Macron a fait, de son point de vue, un bon discours d' »union nationale ». Mais ce n’est pas le Conoravirus comme tel qui est le fondement des mesures annoncées.
Ce sont deux chiffres : le Dow Jones a perdu 13% (en plus des pertes précédentes) aujourd’hui (16-03). Le second chiffre est dans le graphique des taux sur les obligations françaises à 10 ans depuis 6 mois, la machine à dette « publique » que vous pouvez trouver dans la presse financière, comme La Tribune : vous y verrez une remontée brusque, une muraille, au tout dernier moment …
L’essentiel du discours de Macron est dans le plongeon dans l’économie administrée. L’État affirme prendre en charge les pertes et le manque à gagner, c’est énorme. Dans ce cadre, suspension de la réforme anti-retraites – ne pas se rassurer, c’est le régime sec pour tous, tout de suite, qui s’annonce. Et mesures de contrôles aux frontières qui vont aggraver la maltraitance des migrants à grande échelle.
Macron prend acte de la dislocation des échanges internationaux et de la division internationale du travail, du Brexit planétaire en cours, et il choisit, au nom de l’intérêt général et supérieur du capitalisme français, d’y participer et par conséquent de l’accentuer.
Oh, pardon, c’est au nom de la « lutte contre le coronavirus » !
Oui, c’est là la priorité immédiate : ni régression sociale, ni union nationale, auto-défense sociale !
Le 16-03-2020 à 23h45.