Le premier ministre de Macron a annoncé un « moratoire » sur les taxes sur les carburants et les hausses prévues du gaz et de l’électricité.
L’exécutif « monarchique » et « jupitérien » doit pour la première fois opérer un recul national en l’avouant. Là est la portée réelle de ces annonces.
S’ils ont du le faire, c’est parce que le mouvement est engagé :
- le mouvement est engagé vers la déferlante des lycéens, de la jeunesse, dans tout le pays : A bas Parcoursup, Dehors Macron !
- le mouvement est engagé sur la majorité des barrages vers le « blocage total » lundi 10 décembre, c’est-à-dire vers la mise du pays en GRÉVE GENERALE.
Qu’est-ce qui peut encore permettre à ce pouvoir exécutif de biaiser tout en frappant, en assassinant même comme à Marseille, en matraquant la jeunesse ?
Deux choses et deux choses seulement :
- le refus des directions syndicales nationales d’entrer dans la danse de la seule manière possible : l’appel à la grève ! (l’appel de la direction de la CGT « d’ores et déjà » à une « journée interprofessionnelle » le … 14 décembre, n’a d’autre signification).
- le consensus des représentants politiques issus de la gauche et du mouvement ouvrier à tout préconiser, sauf le départ de Macron – à l’exception, il faut le dire, de François Ruffin.
Dire, maintenant, qu’il faut se mettre en grève, et créer les conditions pour le faire, c’est au contraire aider la jeunesse, aider les prolétaires et les pauvres soulevés, et c’est la seule manière de rendre certains et durables les tout premiers reculs, et de poursuivre l’élaboration partout des listes de revendications et des cahiers de doléances revenant sur toutes les attaques antisociales sans exceptions !
La grève générale est une question politique. Elle vise à affronter le pouvoir et à le renverser. Qui veut sauver Macron a peur de la grève générale. Qui dit qu’il ne sert à rien de le chasser, ou que c’est dangereux parce qu’on ne sait pas ce qui s’ensuivra, a peur de la grève générale. Qui calomnie le prolétariat en traitant son mouvement de « poujadiste » voire fasciste a peur de la démocratie et de la grève générale. Car c’est en chassant ce pouvoir de cette façon que l’on ouvrira la voie à la démocratie. Tous les protecteurs de ce pouvoir font, eux, le jeu de la réaction.
Militants politiques, expliquez qu’il faut la grève, maintenant !
Militants syndicalistes, prononcez-vous en appelant à la grève, maintenant !
La rédaction, le 04/12/18, 18h.