Nous avons appris hier que les fascistes mafieux de la « République populaire de Louhansk », théoriquement territoire russe, et en application, justement, du « droit russe », ont condamné Maksym Butkévitch à 13 ans de prison, c’est-à-dire à mort dans leurs caveaux.
Avec lui, deux autres soldats ukrainiens ont été « condamnés » : Viktor Pohozei, et Vladyslav Shel, respectivement à 8,5 ans et à 18,5 d’emprisonnement !
Le journal russe Kommersant a diffusé un compte-rendu ce cette grotesque parodie : Maksym aurait « reconnu » avoir combattu dans les rues de Severodonetzk et avoir prétendument visé des civils, en blessant deux, avec, tenez-vous bien, une arme allemande de la seconde guerre mondiale ! Et il est détaillé que les « 13 ans » résultent d’une « fusion partielle de peine » : 12 ans pour tentative de meurtre, 10 ans pour « méthodes de guerre interdites », 2 ans pour »dommages matériels », le tout fusionné en 13 ans, mais à régime sévère s’il-vous-plait. Les flics corrompus et tortionnaires aiment se donner des airs de magistrats …
Les amis de Maksym en Ukraine rappellent que le 4 juin, jour où il est censé avoir fait mine de tirer sur des civils à Severodonetzk il était à K’yiv.
Dès juin dernier, les héritiers conjoints de Staline et de Hitler qui martyrisent le Donbass voulaient faire un procès truqué contre Maksym, présenté comme le plus dangereux des « nazis ukrainiens ». La raison à cela : tout le monde le connait en Ukraine et il est très connu au delà de l’Ukraine comme militant infatigable des droits humains, des droits des réfugiés, pour une société libérée de toute domination, et comme antifasciste. C’est pour cela qu’il est dangereux pour les héritiers de Staline et de Hitler.
Le projet de procès truqué a donc abouti à cette infâme et grotesque mise en scène. Le seul crime de guerre commis ici est la violation du droit à la justice pour des prisonniers de guerre. Les caveaux des nervis de la « République Populaire de Louhansk intégrée à la Fédération de Russie » sont bien entendu d’atroces tombeaux. Il faut en sortir Maksym, ses deux co-accusés et tous les prisonniers que les « républiques » postiches disent vouloir « juger ». Et cela est possible, car les rapports de forces sont instables et précaires parmi les officines poutiniennes et des échanges de prisonniers et des reculs restent envisageables.
A une condition, comme pour toute la cause ukrainienne : que le mouvement ouvrier, que les partisans réels de la démocratie, se mobilisent, et pèsent dans le rapport de force.
Plus que jamais désormais, faisons, en France et dans le monde, de la vie de Maksym la cause des internationalistes.
