Dans un scrutin boycotté par la nationalité kanake qui souhaite l’ indépendance – participation 43,88%, vote “Non” 96,49% -, c’est donc 42,34% des habitants de Nouvelle-Calédonie qui viennent de se prononcer contre l’indépendance. Le refus de Macron de déplacer la date du vote, demandé par les organisations kanakes en raison des deuils villageois causés par le Covid, vaut mépris affiché pour les kanaks.
C’est donc un scrutin parfaitement illégitime, un scrutin qui vient d’être délégitimé. En l’absence de tout consentement des kanaks au résultat de l’élection, c’est la question de l’auto-détermination qui émerge comme LA question, le sujet de la confrontation présente, en dehors de toute médiation institutionnelle.
Après et avec la grève générale antillaise et polynésienne, les kanaks apportent une forte expérience aux habitants de France.
Voila qui nous prouve que c’est possible, de délégitimer un scrutin et de créer par là une nouvelle situation politique. Et si, en avril prochain … ? et si le réalisme, la voie du succès étaient là ?