Le 3 décembre dernier, les deux principaux syndicats italiens, la CGIL, l’équivalent de notre CGT, et l’UIL, celui de FO, ont indiqué appeler à la grève générale le 16 décembre prochain contre la politique du gouvernement Draghi.

L’impulsion donnée par les syndicats de base (COBAS, SB, SI-COBAS, etc …), qui ont organisé avec succès des journées similaires ces dernières semaines, elles-mêmes en lien avec le mouvement contre le Pass sanitaire, devenu lui obligatoire au travail de cet autre côté des Alpes, n’est pas étrangère à cela.

Pendant ce temps-là en France, il est question d’une journée d’action, impulsée par la CGT, rejointe par Solidaires, pour… février prochain ! On voudrait refaire l’erreur de la précédente journée du 5 octobre dernier qu’on ne s’y prendrait pas mieux.

Pourtant, les grèves et les mobilisations sont bien là (commerce, retraité-es, santé, jeunesse avec les sans-fac, énergie ou social ce jour qui s’annonce bien suivie) donc pourquoi attendre pour ne serait-ce que pour tenter de les faire converger ? Le gouvernement est en difficulté alors que s’annonce une cinquième vague de pandémie et des restrictions supplémentaires à venir tant l’hôpital est à l’os pour y faire face. La rue, sans attendre les élections où se bousculent un nombre record de candidat-es réactionnaires, doit vite parler, voilà comment regrouper notre camp et l’issue pleinement politique à la situation.

Laurent Degousée, Fédération SUD-Commerce et au delà.