Les manifestations de ce samedi 12 juin ont réuni quelques dizaines de milliers de participants. Le bluff n’est jamais bon et nous ne raconterons donc pas qu’il y avait « 75 000 manifestants » à Paris.

Le fait à saisir est que la plupart de ces manifestants, souvent fort jeunes, qu’ils en aient plus ou moins conscience ou non, ne sont pas venus parce que les organisations initialement appelantes leur demandaient de lutter contre « les idées de l’extrême-droite » mais pour chercher à lutter réellement contre Macron, Le Pen et leur régime.

Après la honte absolue de la manifestation policière contre la justice à l’appel de l’officine Alliance, la majorité des manifestants présents amorçait la contre-attaque et cherchait la voie de l’affrontement majoritaire contre ce régime et ses élections présidentielles anti-démocratiques. Les appareils des organisations appelantes ont souvent fait, eux, service minimum.

D’où la combinaison, particulièrement dans la manifestation parisienne, entre la combativité et le dynamisme des jeunes présents, et le vide absolu des mots d’ordre des organisations – à l’exception, il faut le dire, du cortège du POID dont les slogans étaient dirigés contre Macron et Darmanin.

Les manifestants parisiens ont en outre été frappés du fait … qu’ils ont pu manifester, tout simplement. Au lendemain de la claque mise par le Conseil d’État aux pratiques violentes de la préfecture de police, celle-ci a fait le dos rond et tout le monde a pu constater que lorsque ses bandes armées en uniforme ne viennent pas « au contact », il n’y a pas de violences.

Pour autant, il faut dénoncer certains déploiement policiers en province, l’organisation de violences à Nantes et des provocations diverses, dont celle qui a visé J.L. Mélenchon.

La volonté de continuer la contre-offensive, alors même que les grèves locales se poursuivent par dizaines, est bien présente. Elle se saisira probablement des rassemblements contre le congrès du RN prévu les 3 et 4 juillet à Perpignan. Elle a besoin pour aller de l’avant de discussion politique : il n’y a pas de « fascisation de la société », l’adversaire c’est le pouvoir d’État ! Le RN, nous y reviendrons, est une institution centrale de la V° République !

13-06-2021.