Une série de vidéos d’interventions individuelles sur You-Tube, un billet de Pierre Goldberg et un billet de Vincent Mespoulet :

  1. https://youtu.be/MoFDOhdBPmQ
  1. https://youtu.be/GHwl4xbUag0
  2. https://youtu.be/UuLivKpHT24
  3. https://youtu.be/HTpgKOggbfw
  4. https://youtu.be/JSrA4mWPLqw
  5. https://youtu.be/s6OFG9mac24
  6. https://youtu.be/VTbTlErv4Go
  7. https://youtu.be/ta6ivx-Y4kM
  8. https://youtu.be/M0L5eTFmXjE

Face à une fausse élection, LE BOYCOTT.

La meurtrière et insupportable invasion de l’Ukraine par Poutine et ses complices instaure en France une situation qui met en évidence et accroit la portée nocive du système électoral caractérisé par un pouvoir personnel d’un autre temps.

Jamais consultation électorale n’aura autant été détournée en s’annonçant comme une simple formalité. Macron, méprisant le débat démocratique, se comporte en monarque, assuré, avant même le scrutin, de sa réélection.

Cette stratégie tue la démocratie à petit feu et prolonge cette république sans le peuple. Nous avons un système qui ignore les besoins et les aspirations d’émancipation d’une large partie des citoyens. Pourtant on sait à quoi ils aspirent. Le mouvement des gilets jaunes, le mouvement des féministes, les jeunes pour le climat, plus généralement l’ensemble des actions sociales et associatives l’ont tellement montré.

Et pourtant, utilisant cette situation, Macron veut aller encore plus loin. Il s’apprête, sitôt élu, à déclarer une véritable guerre sociale aux couches populaires. A la vérité, ce qu’il nous prépare est une véritable mise en abime.

Ne laissons pas notre droit de vote rester otage de ceux qui nous mènent à la catastrophe, ne cautionnons pas un système antidémocratique. Soyons conscients que nous vivons un moment de bascule considérable, un tournant historique :au plan humain et social notre pays est en voie de récession, laissant le champ libre à l’obscurantisme, à la peur de l’autre et au repli sur soi. C’est sur ces drames que les extrêmes droites font leur lit avec, pour ces élections, une progression considérable.

Se sortir de ce système capitalisme qui domine tout, l’économie, la finance, la culture ; qui engloutit des sommes pharamineuses dans les dépenses de guerre, est la tache première et urgente

Toute pensée et tout acte politique qui ne remet pas en cause ces dominations permet la perpétuation d’un système mortifère pour les humains et pour la nature.

Refuser de mettre un pas de plus dans un système institutionnel, électoral qui n’a d’autre ambitions que de nous broyer et nous réduire au silence ; considérer que la transformation de la société pour aller vers la justice sociale, l’égalité, l’épanouissement de chaque individu ; constituent des taches incontournables.

Regardons la situation bien en face : cette transformation sera collective ou ne sera jamais.

Le boycott de la prochaine consultation électorale est un premier pas vers une remise en cause affirmée des pouvoirs de la finance, des institutions de la cinquième république et de tout ce qui ligote la démocratie.

Le débat entre les citoyens sur ces questions devient urgent et crucial. Toute l’histoire de notre pays montre à l’évidence que quand le peuple prend les choses en mains, l’émancipation humaine reprend le bon chemin.

Pierre Goldberg.

ABSTENTION GENERALE ! – LE CONTR’UN : POUR LE BOYCOTT CONSTITUANT DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE

Nous venons d’assister à une non-campagne présidentielle.

Jamais depuis les débuts de la Ve République nous n’avons vu une telle absence du débat démocratique et politique, signe des impasses institutionnelles de cette constitution à bout de souffle, des impasses de l’expression politique, des impasses de la question sociale qui ne trouve plus les moyens de se faire entendre.

On a coutume de présenter et de condamner l’abstention comme l’indifférence scandaleuse à la chose publique. Mais si, au contraire, c’était l’inverse qui se passait dans la situation actuelle ? Et si le refus du plus grand nombre de confier un hyper-pouvoir à un.e. candidat.e quel.le. qu’ielle soit, se présentant comme un sauveur providentiel, montrait au contraire une soif démocratique de débat politique ? Ce désir politique, on l’a vu se manifester à de nombreuses reprises durant ce dernier quinquennat qui se présente comme une épouvantable régression démocratique. Il a été brutalement réprimé en mutilant des dizaines de gens, en rendant anxiogène la liberté de manifester à coups de flashballs et de lacrymogènes. Peu à peu l’Etat d’exception est devenu l’Etat ordinaire et nous avons laissé faire.

Ainsi, en créant l’initiative du boycott constituant avec des militants aguerris provenant de différents horizons de la gauche, nous voyons bien plutôt dans une abstention consciente et revendicative le premier pas pour remettre les pendules à l’heure, pour que la démocratie représentative soit respectée, en faisant de l’Assemblée Nationale le cœur même de la République dont procèderait le pouvoir exécutif, pour que des éléments de démocratie directe soient intégrés dans l’exercice des pouvoirs locaux, pour la mise en place de Communes de manière à réinjecter le politique par le bas dans les éléments de la vie quotidienne, du logement aux services publics, de l’environnement à la culture, de la santé à l’éducation.

Beaucoup d’entre vous vont aller voter dimanche prochain en espérant au moins la présence d’un candidat de gauche au second tour, ce qui est très respectable, afin de retrouver les conditions d’un véritable choix de société. Mais le véritable choix de société se fait-elle en confiant les clés à une seule personne pour cinq ans ?

Manifestons notre désir de politique par une abstention politique préalable ! Si nous délégitimons le futur chef d’Etat en le.la rendant mal élu.e., nous créons les conditions d’un changement politique. Rien n’est définitif quand la volonté du peuple se manifeste clairement par le rejet des règles du jeu lorsque celles-ci ne reflètent plus la souveraineté populaire.

Après le premier tour, mais aussi après le second tour, les signataires en faveur du boycott constituant proposeront de nouvelles initiatives.

Vincent Mespoulet.