Le camarade Jean Puyade nous communique :
Le Rassemblement solidaire à Paris le Vendredi 21 juin a répondu à l’ appel de l’ association Madrileñ@s por el derecho a decidir: il s’agissait d’ établir et de coordonner dans les villes de l’ Etat espagnol, de France…en Europe, les espaces de liberté répondant à notre indignation à la fin du procès inique des prisonniers politiques catalans. De nombreuses et nombreux signataires du Collectif pour leur libération qui, vus les délais si courts, n’ ont pu participer au Rassemblement, nous ont fait parvenir leur solidarité. Vous trouverez en fin de message le lien avec le communiqué de Madrileñ@s por el derecho a decidir après ces premiers Rassemblements du week end dernier..
Nous vous tiendrons informé-e-s des initiatives unitaires nouvelles qui doivent être prises. N’hésitez pas pour votre part à nous transmettre vos informations et suggestions- Paris le 29 juin 2019- Le Collectif pour la Libération des prisonniers politiques catalans
Les prises de parole de Eric Chopart (Ensemble), Christian Varin (NPA), Georges Vidal (POID), Patrick Silberstein (Editions Syllepses) ont apporté leur contribution et motivations à cette cause commune. En conclusion Jean Puyade pour Collectif de signataires a rappelé la nécessité de la coordination et rassemblement des initiatives qui sont prises dans l’ Etat espagnol, en France et en Europe car défendre les prisonniers politiques catalans, défendre le droit à l’ autodétermnation du peuple catalan c’est défendre les droits de l’ Homme en Europe. Comme moment vers ce rassemblement des énergies solidaires, il appela à rejoindre la Manifestation du 2 Juillet à Strasbourg.
Le Collectif mettra bientôt à disposition de toutes et tous une vidéo rendant compte du rassemblement et des différentes interventions. Nous rassemblons le dossier de ces différentes interventions pour les transmettre aux prisonniers politiques catalans.
Dans l’ immédiat voici ci-après l’intervention de Marie Caballé:
« Il est temps que l’Europe et la France ouvre les yeux sur ce qui se passe en Espagne, dans le conflit qui oppose l’État espagnol et le peuple de Catalogne . Comment continuer à détourner le regard ,et à se taire , face aux dérives antidémocratiques de notre pays voisin, comment ne pas dénoncer ce procès inique des prisonniers politiques catalans en prison préventive depuis un an et demi , ce procès qui demande des peines extrêmement lourdes allant jusqu’à vingt-cinq ans de prison pour l’organisation d’un simple référendum pacifique, ce procès mascarade où l’accusation populaire est représentée par Vox , parti d’extrême droite qui exhibe avec arrogance et en toute impunité son culte du franquisme et son mépris de la Catalogne , ce procès kafkaïen où peu importe les arguments de la défense démontrant clairement l’absence de violence des catalans, alors que légalement pour l’accusation de rébellion portée sur les accusés, la violence doit être présente, or la seule violence démontrée , c’est celle de la Guardia civil qui à coups de matraques et de balles de caoutchouc a fait en quelques heures plus de mille blessés le jour du référendum… Mais, peu importe les arguments de la défense , peu importe la véracité des faits, le verdict est fixé d’avance. Il va être délivré cet automne et les peines qui vont tomber seront très lourdes et sans possibilité de recours en Appel.
Le procès vient d’être dénoncé par un groupe d’experts de l’ONU qui demande la libération immédiate des prisonniers jugeant leur détention arbitraire. Mais l’État espagnol refuse de suivre les injonctions de l’ONU , s’abritant de façon hypocrite derrière l’argument de séparation des pouvoirs politique et judiciaire; Or ce que la justice espagnole à travers ce procès démontre avec éclat, c’est qu’elle n’a pas rompu avec son passé franquiste. Se pensant toute puissante , elle bafoue en toute impunité les fondements de la démocratie et les droits de l’homme… et cela continue… avec la décision du Tribunal Suprême d’interdire à Oriol Junqueras (vice -président du Parlement catalan et dirigeant du parti de gauche Esquerra Republicana) de prendre possession de son mandat européen ,en faisant fi de la présomption d’innocence et des conditions d’éligibilité des personnes, et cela continue avec le refus d’ inscription des candidatures de Carles Puigdemont et Toni Comin, exilés à Bruxelles, leur interdisant ainsi la possibilité de siéger à Strasbourg . Comment continuer à parler de démocratie quand sont exclus trois députés qui ont reçu le support de deux millions trois cent mille catalans. Comment garder la confiance en nos institutions européennes si elles couvrent et ne dénoncent pas ces atteintes graves à la démocratie, Quelle Europe se prépare si nous laissons faire, la question catalane nous concerne tous , en tout cas ceux ou celles qui parmi nous tiennent encore à des valeurs de liberté et de justice. »
En écho aux paroles finales de Marie Caballé, tant l’ intervention de Ignasi Fortuny (ANC) que celle de Xisco Riera (CDR Paris), appelèrent l’ensemble des présents et de leurs amis à participer à la manifestation convoquée par de nombreuses associations et organisations catalanes le 2 juillet 2019 devant le Parlement européen à Strasbourg