Des réunions du Conseil des ministres, même extraordinaires, en regard d’une « situation épidémique hors de contrôle » (manchette du « Monde » datée de demain 28 octobre)  ne suffisent plus à notre Bonaparte au petit pied : c’est désormais, en cette cinquième république finissante, une instance encore trop «large» à côté de LUI : il lui faut un pseudo état-major encore plus restreint, réduit bientôt à sa seule personne : dynamique implacable du bonapartisme, même déguisé d’abord en Consulat ou en présidence de la République ( Bonaparte I et II)…

Rappelons-nous: après le Consulat à plusieurs tête vint «le Premier Consul», puis…

Idem avec Louis-Napoléon Bonaparte, premier président de la république élu au suffrage universel en 1848, puis….

Avec de Gaulle, c’est évident maintenant, les choses se sont arrêtées en quelque sorte à mi-course, le président de la république « constitutionnel », c’est à dire élu par l’Assemblée Nationale en 1958… change la Constitution par plébiscite et se fait élire en 1962 au suffrage universel premier président d’une « Cinquième république »… que tous les spécialistes en France et à l’étranger considèrent désormais comme « une monarchie républicaine »…

Alors…  Alors il y a heureusement loin de la coupe aux lèvres, et de Napoléon Ier ou même de Napoléon III ou De Gaulle à Macron… on rigolerait même de tout rapprochement, si la conjonction sérieuse actuelle des crises ne confinait  pas un peu aux conjonctions de circonstances qui ont déjà vu notre pays engager l’aventure…

D’autant qu’on n’entend guère de voix pour s’émouvoir plus que cela du « congé » de fait donné au gouvernement et de cette montée en puissance du « Conseil de défense » – même si on reste tout de même un peu chez Picrochole…

Macron, démission !