Présentation

Cette édifiante situation rapportée et dénoncée par la CGT du Bas-Rhin (67) doit amener à poser la question : que font au sein de la confédération FO les forces se prétendant révolutionnaires et internationalistes .. et indépendantes de l’État et du patronat ?

Il convient de souligner qu’outre leur rôle négatif et criminel en empêchant l’implication de FO dans l’Intersyndicale nationale en soutien à la lutte du peuple ukrainien contre l’agression de Poutine, ces forces politiques, aka le POI et le PT, aident ainsi l’axe Trump-Poutine à promouvoir en France l’un de ses relais les plus fidèles, le RN de la famille Le Pen.

Certes, la majorité confédérale de FO n’a pas besoin de ces partenaires historiques pour se vautrer dans ce faux apolitisme qui roule pour la réaction la plus noire, mais cet incident local rentre totalement dans un cadre politique national et international où la question de l’indépendance de classe donc l’unité des travailleurs contre tous les exploiteurs prend une importance vitale.

Document

La CGT du Bas-Rhin a participé aux côtés des militants et des salariés à la Marche Blanche pour sauver les emplois de BDR Therméa à Mertzwiller pour leur apporter notre soutien. Nous avions annoncé en amont que nous ne cautionnerions pas par notre présence la possible prise de parole du député RN de la circonscription et l’intersyndicale semblait à priori d’accord pour ne donner la parole qu’aux représentants syndicaux locaux et nationaux. Le député RN s’était d’ailleurs offusqué sur les réseaux sociaux que la CGT ne veuille pas de sa présence et il condamnait la CGT qui faisait « de la politique politicienne ».

Or dès ce matin on apprenait à demi-mot que l’accord intersyndical devenait caduc et à l’issue de la marche le député RN, entouré de gros bras, se présente sur scène. FO et la CGC-CFE toujours très apolitiques, non seulement ne condamnent pas cette irruption musclée sur scène, mais appellent le service d’ordre privé qu’eux aussi ont engagé à dégager les militants de la gauche et de la CGT qui commencent à huer cette apparition sur scène. On voit des scènes assez lunaires de membres du service d’ordre qui dégagent violemment des militant.e.s qui contestent cette prise de parole pour les remettre aux forces de l’ordre qui leur demandent quoi en faire et qui leur demandent de les maintenir à l’écart. Sur scène, c’est un florilège non pas d’appels au calme, mais de « dégagez les !», « ils n’ont rien à faire ici ! ». Il ne manquait plus qu’un « on est chez nous » pour parfaire le tableau.

C’est cela l’apolitisme de FO et de la CGC-CFE ? C’est cela le travail intersyndical où on rejette le matin ce qu’on a validé le soir ? C’est cela la marche blanche qui doit mobiliser pour sauver l’emploi à Mertzwiller ? Les politiques étaient présents en nombre et de tous bords, pourquoi donner la parole au RN, et au seul RN ? Et pour finir, le député RN s’exprime avant le secrétaire confédéral de FO c’est sûrement un signe d’apolitisme… Après ce grand n’importe quoi l’intersyndicale ferait bien de retrouver les fondamentaux de la lutte, de la grève et des débrayages si elle veut contraindre les actionnaires à lâcher quoi que ce soit pour l’emploi plutôt que d’organiser en CSE des kermesses dominicales avec buvette, service d’ordre privé et tombola pour servir de marche pied au RN.

La CGT n’a de leçons à recevoir de personne en matière de défense de l’emploi industriel et ne cédera à aucune menace de quelque sorte que ce soit. Elle continuera à réaffirmer que le Rassemblement National est l’ennemi des travailleurs, des ouvriers, des organisations syndicales qui se battent sur un terrain d’indépendance de classe et refusent le corporatisme qui vise à museler le monde ouvrier. Oui, il y a un avenir pour l’emploi industriel dans notre pays ! Oui, il y a un avenir pour l’usine de De Dietrich Mertzwiller. Ceux qui veulent faire croire que cela passe par l’appui de l’extrême droite feraient bien d’apprendre un peu leur histoire. Surtout ici en Alsace où l’extrême droite a imposé l’intégration de force de dizaines de milliers de jeunes ouvriers, les malgré nous, dans les armées nazies La CGT appelle à l’unité des travailleurs et des organisations sur des mots d’ordre clair (maintien de tous les emplois et de l’usine de de Dietrich) mais sans aucune compromission avec le Rassemblement National, héritier des forces collaborationnistes.

Le 05/07/2025.

Source : page Facebook de la CGT Bas-Rhin.