Dans la soirée de ce mardi 19 avril, nous avons appris successivement les perquisitions par le KGB biélorusse, puis les arrestations, ainsi que le saccage des locaux syndicaux, de plusieurs dirigeants du Congrès des Syndicats Indépendant Bélarusses, le BKPD : Alexandre Iarashuk, son président, figure connue dans le pays depuis l’indépendance, Syaraï Antusevitch, vice-président, Nikolaï Sharah, du Syndicat Indépendant du Commerce, ainsi que de deux autres militants.

Inutile de tourner autour du pot sur ce qui leur est reproché, bien qu’on puisse s’attendre à n’importe quoi au niveau des accusations : le 31 mars dernier Alexandre Iarashuk, dont nous avions auparavant diffusé une déclaration sur le danger nucléaire et celui de l’envoi de troupes biélorusses en Ukraine, faisait courageusement circuler une vidéo déclarant : « Cette guerre n’est pas notre guerre. Nous devons l’arrêter. Nous pouvons l’arrêter. »

L’attaque contre le BKPD vise le dernier foyer d’organisation de la société en Biélorussie. Elle a immédiatement suscité une réaction des dirigeants de la centrale syndicale indépendante russe, la KTR (2,5 millions d’adhérents).

Nous publions cet article à réception de ces informations, nous appelons les syndicats dans toute l’Europe à réagir : la lutte contre la guerre de Poutine c’est la lutte pour l’existence même des syndicats !

Le communiqué de la CGT :