7 novembre 2021 : c’est aujourd’hui l’anniversaire de la révolution d’Octobre 1917.
Et c’est bien dans l’optique de la défense d’Octobre que le présent article, soumis à discussion, entend briser une légende …
« Ils avaient une drôle de gueule, ces États ouvriers. » (PDF)
L’opinion de Natalia Sedova, veuve de Léon Trotsky :
https://www.marxists.org/francais/4int/urss/natalia.htm
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Déjà pendant l’hiver 1939-40 :
https://www.marxists.org/history/etol/document/fi/1938-1949/swp-wpsplit/index.htm
Directement dans le texte : les BI du SWP sur la polémique de septembre 1939 à avril 1940 au format PDF
https://www.marxists.org/history/etol/document/swp-us/idb/swp-1938-45/index.htm
Et pendant la guerre et l’attitude vis à vis du stalinisme :
https://www.marxists.org/history/etol/newspape/ni/issue2.htm
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Vp a globalement raison: le stalinisme est intégralement contre révolutionnaire. Concernant la caractérisation des etats ouvriers dégénérés s agit de capitalisme d etat , d autre chose ? Je suis incapable de trancher.
Pour partir de « ma » compréhension de trotsky, il faut partir de la dynamique mondiale. L union soviétique et ses satellites pour faire tres court ont ete un os au niveau du système capitaliste mondial. La caractérisation de ce etats (et des bureaucraties ouvrières, politiques ou syndicales) est a mi chemin du mvt ouvrier révolutionnaire et de la stabilisation du mvt ouvrier decrit par michels et Luxembourg. La phénoménologie de l trotsky ds les années 30-40 est éclairante tentant de degager le neuf du vieux , le mouvement, la dynamique opposée a la gangue. Partir de la totalité concrete pour citer un auteur tchèque k kosk. Cad du développement combiné.
Pour faire court, « on » se fout pas un peu de la caractérisation exacte, talmudique, de ces états « ouvriers « On est contraint de renouer les fils a la base contre l imperialisme us et le campisme crypto poutine ou xi jin ping. Meme si cela fait désespérer le faubourg st denis ou l impasse guemenee ou Billancourt.
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Cher lecteur,
dans ta phrase de conclusion, tu dis que « tu t’en fous » de la caractérisation de ce que tu persistes à dénommer « états ouvriers » avec des guillemets qui peuvent aussi bien vouloir dire que cela n’en était pas (des États ouvriers) ou que cela en était mais dans un tel état que çà en était gênant que cela le soit si peu !
Sauf que tu déclares plus haut que ces États ont été « un os au niveau du système capitaliste mondial ».
Pourtant, le stalinisme a permis la survenance de la seconde guerre mondiale, guerre inter-impérialiste pour le partage du monde, en ayant fait obstacle à la vague révolutionnaire des années 30 via la stratégie des Fronts Populaires, aussi bien dans sa version française de l’alliance avec le Parti Radical, dans sa version espagnole en écrasant la révolution des milices ouvrières et de l’autogestion en Catalogne en 1937, dans sa version américaine avec Roosevelt en faisant de sorte que le mouvement ouvrier ascendant ne devienne une force politique indépendante et reste attaché au Parti démocrate et à l’État US, dans sa version chinoise en préservant Tchang Kai Chek que dans sa version allemande avec le Pacte germano-sovietique en 1939. Dans chaque cas, il s’agissait d’alliance avec la bourgeoisie contre le mouvement des travailleurs, même en prenant des déguisements pseudo-révolutionnaires « anti-fascistes » (France, Espagne, 1936) ou « anti-impérialistes » (Pacte Molotov-Ribbentrop, 1939).
Pourtant, le stalinisme a fait en sorte que la guerre mondiale ne se transforme pas en révolution comme en 1917-18. Tous les belligérants, tout en étant engagés dans une compétition à mort, ont respecté la règle de faire en sorte que jamais la révolution ne puisse surgir des horreurs de la guerre. Le bombardement des villes allemandes comme le viol de masse des femmes allemandes visaient à terroriser la population et a l’empêché de refaire ce qui avait été fait le 9 novembre 1918 quand soldats et marins se sont soulevés contre la guerre et contre le Reich.
Durant la guerre le stalinisme a montré plus d’égard pour les officiers comme Von Paulus qu’envers les hommes du rang, n’appelant jamais ceux-ci à désarmer leurs officiers et à faire la peau des nazis, officiers compris. A la Libération, en France, en Italie, en Grèce, en Belgique, partout les staliniens ont veillé à « Un seul État, une seule armée, une seule police », ceux du capital.
Pourtant le stalinisme a, partout, en son centre comme dans ses satellites, même aux temps les plus libéraux de la « coexistence pacifique », veillé à ne permettre aucune opposition, aucune expression de la volonté des travailleurs à faire valoir leur point de vue, leurs revendications, de prendre part à la direction de la société. C’est même pour cela, pour avoir réussi à réprimer toute expression autonome des travailleurs, que lors du grand pillage de 1989-1991 les bureaucrates et les mafieux, aspirant à devenir pleinement capitalistes pour de vrai, n’ont pas rencontré d’opposition forte d’une société pas encore remise de son atomisation systématique de soixante ans et quelques.
Où et quand le stalinisme a-t-il été un « os » pour le système capitaliste ? Un rival coriace pour ses concurrents impérialistes, certes, mais un complice efficace contre toute poussée révolutionnaire. Et un corrupteur des esprits en permettant à la propagande capitaliste faire valoir que socialisme égal goulag, et que dès lors aucun espoir émancipateur n’était de mise.
Affirmer que l’on est « contraint » (sic!) de « renouer les fils à la base contre l’impérialisme US et le campisme crypto poutine ou xi jin ping », est surprenant.
L’impérialisme US, impérialisme dominant mais en crise, ce qui a été le résultat de ses échecs en Irak et en Afghanistan, comme l’illustre aussi son choix de laisser Poutine faire le sale boulot contre-révolutionnaire en Syrie pour le compte de l’ordre établi mondial, n’est pas seul dans l’histoire : nous vivons dans un système impérialiste mondial comprenant divers ensembles et sous-ensembles. Par exemple, à Cuba, l’impérialisme US est hors jeu par sa politique du blocus, mais cela n’en laisse que plus d’espace pour ces rivaux européens qui s’en portent très bien. Et personne ne prétendra que l’UE et ses États puissent être des apôtres ou des amis du socialisme…
Poutine et Xi sont les chefs actuels d’impérialismes occupant des positions différentes dans la structure mondiale de l’impérialisme et du capitalisme. Il s’agit pas seulement de rompre avec le campisme vu comme l’alignement sur un camp « médiocre mais meilleur malgré tout à la longue » que celui de l’Ouest, mais bien de remettre la lutte des classes au centre de ce qui fait marcher le monde.
La rupture avec le campisme ne vaut rien si elle n’équivaut qu’à un ralliement au camp des sceptiques qui doutent de tout et non à celui du camp des travailleurs en lutte contre tout l’ordre mondial.
OD.
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