Céret est une ville de 8000 habitants, siège de la sous-préfecture des Pyrénées Orientales. La dernière journée de mobilisation de l’Intersyndicale contre la réforme des retraites connut une manifestation de 300 personnes. C’était la première fois depuis longtemps qu’on vit apparaître une telle initiative, précédemment les choses se jouaient à Perpignan.
Mais une manifestation de 500 personnes à l’appel de l’Intersyndicale locale ce 1er mai est une première historique.
Traditionnellement les producteurs locaux envoient un panier de cerises au président de la République, puisque c’est dans cette région que ces fruits mûrissent en premier. Ce qui était intéressant, c’était d’écouter ce que disaient les manifestants ou ce qu’ils arboraient sur des pancartes de fortune montées sur des manches à balai. « Macron, démission ! ». Ou encore ce retraité à côté de moi qui avait écrit plus subtilement sur sa pancarte, à l’approche du « temps des cerises » :
« Cette année pas de cerises pour Macron, mais les raisins de la colère pour Jupiter ! »
Le génie d’un peuple qui se radicalise politiquement est toujours dans ces manifestations de la conscience qu’il faut savoir lire et interpréter…
RD, le 02-05-2023.
Arguments pour la lutte sociale 
La colère et jupiter sont effectivement des signes de radicalisation qu’il est utile de savoir lire et écouter. Je pense que ce processus est général en France. A Saint Étienne la manif fut énorme et très revelatrice. Toute la vieille classe ouvrière de la région était venue, tant les salariés du plastique de Sainte sigolene ( pourtant très peu syndiqués très peu grévistes) que celles et ceux des petites boîtes des monts du Forez autour de Montbrison, mais aussi les jeunes en grand nombre et les salariés du rang. Cette masse travailleuse et jeune envoie un message qu’il faut recevoir : tous ensemble, nous serons forts !
Mais il est aussi important de voir en face la manif sauvage d’après celle qui démarre après les discours de fin de manif, celle qui va s’affronter un long temps avec les flics et qui ors cassé tout pendant l’affrontement.
300 il y a un mois, ils étaient entre 2000 et 3000 lundi dernier. Premier point. Mais aussi les techniques de l’affrontement ont évolué : présence des raquettes de tennis pour mieux renvoyer et plus loin les palets de lacrymogène, casse systématique et saccage de toutes les agences bancaires et aussi et surtout réapparition des cocktails molotov jetés d’abord sur les flics. Un flic ça peut aussi flamber.
Les télés des milliardaires ne s’y sont pas trpees, elles, depuis Lundi elles enchaînent » débats sur débats », elles bavent sur cette réalité, elles bavassent sur une nouvelle loi anticasseurs, elles versent des torrents de larme sur les flics un peu abîmés, voir elles laissent s’exprimer les valets des bourgeois qui appellent d’ores et déjà à la guerre, à l’extermination de ces » black blocs qui souvent viennent de l’étranger ».
Alors oui nous devons, nous, savoir lire et écouter cette réalité de mise en place progressive d’un affrontement plus organisé, plus efficace contre ces compagnies de flics fascisants, antirouges, antiarabes, prêts au meurtre ! Ceux là sont clairement irrécupérables, combien sont-ils quelques dizaines de milliers, combien sommes nous ? des dizaines de millions !
Macron doit-il rester maître de la rue par la force de ses chiens violents, mieux organisés ?
L’affrontement avec l’état bourgeois ? le temps de l’action arrive, la réflexion est utile car le problème est compliqué mais doit aussi se traduire dans les faits !
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@ Tervidesert :
Commentaire important et qui mériterait une réponse assez élaborée du Comité de rédaction, ses observations développant sur « la violence », la colère de plus en plus violente constatée à St Etienne et ailleurs dans un début sans doute d’auto-organisation en ce sens de jeunes et d’exploités, ce que d’un autre point de vue décrit l’article sur la manifestation parisienne publié au soir du 1 Mai, « La déferlante peut et doit trouver sa cible ! Dehors Macron ! « .
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