Nous communiquons à nos lecteurs cette initiative prise par des travailleurs et militants à la RATP.
FRONDE SYNDICALE A LA BASE
RÉUNION LE 02 DÉCEMBRE 2019 de 9H00 A 12H00 GARE DE LYON
SALLE : 08 IMPASSE CROZATIER
POUR QUE LA GRÉVE A LA RATP SOIT CONTRÔLÉE PAR LA BASE
Nous militants syndicaux frondeurs de la CGT RATP et nous militants syndicaux du groupe « La Base », nous décidons d’unir nos forces, pour que la grève illimitée à la RATP qui débute le 05 décembre, jusqu’au retrait pur et simple du projet de loi sur les retraites du gouvernement Macron-Philippe, soit vraiment contrôlée par les grévistes.
Depuis deux mois, nous et tant d’autres militants ouvriers à la base, demandons vainement que les directions syndicales « … fassent remonter les exigences des salariés afin que le mouvement s’étende partout en préavis illimité au mois de décembre pour une convergence des luttes générales … », (tract de la Base daté du 16 septembre dernier).
Plutôt qu’une volonté constructive de préparer la grève dans ce sens, les directions syndicales n’ont eu pour seule réponse, de nous dire en HIS de nous réunir le 05 en assemblée sur nos attachements et décider de la reconduction ou non de la grève.
Une véritable astuce des dirigeants syndicaux, pour dessaisir les grévistes de tout contrôle réel du mouvement, pour qu’à un moment ce soit les assemblées à la base qui décident de mettre fin elles mêmes au conflit.
Vu le faible taux de syndicalisation à la RATP, vu le faible taux de participation aux dernières élections professionnelles, pas une seule direction syndicale à la RATP, pas une seule organisation syndicale, ne peut se prévaloir seule de pouvoir représenter, et encore moins diriger la grève à partir du 05 décembre.
La grève qui va débuter le 05 décembre à la RATP doit être contrôlée par la base, ou plus exactement par des délégués élus et mandatés en assemblées de grévistes sur chaque attachement, délégués qui se retrouveront dans une assemblée des assemblées, à l’initiative des directions syndicales ouvrant une salle parisienne à cet effet, afin qu’ils puissent élire un Comité Central des grévistes de la RATP.
Nous exigeons beaucoup de choses des directions syndicales de la RATP depuis deux mois, cela en pure perte, faute d’être puissants, faute d’être unis et coordonnés. Nous sommes maintenant unis et coordonnés, camarade apporte nous ta puissance, et le 02 décembre parlons tactique et stratégie afin de préparer au mieux les AG du 05 décembre.
Le 24 novembre 2019, Les frondeurs CGT de la RATP
- Contact Métro : Walid Kheyar 06 15 69 48 79 ;
- Contact Bus : Claude Quellec 07 69 08 93 37
Merci de relayer notre appel à la réunion du 02 décembre.
Je lis et je diffuse sur nos forums ouvriers vos billets.
Sur la ligne : « pas de socialisme sans démocratie et pas de démocratie sans socialisme » , nous allons faire ensemble de grandes choses !
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Bonjour camarades.
En vous remerciant de nous aider a jeter les bases d’un redressement radical de la CGT, nous vous faisons connaitre deux autres de nos tracts :
FRONDE SYNDICALE A LA BASE
COMMENT ASSURER LA BONNE TENUE D’UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Une assemblée générale par définition est diverse, et pas une ne peut ressembler à l’autre. Cependant dans le but de garantir le fonctionnement démocratique de toute assemblée, il existe quelques règles communes bonnes à savoir et à mémoriser avant le 05 décembre prochain.
Ce que l’on appelle communément « assemblée générale » ou « assemblée du personnel », c’est avant toute chose une assemblée de grévistes à un instant T et sur un lieu de travail donné : une usine, un dépôt, un corps de garde, un attachement etc.
Lorsque par exemple dans le métro à la RATP, le personnel est éclaté dans de nombreux terminus, lui servant traditionnellement d’attachements, réunir ce personnel en assemblée générale, c’est avant toute chose essayer d’organiser l’AG de manière le plus centrale possible.
Si il faut concentrer le plus possible le personnel gréviste d’une entreprise donné, encore faut-il bien distinguer la nature d’une assemblée du personnel, et ne pas la confondre avec une assemblée type barnum circus, comme malheureusement trop souvent on cherche à le faire.
Dans une assemblée de grévistes, sauf accord de la majorité de cette AG, il n’y a place, pour la présence et les interventions du patron, de jaunes casseurs de grève, et même jusqu’à un certain point de délégations venant dont on ne sait où, pour parler dont on ne sait quoi !
Une assemblée du personnel gréviste c’est le lieu et le moment où les organisateurs de la grève, ce peut être un syndicat, un front syndical, un comité etc. sont élus et consacrés par la base. Cette base le matin, il faut l’informer, lui rendre des comptes et lui ouvrir une perspective de lutte. Par principe chaque participant gréviste à une AG, a le droit à la parole et peut postuler à l’élection pour assumer des responsabilités dans la grève.
Les assemblées générales sont souveraines et démocratiques d’autant que les directions syndicales ont le souci de les préparer minutieusement sur le principe de l’organisation d’un débat devant donner la parole au plus grand nombre.
En théorie voilà comment doit s’organiser une assemblée générale :
Les représentants syndicaux imposent à la direction un endroit vaste et propre de l’entreprise où les grévistes vont pouvoir se rassembler en toute sécurité.
Ce sont eux les représentants syndicaux qui doivent préparer la salle, et l’aménager en conséquence, comme par exemple y installer une sono afin de faciliter les échanges.
Il doit être désigné en tout début de séance un président de cette assemblée (en général le gréviste le plus âgé). Ce président, aidé par deux assesseurs, fera respecter par tous, responsables syndicaux y compris, l’organisation générale de l’assemblée des grévistes.
Cette instance doit déterminer le temps imparti aux différentes phases de la matinée : les responsables syndicaux ( ou le front syndical ) doivent rendre compte de leur activité, leurs propositions du jour ; S’en suit un débat libre ou chacun peut prendre la parole une fois inscrit ; Les motions, appels, propositions, suggestions, griefs, félicitations, doivent être notées par les assesseurs ; En fin de matinée toutes les propositions doivent être mis au vote et avalisées ou non par l’assemblée.
Le souci habituel de ce type de réunion, ce sont des camarades (ou des bureaucrates) qui s’étalent au moment de leur prise de parole, hypothéquant comme cela, la prise de parole des autres camarades. Le président avec ses assesseurs doit enregistrer les demandes de prise de parole de tous, les borner dans un temps imparti, et ainsi garantir les droits démocratique de tous. (Exemple : l’assemblée a fixé à une heure le débat. Il y a 10 intervenants inscrits, chacun a le droit à 06 mm). Le débat ne peut en aucun cas déborder sur le moment où l’assemblée doit passer au vote.
Le but d’une assemblée souveraine c’est quand même avant tout de décider de tout, et donc de voter démocratiquement toute élection, toute proposition, toute action suggérée.
Il est parfaitement contre productif et inacceptable, que des motions ou résolutions soient proposées au vote en toute fin de séance à la va vite, en catimini, dans un bazar sans nom !
Le président de l’assemblée du personnel gréviste et ses assesseurs, avec le soutien de l’ensemble des grévistes, doit être extrêmement vigilant à ne pas laisser des désorganisateurs pourrir ce moment sacré de la grève extrêmement important. A ce titre, et puisque les grévistes doivent venir de loin le matin pour participer à leur assemblée, les horaires de début de réunion doivent être respectés.
Il y a un temps pour la discussion, un temps pour la prise de résolution, un temps pour l’action.
Observez bien camarades des le 05 décembre, le comportement et le sérieux donné à vos assemblées souveraines, par les responsables syndicaux.
S’il advenait que vous soyez déçu par leurs prestations, cela voudrait tout simplement dire que l’heure est venue pour vous d’élire vos comités de grève à la base.
Là où est l’ordre, c’est le pain ; là où est le désordre, c’est la faim !
Les frondeurs CGT de la RATP 24 novembre 2019
ET
FRONDE SYNDICALE A LA BASE
POURQUOI DES COMITÉS DE GRÉVE ?
Les temps ont changé et les organisations syndicales aujourd’hui sont bien loin de leur splendeur passée !
Inutile ici de développer sur le pourquoi du comment de cette dégénérescence avancée du syndicalisme ouvrier, et contentons nous du constat objectif attestant que dans une entreprise comme la RATP, le taux de syndicalisation est extrêmement bas. Bien pire, non seulement les syndicats sont à la peine dans leur recrutement, mais de plus ils ne font plus recettes à l’occasion des élections professionnelles.
Certaines directions syndicales à la RATP, pour ne pas la nommer l’UNSA, se gargarise d’être le premier syndicat à la RATP. Que disent les chiffres sinon que ce syndicat est borgne dans le royaume des aveugles !
« …Les élections professionnelles à la RATP ont bouleversé le paysage syndical au sein de la régie avec l’Unsa qui gagne la première place avec 30,19 % des voix (…) ce scrutin a également été marqué par une faible participation, avec un taux de 45,13 % (contre 65 % en 2014)… » Nous dit le site du journal « Le Point.fr » daté du 29.11.18
Quelle est la représentativité réelle de ce syndicat ? Relative sinon ridicule !
Moins de 50% de participation, cela ramène le 30 % de l’UNSA à 15 %. Sur les 45 783 agents de la RATP ayant élus leurs représentants au sein des CSE de la RATP, seulement 19 817 agents ont participé au scrutin, et seulement un gros 5000 collègues a voté pour l’UNSA !
Devons-nous accepter que 5000 de nos collègues, leurs élus, dirigent la grève qui vient, et que les 40 000 camarades restants comptent les points, où mieux qu’ils se réunissent le matin en assemblée générale pour organiser le barbecue du midi ?
Non ! Seule une instance vraiment représentative de tout le personnel peut prétendre représenter et diriger la grève illimitée qui va débuter le 05 décembre à la RATP.
Les organisations syndicales toutes réunies ne sont pas même représentatives de la majorité des agents de la RATP. Nous ne pouvons que conseiller à leurs directions d’être humbles, et que plutôt que d’essayer de « dialoguer » en notre nom avec le pouvoir, qu’elles commencent à nous proposer leur service, histoire ne serait ce de reconquérir une confiance perdue.
Avec les travailleurs et à leur service, les directions syndicales doivent aider à mettre en place des comités de grève à la base, un Comité de grève Central au sommet de la RATP.
Le travail ne va pas manquer ! Un comité de grève, à partir du moment où il est l’émanation de la volonté d’une très grosse majorité d’un personnel gréviste donné, est le patron dans la tôle !
Il en a tous les attributs, les responsabilités aussi !
Un comité ouvrier dans une entreprise à l’arrêt, c’est avant toute chose organiser les grévistes et les diriger dans un but déterminé en assemblée du personnel.
Il faut neutraliser absolument la direction locale, et bien lui faire comprendre qu’il ne sert à rien de faire venir des huissiers dans l’entreprise pour un oui ou pour un non.
Il faut sélectionner parmi les grévistes les plus jeunes et les plus sportifs les éléments pour mettre en place un service d’ordre, un service d’ordre qui sera là pour protéger les grévistes, pour annihiler aussi tout désordre, même ceux qui potentiellement surgiraient de nos rangs.
Pas touche à l’outil de travail sans l’aval d’un consensus en assemblée générale !
Bien plutôt, un comité peut et doit, si des ordres viennent de plus haut, d’un Comité Central par exemple, jouir comme il l’entend de cet outil, faire sortir les bus, faire rouler les métros, pour amener des manifestants là où il faut et quand il le faudra.
Il faut enfin que le comité de grève se soucie des plus faibles d’entres nous. Partant du principe que la force d’une chaine est dans son maillon le plus faible, un comité ouvrier doit solliciter la caisse des syndicats pour aider les camarades à tenir la grève le temps qu’il faut.
Les directions syndicales ne devraient pas avoir trop de mal à aider financièrement, elles ont obtenus 83 millions de subventions du contribuable en 2016 (le site « Capital.Fr » du 07.12 .18).
L’élection des comités de base partout doit avoir lieu le plus tôt possible, le 05 décembre ce sera très bien. Chaque jour de grève nous coûte à nous, moins à eux les bureaucrates.
Plus vite il sera possible de former nos bataillons, avec à la tête de nos comités de base, des délégués probes et inspirés, plus vite cette grève sera faite à l’économie !
Le non moindre de la responsabilité de ces délégués (élus, mandatés et révocables à tout moment par une assemblée générale souveraine) réunis dans un comité de base, sera d’envoyer une délégation élire dans une assemblée des assemblées centrale, un comité central des travailleurs de la RATP, seule instance représentative apte à négocier ou non, avec Macron et sa bande de prévaricateurs.
C’est réunis que les charbons brûlent ; c’est en séparant que les charbons s’éteignent.
Les frondeurs CGT de la RATP 26 novembre 2019
DANS LA MESURE DU POSSIBLE, SI VOUS POUVEZ FAIRE ACCEPTER CES TRACTS AUX RESPONSABLES DE LA REVUE DE PRESSE » ANTI K » … POUR LA CAUSE DU SOCIALISME DÉMOCRATIQUE.
MERCI.
Philippe Rideau.
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