalistes en guerre civile révolutionnaire contre tous les oppresseurs. C’est pourquoi, il faut
appeler les travailleurs et les soldats ukrainiens et russes à
fraterniser et à retourner les fusils contre leurs dirigeants ».
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Le texte précédent est une citation de la Ligue communiste internationaliste
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