C’est quand même cousu de fil blanc cette affaire. Un raciste pathologique est libéré le 12 décembre et 11 jours après, il commet un nouveau crime raciste, à ceci près qu’il est pris en main par des anges gardiens qui le déposent en voiture devant le local d’une association kurde en plein Paris au moment où s’y tenait une réunion de militantes kurdes. (voir article de l’Humanité du 23 décembre : « Selon les informations recueillies par l’Humanité, l’homme aurait été déposé par une voiture devant le siège du Conseil démocratique kurde de France (CDKF) alors que devait se tenir une réunion d’une soixantaine de femmes kurdes, finalement décalée d’une heure au dernier moment. Un massacre a été évité. Qui aurait renseigné le tueur ? » )

Donc, pas besoin d’être parano pour se dire : les organes d’Erdogan ont manipulé ce raciste.

Cousu de fil blanc aussi : la « justice indépendante » n’arrive pas à qualifier les faits d’attentat terroriste ! Après avoir trainé pour les qualifier de raciste, la voila qui se réfugie derrière le racisme pathologique du tueur pour ne pas aller plus loin. Et le gouvernement de dire : « la justice est indépendante, on ne peut rien dire d’autre ». Tu parles, Charles !

Donc, les faits sont limpides : les organes de l’État français savent très bien ce qu’il en est et ils ont chargé la « justice indépendante », et, en son sein, la « justice anti-terroriste indépendante », de ne pas faire son travail, tant que l’opinion publique démocratique ne l’y contraindra pas …

De plus, l’une des victimes, Emine Kara, la responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, combattante en Turquie, en Iran, en Irak, en Syrie contre Daesch, venait de se voir refuser sa demande d’asile politique. Ceux qui ont tenu la main du tueur étaient-ils au courant de cette circonstance encore plus propice à son assassinat ? C’est possible …

Nous avons donc affaire à la collaboration dans l’ombre de la V° République française et du régime islamo-populiste turc, la première faisant tout pour couvrir les crimes du second. Voila ce que disent le bon sens et l’honnêteté, sans la moindre paranoïa. Certes, cela en dit long sur le dit État français, certes …

On rappellera que le triple assassinat des militantes kurdes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, survenu le 9 janvier 2013 à Paris, bien que finalement qualifié d’acte terroriste par la justice, n’a pas vu l’ombre d’une mise en cause des services de l’État turc quand bien même tous les soupçons ménent vers eux. Jamais le ministère des armées n’a accepté la levée du « secret défense » sur des éléments clés de cette enquête.

Le 25-12-2022.