La Lettre de la Vérité, organe théorique du Parti Ouvrier Indépendant, publiée le 24 janvier 2022, engage en direction de ses militants une discussion qui peut apparaître comme une affaire d’historien, il s’agit de l’épisode de la constitution du PSOP de Marceau Pivert en 1938-1939 et de l’attitude de Trotsky à cet égard.

La situation des trotskystes à la veille de la guerre est très difficile du fait d’une situation internationale que l’idéologue du POI ne rappelle pas et qui est pourtant déterminante : les petits groupes français qui par ailleurs se chamaillent entre eux, ce sont globalement de jeunes militants ralliés à Trotsky et sans expérience. C’est méritoire de leur part mais c’est ainsi. Les fils qui reliaient Trotsky à l’opposition de gauche russe ont été impitoyablement détruits par le stalinisme : or, l’opposition de gauche était, elle, une organisation ouvrière puissante, avec des cadres qui avaient été trempés dans les révolutions russes. Ces jeunes camarades vont faire beaucoup de bêtises, avec un dirigeant international qui, lui, est soumis aux conditions drastiques de l’exil. Ils en feront encore plus dans la période de la guerre après l’assassinat de Léon Trotsky.

Revenons sur le PSOP dont il est ici question : en amont d’abord, la prise du pouvoir d’Hitler en Allemagne le 30 janvier 1933, a des conséquences directes sur la crise de la social-démocratie française. En juillet de la même année, le congrès de Paris voit se développer un courant qui se nomme lui-même néo-socialiste autour essentiellement de deux dirigeants, Marcel Déat, que Léon Blum pressentait comme son dauphin, et Adrien Marquet, député-maire de Bordeaux. Les néos interviennent contre la « vieille doctrine marxiste » – idéologie officielle de la SFIO que les dirigeants sortent les jours de congrès – sur l’axe « ordre, autorité, nation », bref ils passent au fascisme. On les retrouvera, soutenant le bonapartiste sénile Philippe Pétain, dans les wagons de la collaboration avec les nazis. La Nation, le chef charismatique et la relation directe avec le peuple, le rejet des « corps intermédiaires », le populisme, cela ne vous rappelle rien face à la situation que nous vivons aujourd’hui ? Blum se déclare épouvanté. Une aile gauche se radicalise autour de deux dirigeants, Marceau Pivert et Jean Zyromski. Les néos sont chassés du parti. La situation prérévolutionnaire ouverte par les émeutes du 6 février 1934 et qui culmine avec la grève générale de juin 1936, voit une jeune génération de militants et de cadres rejoindre les rangs du Parti socialiste, le parti stalinien étant alors englué dans la politique ultragauche dite de la troisième période pour entamer à partir de 1935 le tournant du Front Populaire, c’est à dire l’alliance avec le Parti radical. Pivert constitue la Gauche Révolutionnaire qui, l’année de sa proclamation, réalise ¼ des mandats. Dans une organisation social-démocrate contrôlé par son appareil parlementaire, c’est une force considérable. De plus, au cœur du prolétariat parisien, il dirige la fédération de la Seine. Au moment de la grève de 1936, on se souvient du « tout est possible ! » de Marceau Pivert auquel la direction du PCF répond le lendemain même : « non ! Marceau Pivert, tout n’est pas possible ! » Le PCF pèse de toutes ses forces pour défendre l’accord avec le Parti radical et casser le mouvement qui se dégage à gauche de la social-démocratie. Dans la poussée ouvrière vers le PS, Trotsky demande à ses jeunes camarades français d’entrer, drapeau et musique en tête, dans le parti de Léon Blum et d’y constituer le courant bolchevik-léniniste. Lors de la victoire électorale du Front Populaire qui précède la grève générale, les masses prenant appui sur cette victoire pour déclencher la grève générale, Trotsky pousse ses camarades à quitter la SFIO et appelle Pivert et ses camarades à l’union pour s’affirmer comme une force anticapitaliste. Pivert est sur la ligne de constituer une gauche révolutionnaire car il pense que 1936 permet de reconquérir le parti lui-même. C’est une première rupture entre Trotsky et Pivert.

La dérive de la politique de front populaire vers l’union nationale en 1938 conduit Léon Blum et la direction de la SFIO à se débarrasser de son aile gauche au congrès de Royan. Pivert s’appuyant sur les jeunes cadres qui ont fait 1936 et la gauche révolutionnaire, contre les militants plus marqués par le passé dans la vieille maison du type Maurice Deixonne, choisit la voie d’un autre parti, le PSOP. Trotsky dans un premier temps hésite, puis à l’approche de la guerre qu’il sait inévitable, il prend position pour l’entrée dans le PSOP. Ce qui ne va pas sans conflits entre trotskystes et pivertistes, notamment sur la question de l’appartenance à la franc-maçonnerie, ce qui met directement en cause la direction de Pivert. Il répondra, lors du premier congrès du PSOP en 1938 dans un texte sur lequel il serait bon de revenir car il pose la question, entre les éléments radicalisés qui viennent de quitter la social-démocratie et le programme qu’avance Trotsky et ses jeunes camarades, quelle forme donner à ce nouveau parti : parti creuset ou parti fraction ? Voici un extrait (1) :

« Quelle est donc l’attitude du P.S.O.P. à l’égard des thèses et des méthodes de Léon Trotsky et de la IV° ?

On peut la résumer en quelques mots : si le trotskysme veut bien se dépouiller des prétentions à l’hégémonie ; s’il peut admettre que l’état actuel du mouvement ouvrier international exige un effort de collaboration confiante entre tous les éléments qui ont courageusement rompu avec le social-patriotisme et le national communiste ; s’il abandonne les méthodes fractionnelles, le noyautage commandé de l’extérieur, les moyens de pression et de corruption ou de dénigrement systématique destiné à isoler ou à développer tel ou tel militant qualifié pour la circonstance de « centriste » en vue d’une opération analogue à la préparation d’une « citronnade », alors comme courant politique, le trotskysme peut et doit trouver place au sein du PSOP, considéré comme le foyer de libre recherche et l’instrument d’action collective de l’avant-garde révolutionnaire.

Mais si le trotskysme se révèle incapable de faire cet effort sur lui-même ; s’il se présente au seuil du P.S.O.P. ou au sein de ses fédérations comme le détenteur unique des vérités sacrées, comme le maître qui commande, impose, fustige, corrige et dicte ses volontés ; s’il entre dans l’organisation et travaille de manière à dégoûter, à démoraliser, à faire fuir les militants révolutionnaires qui ne pensent pas comme lui, s’il apparaît comme le cousin germain du stalinisme, alors, oui l’incompatibilité éclate et la preuve est faite que le trotskysme par ses méthodes d’organisation est décidément inassimilable à un parti démocratique où le jeu des tendances exige un minimum de communauté dans les moyens d’action et les principes d’organisation.

Après quelques mois d’expérience commune « centriste » du POI, en sommes-nous donc arrivés à cette conclusion ? non ! Nous n’avons pas le droit de prononcer à ce sujet un jugement définitif. Nous saluons au contraire avec joie les efforts remarquables dont certains militants ex-P.O.I. ont fait preuve pour travailler loyalement en militants du P.S.O.P., acceptant sa charte, sa structure, ses règles, ses décisions de majorité et s’engageant à les appliquer sans réticences. Par contre, certains résultats obtenus dans quelques régions, et surtout les preuves que nous avons d’un travail fractionnel poursuivi avec des éléments extérieurs au Parti nous ont amenés à prendre certaines précautions. Tel est le sens de la motion préalable votée sans discussion par le Congrès National et qui invite les militants qui ont poursuivi leur travail fractionnel après leur adhésion à cesser immédiatement.

Je suis chargé d’expliquer au vu et au su de tous, de nos amis, de nos adversaires, de nos sympathisants d’aujourd’hui, de nos adhérents de demain, le sens de cette décision du Congrès, en liaison avec le rapport politique approuvé par l’immense majorité du Parti.

Nous considérons en effet que le Parti révolutionnaire qui manque à l’heure actuelle au prolétariat de ce pays, de même que l’Internationale révolutionnaire qui devra, elle aussi, se forger à travers les évènements qui se préparent, ne peut être qu’une organisation sensible aux transformations profondes qui s’accomplissent présentement dans le sein même des masses populaires.

A la conception du parti chef, sorte d’état-major centralisé, qui prépare dans le secret des conspirations, l’action révolutionnaire, nous préférons la conception d’un parti largement ouvert sur le mouvement réel des masses et ménageant à l’avant-garde révolutionnaire toutes les possibilités de contact direct avec des couches plus larges du prolétariat ouvrier et paysan.

Notre choix est mûrement réfléchi : il engage l’avenir du Parti, la forme même de la révolution et la méthode de construction du socialisme qui ne sera pas autoritaire mais libertaire. »

En fait, l’idéologue du POI, dont nous analysons le point de vue, vise à établir un parallèle entre la situation de Trotsky et des trotskystes et le PSOP de Marceau Pivert, avec la situation présente. Il écrit :

« Si toute analogie historique a ses limites, il n’en demeure pas moins que la méthode utilisée par Trotsky dans les années 1934 à 1939 pour sortir les bolcheviks-léninistes de leur relatif isolement s’avère d’une brûlante actualité. »

Quel rapport avec la situation actuelle ? Qu’y a-t-il derrière ce rappel historique sur lequel, au demeurant, il y aurait beaucoup à contester ? Il s’agit d’un exercice pour le moins périlleux, celui, au nom du trotskysme de justifier son soutien à la candidature bonapartiste de Jean Luc Mélenchon. Le POI est confronté à ses militants et il est obligé de justifier cet accord « historique » pourrait-on ajouter, en ressortant la galerie des ancêtres, Léon Trotsky, Marceau Pivert et bien sûr Pierre Lambert qui aurait repris l’héritage du « Vieux ».

Le vote Mélenchon serait donc dans la continuité de la méthode du bolchévisme, tel que Léon Trotsky le prolonge dans l’attitude qui a été la sienne et celle des trotskystes en France vis-à-vis du centrisme de gauche en général et de Pivert pour la France ? Le parti bolchévik était ultra-minoritaire en février 1917 et par sa volonté de se lier aux revendications immédiates de millions d’hommes en mouvement, il gagne la majorité et accomplit avec les masses la transformation révolutionnaire d’Octobre.

Pierre Lambert serait-il dans cette continuité ? En 1962, il propose à la section française une résolution qui stipule :

 « Il est certain que des tendances ouvrières révolutionnaires ayant une autre origine et d’autres expériences que les nôtres, et même pour certaines, non marxistes, seront appelées à participer à la construction de la nouvelle Internationale révolutionnaire dont elles seront partie intégrante. Pour leur faciliter cette évolution, des méthodes organisationnelles devront être élaborées. La base programmatique de l’Internationale révolutionnaire est bien entendu intangible, ce qui ne veut pas dire que la présence dans les rangs de l’Internationale des tendances ouvrières révolutionnaires qui ont avec ce programme des désaccords plus ou moins étendus soit exclue, bien au contraire. Les critères pour juger ces tendances, ce sont avant tout leurs liens avec la classe ouvrière et leur comportement dans les grandes batailles de classe auxquelles elles ont participé. »

Suivra la perspective d’une LOR (Ligue Ouvrière Révolutionnaire) qui serait construite sur cette méthode. Sauf que le courant lambertiste n’a jamais appliqué nulle part cette ligne, il la rappellera de temps à autre, elle disparaîtra de l’horizon après l’élection de François Mitterrand. La naissance du Mouvement pour un Parti des Travailleurs était un pur artifice regroupant prétendument les courants se détachant des partis traditionnels. En revanche, le lambertisme après 1982, c’est l’histoire de ses scissions successives. Le temps des excommunications majeures et celui de la décomposition d’une organisation qui avait joué un rôle important, dans le mouvement ouvrier, contre le stalinisme et le gauchisme après 1968. Un courant dans l’OCI ou dans le PCI, cela n’a jamais existé. Sa logique, c’est le parti fraction, et on passe le rouleau compresseur d’abord sur les centristes de gauche.

Tandis que la Lettre de la Vérité rouvre une discussion qui lui apparaît comme très actuelle sur Pivert, Trotsky, la fidélité aux positions de Pierre Lambert, le POI a soutenu dès le point de départ de la campagne présidentielle, Jean Luc Mélenchon, comme un candidat de rupture. Cela appelle tout de même une discussion sur ce que représente Mélenchon et son mouvement, qui n’est pas un parti, mais un « état gazeux », comment il se caractérise lui-même aujourd’hui. Sur le parallèle avec Pivert et la génération des cadres révolutionnaires de 1936, la position du POI ne tient pas la route cinq minutes. Dans la période d’opposition dans le PS, Mélenchon se définit lui-même comme un réformiste de gauche, puis après la rupture avec le PS et la construction d’un Front de Gauche que précède la proclamation du Parti de Gauche, il est sur une orientation front populiste qui rassemble largement. Dans toute la période de sélection de cadres politiques au sein de la majorité mitterrandiste où il pose les bases de la Gauche socialiste jusqu’au départ du PS et du Front de gauche, à la différence de la génération de 1936, des Marceau Pivert, des Lucien Hérard, des Daniel Guérin, des Colette Audry, il n’a jamais été sur la ligne gauche révolutionnaire. La Gauche socialiste n’était pas la Gauche révolutionnaire. Elle était un courant réformiste de gauche que des révolutionnaires pouvaient aider et soutenir, pour autant que ce courant se batte réellement pour appliquer les éléments réformistes de son programme. Dans cette période, Pierre Lambert qui, rappelons-le, c’était la période où Lionel Jospin gagnait ses galons à la direction du PS, était totalement hostile à la construction d’un courant gauche dans le PS. Mélenchon était sa bête noire. Donc, au moment où il était important pour des « révolutionnaires » de soutenir un dégagement à gauche de la social-démocratie, les lambertistes soutenaient Jospin.

A l’automne 2012, soit après le score de 12% dans la présidentielle, Mélenchon change totalement d’orientation. Finis l’Internationale et le drapeau rouge, il amorce une évolution vers le populisme qui traduit son adaptation aux institutions de la Vème République : désormais, il y a le guide dans son rapport direct avec le peuple et le retour à la Nation. Ce paravent idéologique, jamais modifié depuis, a été codifié dans le livre « l’Ère du Peuple », texte programmatique écrit durant l’été 2012, où la Révolution citoyenne se substitue à la révolution prolétarienne, la nation à la classe. Mélenchon ne peut plus être caractérisé aujourd’hui comme un réformiste de gauche, que des révolutionnaires peuvent soutenir dès lors où il a la volonté d’appliquer les réformes de son programme, mais comme un populiste candidat au poste de Bonaparte dans les institutions d’une Vème république finissante. Même critique pour la perspective de la Constituante : c’est le président qui l’octroie au peuple. Et si l’on prend en compte les déclarations gaullienne récentes du candidat, c’est une perspective sur le temps long. C’est comme les hébreux avec la terre promise !

Une note du POID du 28 janvier 2022 nous informe que le drapeau bleu-blanc-rouge flotte sur le 87 rue du Faubourg Saint Denis, siège du POI. La direction du POID s’adresse à ses militants et sympathisants pour les informer qu’une réunion s’est tenue avec des représentants nationaux de l’Union Populaire, dont Eric Coquerel, dans la grande salle du local pavoisée de bleu-blanc-rouge, et que dix militants du POI entrent dans le Parlement de l’Union Populaire. Les militants du POID, qui ont été mis à la porte de leur parti en 2015, ne peuvent qu’être écœurés. La question du drapeau n’est pas une question secondaire : Dommanget a très bien analysé cette question à travers la révolution de 1848, et comment Lamartine et les partis bourgeois vont mener un combat acharné pour imposer le bleu-blanc-rouge. D’ailleurs, Mélenchon en 2017 impose dans la campagne électorale le drapeau bleu-blanc-rouge et la Marseillaise. Mais, aujourd’hui, après la Commune de 1871, c’est le drapeau des versaillais, des guerres coloniales, des fusilleurs pour l’exemple sur le front en 1917…

Si l’on comprend que l’on s’offusque devant cette misérable dégénérescence qui salit les engagements de toute une génération, la mienne, celle qui a eu 20 ans en 1968, en revanche la reprise de l’héritage intégral de Pierre Lambert par celui qui a rédigé cette note, très vraisemblablement Daniel Glückstein, rend perplexe :

« Pierre Lambert se retournerait dans sa tombe en voyant comment sont trahis les extraordinaires efforts militants qui avaient permis d’acquérir ce local. Sans doute nombre de vieux militants, y compris dans le CCI, doivent assister avec colère au sinistre bradage de ce qui fut l’action commune naguère pour la construction du parti révolutionnaire. Cette grande salle du 87, rue du Faubourg-Saint-Denis, hier pavoisée de drapeaux rouges, de portraits de Marx, Lénine, Trotsky, aujourd’hui pavoisée de tricolore et d’affiches à la gloire du nouveau front populaire. »

Cette affaire est l’aboutissement d’un processus qui est celui de l’itinéraire même que Pierre Lambert a imposé à une organisation qui, fonctionnant de moins en moins démocratiquement, s’est inféodée progressivement au parti de François Mitterrand : rappelons l’opération Lionel Jospin qui devient 1ersecrétaire dans la campagne de 1981 et qui prendra en charge le tournant de la rigueur de 1983 et ce qui s’en suivra. Quand Cambadélis embarque l’UNEF, l’organisation de jeunesse étudiante dans sa totalité en 1986 au PS, cela n’est pas autre chose que la suite de cette politique… Bien d’autres points pourraient être rappelés : par exemple, le changement total de stratégie syndicale dans l’enseignement, l’abandon de la défense du syndicalisme unitaire dans la FEN et le mouvement vers l’appareil de Force Ouvrière en 1983…

On peut difficilement dissocier la question de l’accord actuel de Mélenchon avec le POI des dérives qui ont été celles du lambertisme après 1983. Il ne suffit pas de crier à la trahison aujourd’hui, comme le fait la direction du POID, pour être exonérés de la critique nécessaire d’une histoire. Quant au POI, j’attends avec impatience, qu’ils écrivent le numéro 1045 de la Lettre de la Vérité, et qu’ils nous expliquent comment le vote Mélenchon et le Parlement de l’Union populaire sont des tremplins pour bâtir un parti révolutionnaire… Au stade de décomposition des institutions bonapartistes, au moment même où le mouvement social contre le régime de Macron s’amplifie, l’heure est à délégitimer par le boycott-constituant l’élection du président au suffrage universel. Mélenchon pédale pour regagner l’électorat de la gauche radicale qui s’est détourné de lui, à juste titre après la campagne de division de 2017, agrémentée aussi de bleu-blanc-rouge.

Notes :

1)Texte intégral sur mon site Marceau Pivert : http://marceau-pivert.com/

2) Sur le sigle POI : ne pas confondre l’actuel POI (Parti Ouvrier Indépendant) qui est l’un des rameaux de l’arbre lambertiste après la scission ayant conduit à l’apparition du POID (D pour démocratique) en 2015, avec le POI de 1936, Parti Ouvrier Internationaliste, section officielle du mouvement trotskyste en France qui disparaîtra avec les tourments de l’approche de la guerre et dont les militants auront une activité plus qu’honorable en publiant le premier journal clandestin dès 1940, la Vérité.