La Lettre de la Vérité, organe théorique du Parti Ouvrier Indépendant, publiée le 24 janvier 2022, engage en direction de ses militants une discussion qui peut apparaître comme une affaire d’historien, il s’agit de l’épisode de la constitution du PSOP de Marceau Pivert en 1938-1939 et de l’attitude de Trotsky à cet égard.
La situation des trotskystes à la veille de la guerre est très difficile du fait d’une situation internationale que l’idéologue du POI ne rappelle pas et qui est pourtant déterminante : les petits groupes français qui par ailleurs se chamaillent entre eux, ce sont globalement de jeunes militants ralliés à Trotsky et sans expérience. C’est méritoire de leur part mais c’est ainsi. Les fils qui reliaient Trotsky à l’opposition de gauche russe ont été impitoyablement détruits par le stalinisme : or, l’opposition de gauche était, elle, une organisation ouvrière puissante, avec des cadres qui avaient été trempés dans les révolutions russes. Ces jeunes camarades vont faire beaucoup de bêtises, avec un dirigeant international qui, lui, est soumis aux conditions drastiques de l’exil. Ils en feront encore plus dans la période de la guerre après l’assassinat de Léon Trotsky.
Revenons sur le PSOP dont il est ici question : en amont d’abord, la prise du pouvoir d’Hitler en Allemagne le 30 janvier 1933, a des conséquences directes sur la crise de la social-démocratie française. En juillet de la même année, le congrès de Paris voit se développer un courant qui se nomme lui-même néo-socialiste autour essentiellement de deux dirigeants, Marcel Déat, que Léon Blum pressentait comme son dauphin, et Adrien Marquet, député-maire de Bordeaux. Les néos interviennent contre la « vieille doctrine marxiste » – idéologie officielle de la SFIO que les dirigeants sortent les jours de congrès – sur l’axe « ordre, autorité, nation », bref ils passent au fascisme. On les retrouvera, soutenant le bonapartiste sénile Philippe Pétain, dans les wagons de la collaboration avec les nazis. La Nation, le chef charismatique et la relation directe avec le peuple, le rejet des « corps intermédiaires », le populisme, cela ne vous rappelle rien face à la situation que nous vivons aujourd’hui ? Blum se déclare épouvanté. Une aile gauche se radicalise autour de deux dirigeants, Marceau Pivert et Jean Zyromski. Les néos sont chassés du parti. La situation prérévolutionnaire ouverte par les émeutes du 6 février 1934 et qui culmine avec la grève générale de juin 1936, voit une jeune génération de militants et de cadres rejoindre les rangs du Parti socialiste, le parti stalinien étant alors englué dans la politique ultragauche dite de la troisième période pour entamer à partir de 1935 le tournant du Front Populaire, c’est à dire l’alliance avec le Parti radical. Pivert constitue la Gauche Révolutionnaire qui, l’année de sa proclamation, réalise ¼ des mandats. Dans une organisation social-démocrate contrôlé par son appareil parlementaire, c’est une force considérable. De plus, au cœur du prolétariat parisien, il dirige la fédération de la Seine. Au moment de la grève de 1936, on se souvient du « tout est possible ! » de Marceau Pivert auquel la direction du PCF répond le lendemain même : « non ! Marceau Pivert, tout n’est pas possible ! » Le PCF pèse de toutes ses forces pour défendre l’accord avec le Parti radical et casser le mouvement qui se dégage à gauche de la social-démocratie. Dans la poussée ouvrière vers le PS, Trotsky demande à ses jeunes camarades français d’entrer, drapeau et musique en tête, dans le parti de Léon Blum et d’y constituer le courant bolchevik-léniniste. Lors de la victoire électorale du Front Populaire qui précède la grève générale, les masses prenant appui sur cette victoire pour déclencher la grève générale, Trotsky pousse ses camarades à quitter la SFIO et appelle Pivert et ses camarades à l’union pour s’affirmer comme une force anticapitaliste. Pivert est sur la ligne de constituer une gauche révolutionnaire car il pense que 1936 permet de reconquérir le parti lui-même. C’est une première rupture entre Trotsky et Pivert.
La dérive de la politique de front populaire vers l’union nationale en 1938 conduit Léon Blum et la direction de la SFIO à se débarrasser de son aile gauche au congrès de Royan. Pivert s’appuyant sur les jeunes cadres qui ont fait 1936 et la gauche révolutionnaire, contre les militants plus marqués par le passé dans la vieille maison du type Maurice Deixonne, choisit la voie d’un autre parti, le PSOP. Trotsky dans un premier temps hésite, puis à l’approche de la guerre qu’il sait inévitable, il prend position pour l’entrée dans le PSOP. Ce qui ne va pas sans conflits entre trotskystes et pivertistes, notamment sur la question de l’appartenance à la franc-maçonnerie, ce qui met directement en cause la direction de Pivert. Il répondra, lors du premier congrès du PSOP en 1938 dans un texte sur lequel il serait bon de revenir car il pose la question, entre les éléments radicalisés qui viennent de quitter la social-démocratie et le programme qu’avance Trotsky et ses jeunes camarades, quelle forme donner à ce nouveau parti : parti creuset ou parti fraction ? Voici un extrait (1) :
« Quelle est donc l’attitude du P.S.O.P. à l’égard des thèses et des méthodes de Léon Trotsky et de la IV° ?
On peut la résumer en quelques mots : si le trotskysme veut bien se dépouiller des prétentions à l’hégémonie ; s’il peut admettre que l’état actuel du mouvement ouvrier international exige un effort de collaboration confiante entre tous les éléments qui ont courageusement rompu avec le social-patriotisme et le national communiste ; s’il abandonne les méthodes fractionnelles, le noyautage commandé de l’extérieur, les moyens de pression et de corruption ou de dénigrement systématique destiné à isoler ou à développer tel ou tel militant qualifié pour la circonstance de « centriste » en vue d’une opération analogue à la préparation d’une « citronnade », alors comme courant politique, le trotskysme peut et doit trouver place au sein du PSOP, considéré comme le foyer de libre recherche et l’instrument d’action collective de l’avant-garde révolutionnaire.
Mais si le trotskysme se révèle incapable de faire cet effort sur lui-même ; s’il se présente au seuil du P.S.O.P. ou au sein de ses fédérations comme le détenteur unique des vérités sacrées, comme le maître qui commande, impose, fustige, corrige et dicte ses volontés ; s’il entre dans l’organisation et travaille de manière à dégoûter, à démoraliser, à faire fuir les militants révolutionnaires qui ne pensent pas comme lui, s’il apparaît comme le cousin germain du stalinisme, alors, oui l’incompatibilité éclate et la preuve est faite que le trotskysme par ses méthodes d’organisation est décidément inassimilable à un parti démocratique où le jeu des tendances exige un minimum de communauté dans les moyens d’action et les principes d’organisation.
Après quelques mois d’expérience commune « centriste » du POI, en sommes-nous donc arrivés à cette conclusion ? non ! Nous n’avons pas le droit de prononcer à ce sujet un jugement définitif. Nous saluons au contraire avec joie les efforts remarquables dont certains militants ex-P.O.I. ont fait preuve pour travailler loyalement en militants du P.S.O.P., acceptant sa charte, sa structure, ses règles, ses décisions de majorité et s’engageant à les appliquer sans réticences. Par contre, certains résultats obtenus dans quelques régions, et surtout les preuves que nous avons d’un travail fractionnel poursuivi avec des éléments extérieurs au Parti nous ont amenés à prendre certaines précautions. Tel est le sens de la motion préalable votée sans discussion par le Congrès National et qui invite les militants qui ont poursuivi leur travail fractionnel après leur adhésion à cesser immédiatement.
Je suis chargé d’expliquer au vu et au su de tous, de nos amis, de nos adversaires, de nos sympathisants d’aujourd’hui, de nos adhérents de demain, le sens de cette décision du Congrès, en liaison avec le rapport politique approuvé par l’immense majorité du Parti.
Nous considérons en effet que le Parti révolutionnaire qui manque à l’heure actuelle au prolétariat de ce pays, de même que l’Internationale révolutionnaire qui devra, elle aussi, se forger à travers les évènements qui se préparent, ne peut être qu’une organisation sensible aux transformations profondes qui s’accomplissent présentement dans le sein même des masses populaires.
A la conception du parti chef, sorte d’état-major centralisé, qui prépare dans le secret des conspirations, l’action révolutionnaire, nous préférons la conception d’un parti largement ouvert sur le mouvement réel des masses et ménageant à l’avant-garde révolutionnaire toutes les possibilités de contact direct avec des couches plus larges du prolétariat ouvrier et paysan.
Notre choix est mûrement réfléchi : il engage l’avenir du Parti, la forme même de la révolution et la méthode de construction du socialisme qui ne sera pas autoritaire mais libertaire. »
En fait, l’idéologue du POI, dont nous analysons le point de vue, vise à établir un parallèle entre la situation de Trotsky et des trotskystes et le PSOP de Marceau Pivert, avec la situation présente. Il écrit :
« Si toute analogie historique a ses limites, il n’en demeure pas moins que la méthode utilisée par Trotsky dans les années 1934 à 1939 pour sortir les bolcheviks-léninistes de leur relatif isolement s’avère d’une brûlante actualité. »
Quel rapport avec la situation actuelle ? Qu’y a-t-il derrière ce rappel historique sur lequel, au demeurant, il y aurait beaucoup à contester ? Il s’agit d’un exercice pour le moins périlleux, celui, au nom du trotskysme de justifier son soutien à la candidature bonapartiste de Jean Luc Mélenchon. Le POI est confronté à ses militants et il est obligé de justifier cet accord « historique » pourrait-on ajouter, en ressortant la galerie des ancêtres, Léon Trotsky, Marceau Pivert et bien sûr Pierre Lambert qui aurait repris l’héritage du « Vieux ».
Le vote Mélenchon serait donc dans la continuité de la méthode du bolchévisme, tel que Léon Trotsky le prolonge dans l’attitude qui a été la sienne et celle des trotskystes en France vis-à-vis du centrisme de gauche en général et de Pivert pour la France ? Le parti bolchévik était ultra-minoritaire en février 1917 et par sa volonté de se lier aux revendications immédiates de millions d’hommes en mouvement, il gagne la majorité et accomplit avec les masses la transformation révolutionnaire d’Octobre.
Pierre Lambert serait-il dans cette continuité ? En 1962, il propose à la section française une résolution qui stipule :
« Il est certain que des tendances ouvrières révolutionnaires ayant une autre origine et d’autres expériences que les nôtres, et même pour certaines, non marxistes, seront appelées à participer à la construction de la nouvelle Internationale révolutionnaire dont elles seront partie intégrante. Pour leur faciliter cette évolution, des méthodes organisationnelles devront être élaborées. La base programmatique de l’Internationale révolutionnaire est bien entendu intangible, ce qui ne veut pas dire que la présence dans les rangs de l’Internationale des tendances ouvrières révolutionnaires qui ont avec ce programme des désaccords plus ou moins étendus soit exclue, bien au contraire. Les critères pour juger ces tendances, ce sont avant tout leurs liens avec la classe ouvrière et leur comportement dans les grandes batailles de classe auxquelles elles ont participé. »
Suivra la perspective d’une LOR (Ligue Ouvrière Révolutionnaire) qui serait construite sur cette méthode. Sauf que le courant lambertiste n’a jamais appliqué nulle part cette ligne, il la rappellera de temps à autre, elle disparaîtra de l’horizon après l’élection de François Mitterrand. La naissance du Mouvement pour un Parti des Travailleurs était un pur artifice regroupant prétendument les courants se détachant des partis traditionnels. En revanche, le lambertisme après 1982, c’est l’histoire de ses scissions successives. Le temps des excommunications majeures et celui de la décomposition d’une organisation qui avait joué un rôle important, dans le mouvement ouvrier, contre le stalinisme et le gauchisme après 1968. Un courant dans l’OCI ou dans le PCI, cela n’a jamais existé. Sa logique, c’est le parti fraction, et on passe le rouleau compresseur d’abord sur les centristes de gauche.
Tandis que la Lettre de la Vérité rouvre une discussion qui lui apparaît comme très actuelle sur Pivert, Trotsky, la fidélité aux positions de Pierre Lambert, le POI a soutenu dès le point de départ de la campagne présidentielle, Jean Luc Mélenchon, comme un candidat de rupture. Cela appelle tout de même une discussion sur ce que représente Mélenchon et son mouvement, qui n’est pas un parti, mais un « état gazeux », comment il se caractérise lui-même aujourd’hui. Sur le parallèle avec Pivert et la génération des cadres révolutionnaires de 1936, la position du POI ne tient pas la route cinq minutes. Dans la période d’opposition dans le PS, Mélenchon se définit lui-même comme un réformiste de gauche, puis après la rupture avec le PS et la construction d’un Front de Gauche que précède la proclamation du Parti de Gauche, il est sur une orientation front populiste qui rassemble largement. Dans toute la période de sélection de cadres politiques au sein de la majorité mitterrandiste où il pose les bases de la Gauche socialiste jusqu’au départ du PS et du Front de gauche, à la différence de la génération de 1936, des Marceau Pivert, des Lucien Hérard, des Daniel Guérin, des Colette Audry, il n’a jamais été sur la ligne gauche révolutionnaire. La Gauche socialiste n’était pas la Gauche révolutionnaire. Elle était un courant réformiste de gauche que des révolutionnaires pouvaient aider et soutenir, pour autant que ce courant se batte réellement pour appliquer les éléments réformistes de son programme. Dans cette période, Pierre Lambert qui, rappelons-le, c’était la période où Lionel Jospin gagnait ses galons à la direction du PS, était totalement hostile à la construction d’un courant gauche dans le PS. Mélenchon était sa bête noire. Donc, au moment où il était important pour des « révolutionnaires » de soutenir un dégagement à gauche de la social-démocratie, les lambertistes soutenaient Jospin.
A l’automne 2012, soit après le score de 12% dans la présidentielle, Mélenchon change totalement d’orientation. Finis l’Internationale et le drapeau rouge, il amorce une évolution vers le populisme qui traduit son adaptation aux institutions de la Vème République : désormais, il y a le guide dans son rapport direct avec le peuple et le retour à la Nation. Ce paravent idéologique, jamais modifié depuis, a été codifié dans le livre « l’Ère du Peuple », texte programmatique écrit durant l’été 2012, où la Révolution citoyenne se substitue à la révolution prolétarienne, la nation à la classe. Mélenchon ne peut plus être caractérisé aujourd’hui comme un réformiste de gauche, que des révolutionnaires peuvent soutenir dès lors où il a la volonté d’appliquer les réformes de son programme, mais comme un populiste candidat au poste de Bonaparte dans les institutions d’une Vème république finissante. Même critique pour la perspective de la Constituante : c’est le président qui l’octroie au peuple. Et si l’on prend en compte les déclarations gaullienne récentes du candidat, c’est une perspective sur le temps long. C’est comme les hébreux avec la terre promise !
Une note du POID du 28 janvier 2022 nous informe que le drapeau bleu-blanc-rouge flotte sur le 87 rue du Faubourg Saint Denis, siège du POI. La direction du POID s’adresse à ses militants et sympathisants pour les informer qu’une réunion s’est tenue avec des représentants nationaux de l’Union Populaire, dont Eric Coquerel, dans la grande salle du local pavoisée de bleu-blanc-rouge, et que dix militants du POI entrent dans le Parlement de l’Union Populaire. Les militants du POID, qui ont été mis à la porte de leur parti en 2015, ne peuvent qu’être écœurés. La question du drapeau n’est pas une question secondaire : Dommanget a très bien analysé cette question à travers la révolution de 1848, et comment Lamartine et les partis bourgeois vont mener un combat acharné pour imposer le bleu-blanc-rouge. D’ailleurs, Mélenchon en 2017 impose dans la campagne électorale le drapeau bleu-blanc-rouge et la Marseillaise. Mais, aujourd’hui, après la Commune de 1871, c’est le drapeau des versaillais, des guerres coloniales, des fusilleurs pour l’exemple sur le front en 1917…
Si l’on comprend que l’on s’offusque devant cette misérable dégénérescence qui salit les engagements de toute une génération, la mienne, celle qui a eu 20 ans en 1968, en revanche la reprise de l’héritage intégral de Pierre Lambert par celui qui a rédigé cette note, très vraisemblablement Daniel Glückstein, rend perplexe :
« Pierre Lambert se retournerait dans sa tombe en voyant comment sont trahis les extraordinaires efforts militants qui avaient permis d’acquérir ce local. Sans doute nombre de vieux militants, y compris dans le CCI, doivent assister avec colère au sinistre bradage de ce qui fut l’action commune naguère pour la construction du parti révolutionnaire. Cette grande salle du 87, rue du Faubourg-Saint-Denis, hier pavoisée de drapeaux rouges, de portraits de Marx, Lénine, Trotsky, aujourd’hui pavoisée de tricolore et d’affiches à la gloire du nouveau front populaire. »
Cette affaire est l’aboutissement d’un processus qui est celui de l’itinéraire même que Pierre Lambert a imposé à une organisation qui, fonctionnant de moins en moins démocratiquement, s’est inféodée progressivement au parti de François Mitterrand : rappelons l’opération Lionel Jospin qui devient 1ersecrétaire dans la campagne de 1981 et qui prendra en charge le tournant de la rigueur de 1983 et ce qui s’en suivra. Quand Cambadélis embarque l’UNEF, l’organisation de jeunesse étudiante dans sa totalité en 1986 au PS, cela n’est pas autre chose que la suite de cette politique… Bien d’autres points pourraient être rappelés : par exemple, le changement total de stratégie syndicale dans l’enseignement, l’abandon de la défense du syndicalisme unitaire dans la FEN et le mouvement vers l’appareil de Force Ouvrière en 1983…
On peut difficilement dissocier la question de l’accord actuel de Mélenchon avec le POI des dérives qui ont été celles du lambertisme après 1983. Il ne suffit pas de crier à la trahison aujourd’hui, comme le fait la direction du POID, pour être exonérés de la critique nécessaire d’une histoire. Quant au POI, j’attends avec impatience, qu’ils écrivent le numéro 1045 de la Lettre de la Vérité, et qu’ils nous expliquent comment le vote Mélenchon et le Parlement de l’Union populaire sont des tremplins pour bâtir un parti révolutionnaire… Au stade de décomposition des institutions bonapartistes, au moment même où le mouvement social contre le régime de Macron s’amplifie, l’heure est à délégitimer par le boycott-constituant l’élection du président au suffrage universel. Mélenchon pédale pour regagner l’électorat de la gauche radicale qui s’est détourné de lui, à juste titre après la campagne de division de 2017, agrémentée aussi de bleu-blanc-rouge.
Notes :
1)Texte intégral sur mon site Marceau Pivert : http://marceau-pivert.com/
2) Sur le sigle POI : ne pas confondre l’actuel POI (Parti Ouvrier Indépendant) qui est l’un des rameaux de l’arbre lambertiste après la scission ayant conduit à l’apparition du POID (D pour démocratique) en 2015, avec le POI de 1936, Parti Ouvrier Internationaliste, section officielle du mouvement trotskyste en France qui disparaîtra avec les tourments de l’approche de la guerre et dont les militants auront une activité plus qu’honorable en publiant le premier journal clandestin dès 1940, la Vérité.
Commentaire du maquettiste qui a eu une jeunesse pablo-mandeliste :
Les ex-LCR, familiers des blagues et prompts à se gausser du lambertisme, eux aussi engagés aujourd’hui dans la LFI et le culte de Jean-Luuuc, sont priés de garder leurs sarcasmes pour eux-mêmes. Peut-être feraient-ils bien de réfléchir sur leur profonde communauté de filiation avec leurs ex-rivaux, aujourd’hui complices, tous étant issus de la souche moliniériste, maladie infantile du trotskysme en France dont les séquelles sont encore bien vivantes.
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Je n’ai pas lu la « lettre de la Vérité » et je ne sais pas s’il est très opportun de comparer la situation actuelle et celle de 1935.
Mais je trouve comme toi qu’il est intéressant de se poser la question du pourquoi ce soutien du POI à JLM.
Toutefois, je n’ai pas l’impression que tu abordes cette question de manière féconde. Certes on peut s’intéresser à Mélenchon, ce qu’il est, ce qu’il fut, réformiste, populiste, Bonaparte…
Il faut d’après moi s’intéresser surtout à ce qu’il a fait, ou à ce qui s’est fait, nolens volens, dans son sillage.
Je ne vais pas le dire, il y faudrait cinquante pages, mais en très sommaire résumé : à l’intérieur du PS il a résisté à la submersion par « les liquidateurs » Hollande et Valls (entre autres) par exemple en prenant position pour le NON en 2005, puis en sortant en 2008. En 2012 il a réussi un genre de fusion entre la « gauche radicale » et la « gauche de gouvernement » pour parler comme les journalistes. En 2016 et 2017 il a créé –et refusé de créer– un courant nouveau, la FI. qui a fait exploser le PS.
Dès lors, le paysage « à gauche » est complètement changé. A la place des deux piliers d’origine ouvrière (sic !) PC et PS, un machin inspiré dans les faits par le social et par l’écologie, la FI. Pour les classes dominantes, l’existence d’un tel machin, dont le candidat fait tout de même presque 20% des voix dans une élection, n’est pas une bonne nouvelle. Les classes dominantes adorent leurs ennemis PS-PC, qu’elles connaissent bien, depuis un siècle de comédies et de trahisons.
Elles ne connaissent pas la FI : Quattennens, Ruffin, Autain, Coquerel, Lachad, Panot et les autres.
La comparaison avec l’époque de Marceau-Pivert ne semble pas du tout pertinente d’abord pour cette raison : à l’époque le PCF était jeune, et le PS, puissant !
La FI, machin gazeux, mais pas si inconsistant que cela tout de même, arrive à un moment où le PCF continue de sécher doucement sous une commode et où le PS a explosé.
La caractérisation de JLM comme bonapartiste populiste est selon moi sans grand intérêt. Mélenchon n’est pas un théoricien. Il n’est pas populiste. Il a une grande gueule. Il n’est pas bonaparte –question de moment historique.
J’ai tendance à penser que de la part du POI c’est une bonne idée que de soutenir à fond les bidons la candidature de Mélenchon. S’ils peuvent par là se lier à la FI, et même au PG, ce n’est pas un mauvais calcul.
Ce que l’on peut regretter c’est que ce soutien soit en un sens tout à fait apolitique. Le POI avalise sans broncher toutes les bêtises, errements et virages dangereux de Mélenchon. Pas un mot !
Et spécialement sur des points qui peuvent tout de même difficilement passer pour secondaires : le nucléaire, l’environnement…
Le gros problème du POI, qui le rend probablement inapte à aider à la constitution d’un pôle progressiste offensif avec la FI, c’est la question de l’écologie. Le POI ne sait que faire de cette question, et c’était déjà vrai quand Alain Dubois, il y a cinquante ans (ou un peu moins), présentait à Gérard Bloch un excellent texte intégrant cette question dans la dynamique révolutionnaire.
Ni sur la question de l’alliance sociale, ni sur celle de la nécessité d’un renversement URGENT du pouvoir des actionnaires, le POI n’est armé pour aborder l’écologie.
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Quelle discussion mène t’on ? Partir de la question de comparer la situation actuelle à celle de 1935, revenir sur la position de Trotsky favorable en 1939 à l’entrée de ses jeunes camarades français dans le PSOP, n’est pas de mon fait mais de celui des rédacteurs de la Lettre de la Vérité, donc de la direction du POI. J’avais envoyé mon article à mes amis d’AplutSoc, plus à un certain nombre d’ex-lambertistes de notre génération, accompagné du texte scanné par moi de la Lettre de la Vérité du 24 janvier et conjointement la note du POID sur le 87 pavoisé de bleu-blanc-rouge du 28 janvier. Donc tes commentaires partent sur un malentendu. Ce que j’ai écrit souligne que faire une analogie historique entre la méthode de Trotsky enjoignant ses camarades à entrer dans le PSOP de Marceau Pivert et la politique actuelle du POI entrant dans l’Union Populaire de Mélenchon est une pure manipulation de la part du POI : il s’agit d’aligner les troupes, du moins ce qu’il en reste, derrière la candidature Mélenchon. Pour qu’on échangeât pas sur un quiproquo, il aurait fallu que tu lises la Lettre de la Vérité, donc la mettre comme source adjointe à mon article.
Le deuxième élément : d’une manière générale, aussi bizarre que cela puisse paraître, Lambert et la direction ne formaient pas les militants à prendre en compte ce qui se passait réellement dans le parti de François Mitterand de sa naissance en 1971 à la prise du pouvoir en 1981. Les militants devaient se contenter d’un certain nombre de clichés, parti ouvrier-bourgeois, centrisme de gauche… etc… Les opérations, du type Jospin, c’était le domaine réservé, pas touche ! Le parti de Lambert a infiltré un certain nombre de cadres politiques dans le PS, non pour y faire un travail pour infléchir contre la dérive front populiste d’après 1983, ce qui pouvait avoir un intérêt, mais pour les embusquer sans leur donner aucune perspective classiste. Je te parle depuis une expérience personnelle, car j’ai été très proche de Mélenchon du regroupement Données et Arguments de 1979 à la constitution de la Gauche Socialiste. Mélenchon s’est précisément construit à gauche du mitterandisme sur cette faille politique offerte par la politique de Lambert.
Ton analyse sur la trajectoire de Mélenchon, excuse-moi de te le dire, procède d’une méconnaissance profonde de sa position. Déjà sur la position du non à l’Europe social-libérale de 2005, je te rappellerai qu’en compagnie de ses affidés de la gauche socialiste (Lienneman issue de Rocard et Julien Dray, venu de la Ligue), il fait partie de ceux qui sauvent le oui mitterandiste à l’Europe de Maastricht en 1990. La gauche socialiste, ce n’est effectivement pas la gauche révolutionnaire. Les courants qui se dégagent alors contre la social-libéralisme n’auront pas de représentation électorale dans la présidentielle jusqu’à la campagne de 2012. Mélenchon, de 1988 à la mort de Mitterand, c’est un léger réformiste qui ne travaille qu’avec l’autorisation de son maître adulé.
Avec le Front de Gauche, il joue la carte du rassemblement à gauche du social-libéralisme : l’affaire permet de développer un arc politique militant important. Depuis 2005 il y avait un regain militant dans le PS. Il ne s’appuie pas sur ce mouvement pour le développer démocratiquement. Non ! pas du tout ! Il constitue artificiellement et bureaucratiquement le Parti de Gauche. Malgré tout, beaucoup de militants le rejoignent, espérant y voir concrétisé ce qu’ils cherchent en dehors de ce parti pourri qu’est le PS. C’est justement ce qui emmerde Mélenchon, quelques semaines après la constitution du PG, devant un parterre de journalistes il déclare : j’attendais un bout du PS, je me retrouve avec des gauchistes ! Donc il détruit son propre parti (heureusement il n’avait pas le guépéou à son service, voir les exclusions, mises en accusations de militants et autres saloperies). Bon gré mal gré, on peut dire que la campagne de 2012, mobilise à gauche sur un programme réformiste.
Pour ce qui se passe après l’automne 2012, je considère que tu prends la question du populisme avec une grande légèreté d’analyse. Le populisme qui substitue la Nation aux références de classes sociale est le manteau idéologique qui justifie l’adaptation aux institutions de la Vème République : la campagne de 2017 est dans les clous du gaullisme. Le refus de combat pour l’unité (Hamon, PCF…) lui fait rater le second tour, voire la présidence. Sa position aujourd’hui, dans une situation où le mouvement social contre Macron se détourne des urnes, consiste à essayer de faire revenir les brebis égarées dans le giron des institutions.
En fait, si je suis ton raisonnement : si le POI était apte à aborder les problèmes de l’écologie, de l’environnement, du nucléaire, cela pourrait être un bon accord pour faire cette campagne ? Donc on fait campagne pour Mélenchon? Non décidemment, je ne mange pas de ce pain-là. Je suis aux côtés de ceux qui se détournent de la présidentielle, parce qu’il cherchent une issue politique qui ne peut plus venir aujourd’hui du côté de la recherche d’un apprenti Bonaparte.
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La question posée dans ton texte comme dans mon commentaire était : pourquoi le POI soutient la campagne de Mélenchon.
Je n’ai pas de désaccord notable avec ce que tu écris de la trajectoire de JLM, que tu connais mieux que moi.
Pour moi, un point important que tu ne relèves pas c’est le fait que, pour les classes dominantes, JLM et la FI représentent un danger très particulier parce que ce sont des éléments nouveaux faiblement reliés, génétiquement, aux structures traditionnelles PS, PC, et même syndicats. Ce sont des sortes d’électrons libres. C’est bien par peur de ce que représente cette nouveauté que JLM a refusé d’en faire un parti. Mais même comme « mouvance », c’est un objet particulier. Voire ce qui s’est passé aux municipales : des militants FI ont participé à quantité de listes contre la « direction sic » de la FI. Et ont été élus.
Politiquement, cette (relative) « nouveauté » est liée au phénomène « ecolo ». Il me semble assez clair que la partie –je ne dis pas « la gauche »–de EELV qui met au premier rang les questions sociales (les électeurs de Rousseau ou de Piolle) est politiquement et socialement 100% compatible avec la FI.
Maintenant, oui, le fait que la réunion du PUP ait lieu au « 87 » est « spectaculaire ». Tu as sans doute lu l’article de Mediapart. Je ne sais pas s’il y avait des drapeaux tricolores, mais je sais qu’on chantait l’Internationale… Ce n’était pas SI scandaleux, que ce grand local, qui nous a couté les yeux de la tête, serve à quelque chose !
Mais cela sonne faux (ou sinon, disons que cela sonne pauvrement, ça manque d’harmoniques) du fait que le POI n’a pas dit un mot sur le « moment populiste » de JLM (en fait ils ont publié un mien texte relevant les sources peronistes de cette conception), et qu’ils ne disposent d’aucun armement théorique pour comprendre du point de vue révolutionnaire les questions environnementales,
La phrase de Trotski « les conditions objectives du socialisme ne sont pas seulement mures, elles ont commencé à pourrir » leur tendait les bras (si je puis dire) mais ils n’ont pas effectué ce travail théorique, qui encore aujourd’hui me parait absolument indispensable.
D’ailleurs je ne sais pas où en sont le POID ou la tendance « Claire » sur ces questions.
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En conclusion d’un texte qui se veut polémique mais qui pose finalement dans un éclairage historique adéquat les questions une nouvelle fois posées aux militants les plus conscients confrontés à l’étroitesse de leurs rangs dans une situation pré-révolutionnaire, Robert Duguet écrit :
« Quant au POI, j’attends avec impatience, qu’ils écrivent le numéro 1045 de la Lettre de la Vérité, et qu’ils nous expliquent comment le vote Mélenchon et le Parlement de l’Union populaire sont des tremplins pour bâtir un parti révolutionnaire… Au stade de décomposition des institutions bonapartistes, au moment même où le mouvement social contre le régime de Macron s’amplifie, L’HEURE EST À DÉLÉGITIMER par le boycott-constituant l’élection du président au suffrage universel. Mélenchon pédale pour regagner l’électorat de la gauche radicale qui s’est détourné de lui, à juste titre après la campagne de division de 2017, agrémentée aussi de bleu-blanc-rouge. »
N’aurait-il pas été plus juste d’écrire que «L’HEURE AURAIT ÉTÉ à délégitimer par le boycott constituant l’élection du président au suffrage universel»?
Car la situation à laquelle sont confrontés les partisans les plus déterminés de la chute du régime aujourd’hui, tous courants confondus, n’est-ce pas leur impuissance à mettre en oeuvre ne serait-ce qu’un début de bataille consistante – et elle ne peut avoir de sens, justement, qu’avec ce caractère- sur cette orientation que tout commanderait.. mais refusée, combattue et avec encore quelle force, par toutes les composantes principales de « la gauche institutionnelle », politique et syndicale ?
On ne peut pour autant NI enterrer le boycott NI faire « comme si » cette perspective était vraiment ouverte, quand toute l’attention de la masse a commencé à se focaliser sur la Présidentielle et ses candidats et même si une abstention très importante se manifestera de toute façon, mot d’ordre de boycott déployé ou non.
C’est le sens des critiques que j’ai formulées à plusieurs reprises contre la mise en avant unilatérale de la perspective de boycott PAR UN PETIT GROUPE comme le nôtre, même étendu à quelques autres petits courants comme ceux avec lesquels nous avons pris l’initiative de « l’Appel pour le boycott constituant » début Janvier.
On ne pouvait, on ne peut à mon avis (et c’est bien sûr l’opinion exprimée ou non de combien de militants de cette gauche sans guillemets dont je parle ?) «enjamber », contourner le fait qu’il y a ENCORE UNE FOIS, même après le mouvement des gilets jaunes et toutes les luttes qui ont commencé à posé la question du changement de régime sans attendre des élections présidentielles cadenassées, des candidats sollicitant – et comment !- une fois de plus les votes des travailleurs et de la jeunesse et qu’une partie importante de ceux-ci pensent encore qu’on peut essayer «quand-même» d’éviter «le pire» , la reconduction de Macron et de la droite conservatrice dans toutes ses composantes.. et qui ne peuvent éviter du coup, les questions du ou de la candidate le mieux « placé » ou qui pourrait l’être : c’est dans cette situation, que des centaines de milliers voire des millions s’apprêtent à voter, malgré tout pour J.L.M. , que d’autres et parfois une partie des mêmes ont saisi « la Primaire populaire » pour tenter de dégager encore la voie d’une candidature « unitaire »…
Pouvons -nous ignorer ces faits.. pour ne prendre en considération QUE le mouvement de plus en plus large qui tend en effet AUSSI à tourner le dos aux élections mais ne donne pas seul le contour de la réalité politique dans la quelle nous nous proposons d’intervenir pour éclairer le chemin et commencer à regrouper et à nous regrouper avec d’autres dans un réseau reprenant en de nouveaux termes le combat pour le parti de l’émancipation et du socialisme ?
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Marc, trois choses :
1) tu préfères « l’heure aurait été à délégitimer » la présidentielle et le président à « l’heure est a délégitimer ». Ceci implique donc que la présidentielle est légitimée et que la chose est d’ores et déjà perdue – ce n’est peut-être pas ce que tu as voulu dire mais c’en est la conséquence logique. C’est beaucoup plus unilatéral, en fait, que de dire que « l’heure est à délégitimer » et donc qu’une bataille est à mener : tu la désignes ici comme ne devant pas être menée car elle serait déjà perdue. Les luttes de classes de grande ampleur de ce quinquennat seraient donc, en résumé, sans conséquences politiques …
2) Et pourquoi cela ? Parce que (même si on s’associe à d’autres comme tu le signales) nous sommes « un petit groupe » (en majuscules). Mais en quoi ce raisonnement n’est-il valable que pour le mot-d’ordre de boycott de cette présidentielle ? En soit il a une portée générale : nous sommes un petit groupe, donc nous avons tort de faire quoi que ce soit. Nous nous considérons comme un « centre politique » qui fait des propositions axées sur la question du pouvoir notamment. C’est ce que nous faisons avec le boycott.
3) Tu tentes pour ta part de le faire de la manière « traditionnelle » qui ne tiens pas compte de ce qui s’est passé en 2017 et depuis : donc soit par la prétendue « unité » via la « Primaire populaire » soit via le « vote pour le mieux placé » via Mélenchon, sans vraiment trancher mais en disant qu’il faut « tenir compte » de ces « centaines de milliers ». Mais nous en tenons compte : en essayant de formuler une politique d’ensemble, nous tenons compte de tous les secteurs. En fait, tu nous proposes de ne pas tenir compte du mouvement de la majorité, qui ne se trouve dans aucune de ces deux perspective, mais dans un vide où il y a recherche de la lutte des classes directe combinée au dégoût envers cette présidentielle telle qu’elle se présente. Ne pas proposer le boycott comme perspective politique, serait ignorer ce mouvement et cette recherche réels et ce serait tout autant ne pas même tenir compte de la recherche des couches sur lesquelles tu attire ici l’attention. Le proposer ne conduit pas ignorer les mouvements et recherches de ces couches qui restent un cran derrière, dans la seule perspective des présidentielles telles qu’elles sont ou telles qu’elles devraient être. Une preuve en est précisément la discussion permanente, nécessaire et justifiée, de leurs positions sur ce site … Mais nous pouvons le faire précisément parce que nous quelque chose à leur dire. « Tenir compte » d’eux en leur expliquant qu’ils existent et qu’ils cherchent une issue, ce n’est pas réellement tenir compte d’eux.
En fait tu pense comme eux que le pire arrive et qu’on doit faire semblant de tout faire pour l’éviter. Mais le boycott, en donnant un contenu politique à l’abstention tout en s’adressant (cf. notre tract) aussi à celles et ceux qui pensent voter, vise à donner au mouvement de notre classe la perspective d’une VICTOIRE possible.
Comprendre cela exige de sortir du cercle dans lequel arrive l’inévitable défaite du » pas de gauche au second tour » … qui est en réalité derrière nous, elle s’est produite en 2017, et le mouvement réel du plus grand nombre a intégré ce fait,lui !
VP.
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.. j’aime déjà beaucoup mieux cette « version » de la campagne… Extrait de la page Facebook « Boycott Présidentielles 2022 – Allier » :
31 janvier, 11:51 ·
❓BOYCOTT DES PRÉSIDENTIELLES 2022 ❓
📣 Des artistes comme le réalisateur Gérard Mordillat ou l’acteur Jacques Weber, des syndicalistes, des militants politiques, des gilets jaunes, mettent en débat la question du #boycott dès élections présidentielles.
Dans l’#Allier, des personnalités du mouvement social comme le syndicaliste Vincent Présumey ou comme Pierre Goldberg, ancien député-maire de #Montluçon, font partie des initiateurs de cet appel.
(…………..)
(fin de copié-collé.)
Suit sur la page un appel à venir en débattre avec nous.
(Les « ? » changent déjà beaucoup de choses…)
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L idée ne pouvant s incarner dans un territoire et donc dans un drapeau bleu blanc rouge
J ai publié cet article NAUFRAGE du Lambertisme
Pierre Merejkowsky groupe anarchiste juif expérimental
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