Le résultat, avec 22% pour Mélenchon, à un point et quelques de Le Pen, suggère que la stratégie du boycott et le caractère prétendument inévitable du face à face Macron Le Pen ont été des erreurs.
La présence de Mélenchon au second tour était parfaitement possible.
Mais cela ne s’est pas fait.
Je ne pense pas que les législatives soient « gagnables ». Certaines circonscriptions le sont.
Et je suis bien d’accord sur le fait que la « méthode Ruffin » est la bonne.
@Boudine (qui m’a menacé sur Mediapart de mort politique pour avoir défendu l’abstention…)
« parfaitement possible » , la présence de Mélenchon au second tour ?
il a fait plus que Duclos en 69, explosé le plafond de verre des 16-18% que les plus optimistes lui prédisaient, en vidant presque complètement par un chantage invraisemblable au vote utile et la pression des sondages, les réserves de voix socialistes, communistes, écologistes et même de Poutou… et même ainsi IL N’Y ACCÈDE PAS : cela n’aurait pu avoir lieu plutôt, oui, que presque par hasard ou si l’électorat des Zemmour et Le Pen ne votaient pas « utile » eux aussi , ce que depuis 15 jours -3 semaines on voyait bien COMME ALLANT SE PRODUIRE : donc NON, rien de « parfaitement possible » mais au contraire, tout dans la méthode employée depuis au moins 3 ans ne pouvait lui assurer une présence au 2 ème tour que par miracle.. et ce miracle ne s’est évidemment pas produit, malgré encore une fois un record incroyable de votes pour lui dans ces conditions.
Il est bien évident que toutes celles et ceux qui ont un ancrage « à gauche » comme on dit, ont vécu une soirée voire même une nuit spéciale, car la possibilité de Mélenchon au second tour les a animés, même ceux qui, comme moi, ne le soutiennent pas politiquement.
Je découvre ce matin certains messages incriminant des coupables : l’abstention, Roussel, voire même ce pauvre et brave pioupiou de Poutou !
Ceci est ridicule. L’abstention est importante, devait l’être et ceci ne relève en rien de la responsabilité des militants qui ont voulu en exprimer le contenu politique, pour prendre date en vue du proche avenir. Quand aux candidatures de partis issus du mouvement ouvrier (PCF, PS, NPA, LO) ou écologistes, nier leur droit à l’existence n’a pas fait monter le score de J.L. Mélenchon. De plus, n’oublions pas les binationaux, amis et proches de syriens, de ouïghours et d’ukrainiens qui avaient un motif tout à fait concret et vital de ne pas marcher dans ce vote, je ne sais pas s’ils font 0,8% mais ils font quand même un peu de monde …
Bref, la recherche (pour punition ?) des coupables n’est pas le sujet. Le sujet, c’est : de quoi ont besoin les exploités et les opprimés pour que leur mouvement, leurs luttes, qui sont là et bien là, aient une représentation politique digne d’eux, fidèle et démocratique ?
Sur la table rase des anciens partis issus du mouvement ouvrier, aucun « pôle populaire » aspirant à cohabiter avec Macron et à sauvegarder la V° République ne peut jouer ce rôle. Ni César ni sauveur suprême : nous avons besoin de discussion, de centres politiques, de réseaux, de courants, de tendances, de vie, et nous sommes parfaitement en capacité de le faire.
La vie est à nous, l’affrontement est devant nous, allons au devant de la vie.
Les trois premiers ont bénéficié du vote « utile » dès le premier tour. Par rapport aux inscrits, Macron ne représente que 20,21/100, Le Pen 17,14 et Mélanchon 16,08/100.
J’insiste, il nous faut en finir avec le sens de cette élection, elle reconduit la domination de classe. Appelons à voter ni l’un , ni l’autre et nous verrons
L’important est de comprendre politiquement la situation des rapports de classes, et donc ce que signifie le comportement (dans cette situation reconnue comme quasi insoluble des élections pour un petit roi )
Une hypothèse est que les votes Mélenchon et en partie ceux de Le Pen (sans adhésion à leurs bavardages et autres promesses) ne signifient pour les travailleurs qu’une seule chose : Vouloir battre Macron à tous prix ; le punir, et ainsi cette défaite d’un président haïs par eux, serait une sorte de victoire mentale ; une force
Dans cette hypothèse on peut imaginer que cette volonté se poursuive au second tour.. et alors là.. !
On verra bien ; mais il me semble plus important de comprendre les travailleurs que de leur donner (à cette échelle, et sans offense) de conseils ou mots d’ordre
Neldo
La réussite dans ce genre d’élections de merde est parfois fille d’un alignement des planètes.
Macron doit sa victoire à cela en 2017.
Mélenchon et son programme auraient pu passer le cap du 1er tour compte tenu de l’éparpillement des candidatures à la droite extrême/extrême droite de l’échiquier politique.
Cela n’aurait en rien présagé d’une possibilité de victoire au 2nd tour, mais cela aurait eu au moins deux mérites :
– imposer des thématiques sociales et environnementales, lesquelles sont éminemment corrélées aux affaires de classes
– donner un peu de force et d’espoir aux mouvements sociaux en montrant que le duel capitalisme néolibéral vs capitalisme national ne sont pas des fatalités. Car ce sont eux qui font l’histoire, dans leurs victoires comme dans leurs défaites.
Le PCF n’a pas eu l’intelligence de l’analyse situationnelle sur cette élection. Lui qui avait fait campagne dans le cadre du Fdg ou de l’avenir en commun en 2012 et 2017, laissant les questions faisant dissensus se régler au referendum, a estimé cette fois-ci que ce n’était plus possible.
Au final, sur quoi la candidature Roussel aura-t-elle été audible ?
La viande, le pinard et le plaisir ?
Les bons mots (« coco et cocorico », « roussellement ») ?
Sérieusement ?
Tout ça pour ça ? Appeler à faire barrage à Le Pen à 20h02 et aller boire un coup ?
C’est indéfendable dans ce contexte.
On peut clairement avoir la gueule de bois.
J’ai longuement hésité entre l’abstention (chose impensable avant que je m’investisse pleinement dans le mouvement des GJ et de la lutte contre la réforme des retraites) et le vote utile (Mélenchon). Voter par conviction m’aurait porté logiquement vers LO (avec des réserves). Mais aucun intérêt à mes yeux.
Je me suis résigné au vote utile, sachant que malgré quelques avancées proposées par le programme de l’Unité populaire, le communisme n’était pas l’horizon.
L’abstention, même à des scores historiquement haut comme lors des dernières élections régionales et départementales n’empêche en rien les gouvernements élus de gouverner.
Mon département, malgré l’illégitimité démocratique certaine de la majorité LR en place, ne se prive clairement pas d’entamer (plutôt poursuivre) la privatisation de la gestion, de l’entretien et de la restauration dans les établissements scolaires par exemple.
J’ai bien du mal à voir comment une abstention record pourrait renforcer les mouvements sociaux.
C’est maintenant ou jamais de casser le sens de cette élection. Faisons peur à Macron, appelons à voter massivement blanc
J’aimeJ’aime
Le résultat, avec 22% pour Mélenchon, à un point et quelques de Le Pen, suggère que la stratégie du boycott et le caractère prétendument inévitable du face à face Macron Le Pen ont été des erreurs.
La présence de Mélenchon au second tour était parfaitement possible.
Mais cela ne s’est pas fait.
Je ne pense pas que les législatives soient « gagnables ». Certaines circonscriptions le sont.
Et je suis bien d’accord sur le fait que la « méthode Ruffin » est la bonne.
J’aimeJ’aime
@Boudine (qui m’a menacé sur Mediapart de mort politique pour avoir défendu l’abstention…)
« parfaitement possible » , la présence de Mélenchon au second tour ?
il a fait plus que Duclos en 69, explosé le plafond de verre des 16-18% que les plus optimistes lui prédisaient, en vidant presque complètement par un chantage invraisemblable au vote utile et la pression des sondages, les réserves de voix socialistes, communistes, écologistes et même de Poutou… et même ainsi IL N’Y ACCÈDE PAS : cela n’aurait pu avoir lieu plutôt, oui, que presque par hasard ou si l’électorat des Zemmour et Le Pen ne votaient pas « utile » eux aussi , ce que depuis 15 jours -3 semaines on voyait bien COMME ALLANT SE PRODUIRE : donc NON, rien de « parfaitement possible » mais au contraire, tout dans la méthode employée depuis au moins 3 ans ne pouvait lui assurer une présence au 2 ème tour que par miracle.. et ce miracle ne s’est évidemment pas produit, malgré encore une fois un record incroyable de votes pour lui dans ces conditions.
J’aimeJ’aime
Il est bien évident que toutes celles et ceux qui ont un ancrage « à gauche » comme on dit, ont vécu une soirée voire même une nuit spéciale, car la possibilité de Mélenchon au second tour les a animés, même ceux qui, comme moi, ne le soutiennent pas politiquement.
Je découvre ce matin certains messages incriminant des coupables : l’abstention, Roussel, voire même ce pauvre et brave pioupiou de Poutou !
Ceci est ridicule. L’abstention est importante, devait l’être et ceci ne relève en rien de la responsabilité des militants qui ont voulu en exprimer le contenu politique, pour prendre date en vue du proche avenir. Quand aux candidatures de partis issus du mouvement ouvrier (PCF, PS, NPA, LO) ou écologistes, nier leur droit à l’existence n’a pas fait monter le score de J.L. Mélenchon. De plus, n’oublions pas les binationaux, amis et proches de syriens, de ouïghours et d’ukrainiens qui avaient un motif tout à fait concret et vital de ne pas marcher dans ce vote, je ne sais pas s’ils font 0,8% mais ils font quand même un peu de monde …
Bref, la recherche (pour punition ?) des coupables n’est pas le sujet. Le sujet, c’est : de quoi ont besoin les exploités et les opprimés pour que leur mouvement, leurs luttes, qui sont là et bien là, aient une représentation politique digne d’eux, fidèle et démocratique ?
Sur la table rase des anciens partis issus du mouvement ouvrier, aucun « pôle populaire » aspirant à cohabiter avec Macron et à sauvegarder la V° République ne peut jouer ce rôle. Ni César ni sauveur suprême : nous avons besoin de discussion, de centres politiques, de réseaux, de courants, de tendances, de vie, et nous sommes parfaitement en capacité de le faire.
La vie est à nous, l’affrontement est devant nous, allons au devant de la vie.
J’aimeJ’aime
Les trois premiers ont bénéficié du vote « utile » dès le premier tour. Par rapport aux inscrits, Macron ne représente que 20,21/100, Le Pen 17,14 et Mélanchon 16,08/100.
J’insiste, il nous faut en finir avec le sens de cette élection, elle reconduit la domination de classe. Appelons à voter ni l’un , ni l’autre et nous verrons
J’aimeJ’aime
L’important est de comprendre politiquement la situation des rapports de classes, et donc ce que signifie le comportement (dans cette situation reconnue comme quasi insoluble des élections pour un petit roi )
Une hypothèse est que les votes Mélenchon et en partie ceux de Le Pen (sans adhésion à leurs bavardages et autres promesses) ne signifient pour les travailleurs qu’une seule chose : Vouloir battre Macron à tous prix ; le punir, et ainsi cette défaite d’un président haïs par eux, serait une sorte de victoire mentale ; une force
Dans cette hypothèse on peut imaginer que cette volonté se poursuive au second tour.. et alors là.. !
On verra bien ; mais il me semble plus important de comprendre les travailleurs que de leur donner (à cette échelle, et sans offense) de conseils ou mots d’ordre
Neldo
J’aimeJ’aime
La réussite dans ce genre d’élections de merde est parfois fille d’un alignement des planètes.
Macron doit sa victoire à cela en 2017.
Mélenchon et son programme auraient pu passer le cap du 1er tour compte tenu de l’éparpillement des candidatures à la droite extrême/extrême droite de l’échiquier politique.
Cela n’aurait en rien présagé d’une possibilité de victoire au 2nd tour, mais cela aurait eu au moins deux mérites :
– imposer des thématiques sociales et environnementales, lesquelles sont éminemment corrélées aux affaires de classes
– donner un peu de force et d’espoir aux mouvements sociaux en montrant que le duel capitalisme néolibéral vs capitalisme national ne sont pas des fatalités. Car ce sont eux qui font l’histoire, dans leurs victoires comme dans leurs défaites.
Le PCF n’a pas eu l’intelligence de l’analyse situationnelle sur cette élection. Lui qui avait fait campagne dans le cadre du Fdg ou de l’avenir en commun en 2012 et 2017, laissant les questions faisant dissensus se régler au referendum, a estimé cette fois-ci que ce n’était plus possible.
Au final, sur quoi la candidature Roussel aura-t-elle été audible ?
La viande, le pinard et le plaisir ?
Les bons mots (« coco et cocorico », « roussellement ») ?
Sérieusement ?
Tout ça pour ça ? Appeler à faire barrage à Le Pen à 20h02 et aller boire un coup ?
C’est indéfendable dans ce contexte.
On peut clairement avoir la gueule de bois.
J’ai longuement hésité entre l’abstention (chose impensable avant que je m’investisse pleinement dans le mouvement des GJ et de la lutte contre la réforme des retraites) et le vote utile (Mélenchon). Voter par conviction m’aurait porté logiquement vers LO (avec des réserves). Mais aucun intérêt à mes yeux.
Je me suis résigné au vote utile, sachant que malgré quelques avancées proposées par le programme de l’Unité populaire, le communisme n’était pas l’horizon.
L’abstention, même à des scores historiquement haut comme lors des dernières élections régionales et départementales n’empêche en rien les gouvernements élus de gouverner.
Mon département, malgré l’illégitimité démocratique certaine de la majorité LR en place, ne se prive clairement pas d’entamer (plutôt poursuivre) la privatisation de la gestion, de l’entretien et de la restauration dans les établissements scolaires par exemple.
J’ai bien du mal à voir comment une abstention record pourrait renforcer les mouvements sociaux.
J’aimeJ’aime