C’EST OFFICIEL : le procureur de Loukatchenko/Poutine exige la dissolution du BKDP.
Suite de la répression antisyndicale la plus grave en Europe depuis Franco et Jaruselski. Le plus frappant est le temps qu’il aura fallu à ce régime pour lacher le morceau, car il était clair qu’il voulait en arriver là.
Le BKDP avec la KTR russe, la KCTU ukrainienne, et les activités syndicales indépendantes au Kazakhstan, constitue, avec Mémorial, l’héritage de la poussée démocratique et sociale des années 1987-1993 en ex-URSS.
Le procureur de Biélorussie requiert au total la dissolution du Syndicat libre bélarusse, du Syndicat libre des travailleurs de la Métallurgie, du Syndicat indépendant des travailleurs du pétrole, des ingénieurs de l’énergie, des transports, conducteurs et autres, du Syndicat bélarusse de l’industrie radioélectrique, et finalement du BKDP, le Congrès bélarusse des syndicats indépendants, lui-même, qui regroupe toute les organisations précédentes et d’autres, ainsi que, spécifiquement, de la section syndicale de l’usine Hrodna Azot et de l’association indépendante des travailleurs de la raffinerie de pétrole de Mozyr.
Tous sont accusés d’être devenus « politisés » et « destructeurs », voire, pour le syndicat de Hrodna Azot, « extrémiste », depuis août 2020, vendant ainsi la mèche facile à deviner : ces syndicats depuis août 2020 n’ont rien fait d’autre que jouer leur rôle de syndicat, dans une situation nationale de soulèvement de la nation, des femmes et des ouvriers contre Loukatchenko, puis dans la situation de la guerre génocidaire contre l’Ukraine de Poutine.
