Cette interview figure déjà dans l’article du 6 juin sur les départementales, nous la publions directement pour plus de visibilité.

Q : Quelles sont les bases de votre liste sur le canton ?

Nous nous présentons, ma colistière et moi, membres du PCF dans un canton à 20 minutes au Nord de Dijon, marqué par un contexte mi-rural, mi-urbain, frappé par les politiques libérales de réduction des services publics. On rencontre une certaine difficulté à intéresser les gens à la politique. La droite est très majoritaire sur le canton, et très … droitière.

Notre profil est contre la droite et l’extrême droite.

Nous entendons défendre les intérêts des travailleurs dans les institutions départementales avec des objectifs très concrets pour la population :

  • instaurer une tarification des cantines socialement juste et efficace ;
  • rétablir des gares de campagne là où elles ont été fermées, rétablir le guichet à la gare d’Is – Sur – Tille pour les usagers;
  • créer des centres de santé dans les campagnes ;
  • attribuer un ordinateur à chaque élève.

Q : quels sont vos objectifs de campagne ?

Être présents au 2eme tour face à une droite dure penchant vers l’extrême. Pour nous, il s’agit de remobiliser, de relancer, de reconstruire le PCF sur le secteur. Çà va être compliqué avec le poids de l’abstention mais nous ne partons pas de rien.

Q : dans quelles conditions militantes abordez-vous cette campagne ?

Sur le département, le PCF compte entre 200 et 250 adhérents cotisants et entre 100 à 150 non cotisants. Si on arrivait à mettre en mouvement tous ces adhérents, on pourrait avoir une force politique non négligeable à l’échelon du département.

Dans mon canton, l’objectif est de remettre en mouvement une grosse vingtaine de camarades. Pour les collages nous nous faisons aider par les camarades de Dijon. Il y a 65 panneaux publics sur les communes du canton. On dispose d’élus ou d’anciens élus dans le secteur, ils constituent un point d’appui pour notre campagne. Nous n’avons pas rencontré de difficultés pour avoir une salle à Is – Sur – Tille pour une réunion publique.

Nous voulons tenir une grosse réunion publique à l’occasion de cette campagne avec un objectif d’une cinquantaine de participants, le samedi 12 juin 2021…

Q : quel est le contexte politique local ?

Aux dernières cantonales, le FN et la gauche ont été presque à égalité autour de 25 %, avec une centaine de voix d’écart. En 2015, il y a eu une triangulaire. La droite est assez forte localement.

Sur le canton, seul existe le PCF. Le PS, affaibli par les départs chez Macron, est incapable de trouver des candidats et il n’y a pas d’écolos organisés à ma connaissance. Notre liste découle d’un accord départemental sous la bannière Côte d’Or, Terre d’avenir dans le cadre duquel 3 cantons sont laissés au PCF. (Is – Sur-Tille, Ladoix – Serrigny, Chatillon – Sur – Seine)

Q : comment voyez-vous la relation entre mouvements sociaux et élections ?

La situation sociale actuelle est assez morne en dehors de grèves des facteurs à Dijon récemment. Nous soutenons les actions depuis des années des salariés à l’usine SEB située à Is – Sur – Tille et Selongey et le PCF reste aux côtés de la CGT.

L’essentiel de notre campagne portera sur la défense des services publics locaux, en proximité avec les usagers. Par exemple, la fermeture des centres de vaccination (on nous dit que personne se présentait) oblige à aller à Dijon à 20 minutes en voiture. Çà, c’est concret et notre revendication des centres de santé avec un maillage à travers tout le département a un intérêt immédiat pour toute la population.