Suite à l’appel des généraux factieux à la guerre civile (21 avril dernier) et à la manifestation de l’officine factieuse Alliance pour l’impunité policière et contre le droit à la sûreté de toutes et de tous (19 mai dernier), honteusement soutenue par les dirigeants du PCF, du PS et d’EELV, il est possible, le 12 juin prochain, que s’amorce dans ce pays la contre-offensive en défense des libertés publiques.

Les initiateurs (dont les syndicats CGT, FSU et Solidaires) appellent à combattre les « idées de l’extrême-droite ». Peut-on combattre les idées de l’extrême-droite sans désigner ceux qui sèment la misère, détruisent les services publics et licencient ? Peut-on combattre les idées de l’extrême-droite sans désigner l’adversaire qui alimente l’extrême-droite : l’exécutif Macron-Castex et son régime ? La réponse est évidente.

La réalité, c’est qu’il n’y a pas de fascisation de la société. La société résiste. Grèves locales parfois victorieuses comme à l’hôtel Ibis Batignolles, persistance des élèves et de leurs familles et des enseignants à faire tenir l’école publique, des personnels soignants à soigner, telle est la réalité. Sa traduction électorale, pour l’heure, ce sont 80% d’abstentions aux législatives partielles. La majorité sociale résiste, la majorité sociale n’est pour rien dans la montée des « idées de l’extrême-droite ».

L’exécutif Macron/Castex/Darmanin menace les libertés publiques et c’est toute sa loi « sécurité globale » dont il faut plus que jamais exiger l’abrogation totale. Son préfet de police de Paris, le sinistre M. Lallement, s’est mis à interdire des manifestations au motif que leurs mots d’ordre et orientations pourraient inciter à « troubler l’ordre public » – lui sous qui ont eu lieu toutes les provocations physiques visant les manifestations comme le 1° mai dernier. Il a ainsi interdit à Paris des manifestations de solidarité avec les Palestiniens, et il vient d’interdire une manifestation du POID, réduite à un rassemblement statique, dont le mot d’ordre était « Dehors Macron et sa politique ». Interdiction en raison, de manière à peine voilée, des mots d’ordre et idées exprimées : les voilà, les « idées d’extrême-droite » en acte ! La voilà, la politique liberticide du dangereux et délétère pouvoir exécutif de la V° République.

Depuis deux jours, des polémiques médiatiques portent sur les propos équivoques tenus ce dimanche par J.L. Mélenchon à propos des attentats, particulièrement des crimes antisémites de M. Merah en 2012. Le fond politique de ces propos est un positionnement minoritaire et perdant, assorti d’une demande faite à M. Macron qu’il se représente en 2022.

Répétons-le : il n’y a pas de fascisation de la société, nous ne sommes pas minoritaires, la question est de nous unir pour affirmer notre force majoritaire.

Contre les appels au meurtre d’un méprisable youtubeur fasciste, nous sommes tous unis. Pour gagner, c’est contre la misère et les licenciements, contre ce régime, contre la V° République des copains et des coquins, celles que défendent M. Macron et Mme Le Pen, pour la République démocratique, laïque et sociale, que nous pouvons, que nous devons nous unir.

En toute indépendance politique, faisons des manifestations de ce samedi 12 juin l’acte 1 de la contre-attaque !

Le 07-06-2021.

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