Nous sommes en train, aux États-Unis, d’assister à l’échec d’un coup d’État, non à une transition constitutionnelle normale. D’ailleurs ce n’est pas complétement fini (le dernier épisode consistera-t-il dans la prise d’assaut de la Maison blanche par les troupes spéciales du FBI affrontant celles du FSB et de la mafia !? ).Trump n’a pas pu – à ce jour, mais c’était décisif – mobiliser les quelques dizaines de milliers de nervis fascistes qu’il avait appelés à la rescousse.
A ce stade, son flirt poussé avec la notion de guerre civile ou à tout le moins de « Shitstorm » a donc échoué, non devant Biden, non devant le parti démocrate, mais devant les 30 millions de manifestants de juin, le poids social de la majorité, le mouvement pour le respect du vote, et l’irruption du débat sur la grève générale dans les syndicats.
Biden, candidat « normal » de Wall Street, est certes le gagnant, et il va vouloir « unir la nation » pour battre ses aspirations démocratiques et sociales. Mais ce sont bien ces forces sociales qui ont empêché Trump de gagner.
La base du trumpisme est là (Trump passe d’environ 62 millions à 70 millions de voix, Biden en ayant environ 75 millions pour 64 à Clinton en 2016): de larges secteurs du capital (ceux pour qui un dictateur serait nécessaire), des franges hystérisées de la petite bourgeoisie, des couches prolétaires ou paupérisées qui croient que la perte de puissance de l’Amérique leur retombera dessus (croyance pas si stupide en fait même si Trump n’était pas le parapluie !), et les courants chrétiens eschatologiques, pour qui l’annonciateur des temps derniers peut très bien être un affairiste grossier qui choppe ses proies par la chatte …
Il n’y aura donc pas de retour à la normale, mais la guerre civile que le capitalisme décomposé aux États-Unis a fait se profiler, et dont la masse de la population ne veut pas, a été écartée.
Il est très significatif que la défaite de Trump soit accueillie avec espoir par le peuple bélarusse. C’est l’action indépendante des peuples, du prolétariat, qui peut faire partir les potentats dangereux et préparer les combats de demain.
La cigale ayant chanté tout l’automne, se trouva fort dépourvue quand la bise fût venue.
Il y a de la guerre d’Espagne dans les événements en cours au USA.
La liesse à Barcelone, et puis Franco et Guernica.
On présente Biden comme un rassembleur et un démocrate, mais pourquoi cette précipitation à déjà former son gouvernement ?
Il y a eu élection, contestation, si il était rassembleur et démocrate, sur de son fait juridique, il laisserait la justice aller à son terme naturel.
Il fait tout le contraire, au nom de l’unité de sa nation, il agit en factieux.
Un mot de Trump, et cest la guerre civile.
Staline disait du pape : » combien de division derrière lui ? »
Combien de divisions derrière Biden ?
Trump lui jusqu’au 20 janvier, est théoriquement le chef des armées et des flics. De plus il a lui ses milices paramilitaires prêtes à bondir.
Nous sommes entrain d’assister à un coup d’état de gens n’ayant pour seule arme qu’un immense culot et une vraie baraka.
La cigale ayant chanté tout l’automne…
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