« Un cessez-le-feu », « négociations immédiates », « conférence internationale » : cette petite musique sur l’Ukraine parcourt les chancelleries et se retrouve dans une bonne partie de « la gauche ». En Italie, le 5 novembre, une véritable manifestation d’union sacrée, associant le M5S « populiste », le très néolibéral PD, la confédération dominante CGIL, les syndicats contestataires Cobas, tous les morceaux issus du PC italien, des soutiens fascisants aux prétendus « combattants du Donbass » (ces miliciens fascistes qui oppriment le Donbass), la plus grande partie de l’ « extrême-gauche », et l’Église catholique, apostolique et romaine, le tout encensé, en France, par le journal qui fut un jour une « tribune libre de la lutte des classes » et est aujourd’hui la voix officieuse de la garde prétorienne sise au centre la LFI, nous voulons parler d’Informations Ouvrières, organe du POI, ont réclamé « paix », « cessez-le-feu », « négociations » – et ces « anti-impérialistes » préféreraient des négociations directes entre Washington et l’OTAN, d’une part, Poutine de l’autre, sans les Ukrainiens !
Il faut le dire clairement et nettement à tout pacifiste qui s’illusionne encore : le cessez-le-feu, c’est la poursuite assurée de la guerre, par le contrôle des zones occupées par la Russie, la déportation de leurs populations, la torture, les viols et la répression. La voie de la paix passe par la défaite des armées de Poutine et donc par la chute de Poutine, dont ont peur tous les grands de ce monde chefs de l’OTAN compris. Les craquements de la Russie et de l’armée russe les effraient plus que tout, avec les victoires ukrainiennes qui ne leur doivent rien – car c’est tout seule que l’Ukraine a encaissé et surmonter le choc du 24 février.
C’est pourquoi, dans le cadre de la préparation de la manifestation à l’ambassade de Russie du 10 décembre prochain, à laquelle appellent maintenant deux organisations syndicales nationales, Solidaires et la FSU, et dont on espère que d’autres viendront, à commencer par la CGT dont la place est là, Aplutsoc appelle en France notamment ses amis et lecteurs, s’ils le peuvent au titre de leurs responsabilités politiques, syndicales, électives, associatives …, à signer le texte suivant émanant de la discussion et de l’action commune des deux réseaux internationaux auxquels nous participons depuis le début :
- le Réseau Européen de Solidarité avec l’Ukraine, développée à partir du continent européen et comportant des camarades ukrainiens, polonais, et russes.
- l’Ukraine Socialist Solidarity Campaign, développée à partir de l’action d’Oakland Socialist et d’autres camarades sur le continent américain, et maintenant en Asie du Sud aussi avec Kavita Krishhan..
Nous appelons donc à signer le texte ci-dessous sur le site, en anglais, des deux réseaux. En voici une traduction française :
L’ Ukraine Socialist Solidarity Campaign et le Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine invitent leurs partisans dans le monde à dénoncer les appels à un arrêt négocié de l’invasion impérialiste de l’Ukraine par Poutine. De tels appels ne sont en réalité rien d’autre qu’un soutien à Poutine pour qu’il mette encore plus d’Ukrainiens sous sa botte.
Avec la défaite des envahisseurs impérialistes à Kherson, la Russie est d’ores et déjà en recul. Pourquoi le peuple ukrainien devrait-il s’arrêter là ? Ceux qui appellent à des « négociations », qu’ils soient « de gauche » ou qu’il s’agisse de Kissinger et ses semblables, promeuvent une vision du monde « géopolitique » dans laquelle les relations entre impérialistes importent plus que les intérêts des populations.
Notre responsabilité la plus importante est la solidarité internationale de la classe ouvrière. Dans la guerre en Ukraine, cela ne peut signifier que soutenir la détermination du peuple ukrainien à expulser cet envahisseur impérialiste. Dire cela n’a rien à voir avec le soutien de toute autre invasion, y compris les invasions américaines de l’Afghanistan et de l’Irak. C’est tout simplement la même chose que le combat contre ces invasions.
Une victoire de Poutine renforcerait l’extrême droite au niveau international.
Nous défendons sans équivoque le droit à l’autodétermination, le droit à la résistance et le droit à l’autodéfense, que ce soit en Ukraine, en Syrie, en Afghanistan, en Irak, en Iran ou en Palestine.
« Ce qui se passe chez nous, en Ukraine, relève d’une décolonisation »
https://www.mediapart.fr/journal/international/251122/ce-qui-se-passe-chez-nous-en-ukraine-releve-d-une-decolonisation?utm_source=global&utm_medium=social&utm_campaign=SharingApp&xtor=CS3-5
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« Defeat for Russia is the end of the war; defeat for Ukraine is the end of Ukraine! » ~chant by Ukrainians in the USA demonstrating against the Russian invasion.
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Document Otanesque.. Où est l’internationalisme prolétarien (Késako?)???
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L’internationalisme prolétarien, c’est d’abord le soutien aux peuples opprimés par les puissances impérialistes, russes et chinois compris. Pas l’ignorance de la situation réelle… cf commentaire post initial du lecteur…
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