Les mineurs de « Belaruskali » se sont rassemblés le 17 août devant l’entrée de l’entreprise et ont déclaré que la formation de comités de grève avait débuté. Ils se sont dits prêts, à travers le syndicat, à informer la direction du début de la grève (…).
Pendant ce temps, le président biélorusse Alexander Lukashenko s’est rendu aujourd’hui [17 août] par hélicoptère à l’usine de tracteurs de Minsk (MZKT), dont les travailleurs ont également annoncé une grève.
« Eh bien, tout d’abord, cent cinquante dans une entreprise, même deux cents ne font pas la pluie et le beau temps. Deuxièmement, il faut comprendre que le « mauvais » président a gardé un moyen supplémentaire pour que les gens ne soient pas jetés à la rue. Vous devez partir de là. Ceux qui veulent travailler, laissez-les travailler. Ils ne veulent pas travailler, eh bien, nous ne les forcerons pas » a déclaré RIA Novosti qui cite Loukachenka à propos des grévistes. [Nota : cette dépêche n’intègre pas les conditions du départ mouvementé de Loukachenka de cette usine]
À l’usine de tracteurs de Minsk, la grève est toujours une grève quotidienne, mais elle peut devenir une grève indéfinie, selon Onliner. Les employés de BelAZ ont remis leurs revendications à la direction, y compris la démission de Loukachenka.
Les employés de la société Belteleradi (qui fédère les chaînes d’État) ont également annoncé une grève, rapporte Interfax-Zapad. Rappelons que le comité exécutif du Congrès bélarussien des syndicats démocratiques (BKDP) a annoncé plus tôt son plein soutien aux grévistes des entreprises du pays et a appelé les autorités à répondre à leurs revendications. « Procéder à la création immédiate de comités de grève dans les entreprises, créer un comité national de grève (nous sommes prêts à vous y assister) et exiger des négociations immédiates avec l’adoption de décisions urgentes sur le transit du pouvoir dans le pays», a déclaré le comité exécutif du BKDP dans un communiqué.
La veille, des dirigeants syndicaux et des militants détenus pour avoir participé à des manifestations pacifiques ont été libérés des lieux de détention.
Source : https://www.solidarnost.org/news/shahtery-belaruskaliya-formiruyut-stachkomy.html
« Les mineurs de « Belaruskali » forment des comités de grève », il serait plus juste d’écrire qu’ils sont entrain de les former : « …Les mineurs de « Belaruskali » se sont rassemblés le 17 août devant l’entrée de l’entreprise et ont déclaré que la formation de comités de grève avait débuté… »
Nous ne pouvons que louer de la part de la rédaction son enthousiasme au regard de ce qui est entrain de se passer en Biélorussie, mais attention quand même à ne pas trop s’emballer.
Un petit syndicat démocratique indépendant, le BKDP, veut apporter son soutien au prolétariat en grève, il invite à la mise en place d’un comité national, c’est très bien.
Mais qu’est ce qu’il y a de démocratique à les influencer à vaincre et débarquer un bonaparte pro-russe, à l’avantage d’une bonaparte pro- je ne sais pas trop, sinon qu’elle n’est pas pro-russe ?
Personne ne condamne là bas le principe des élections présidentielles !
Personne n’appelle à l’organisation d’élections honnêtes et démocratique, non pas pour plébisciter un homme ou une femme providentielle, mais pour élire une assemblée Constituante.
Où est leur indépendance de classe à ne pas immédiatement rompre politiquement avec ces douteux milieux d’affaires étrangers bourgeois, derrière les candidats malheureux des dernières élections présidentielles ?
Le prolétariat biélorusse renoue avec une politique soviétique, c’est très bien, à partir du moment où ce prolétariat organisé, ne servira pas de force d’appoint pour des ambitions politiques lui étant complètement étrangères.
Un Comité National du prolétariat biélorusse, si il voit le jour, va devoir fonctionner très vite pour son propre compte, à savoir -LUI- revendiquer le pouvoir en Bielorussie au nom du prolétariat.
Encore que cette politique ne pourra être possible, sans se débarrasser préalablement des drapeaux nationaux, dans le but de tendre une main fraternelle, aux autres prolétariats, principalement au prolétariat russe.
Affaire à suivre …
J’aimeJ’aime
A ouai c’est vrai purée, les mecs devant leur usine ils ont pas dit qu’ils allaient se débarrasser des drapeaux nationaux ! Ah ben merde alors !
J’aimeJ’aime