Incroyable mais vrai, mais faut-il s’en étonner ? Les festivals (Avignon, Aurillac …) sont interdits pour cause de virus. Mais De Villiers, politicien ultra-réactionnaire se situant dans la lignée de Pétain et Maurras, a obtenu de son pote Macron – car c’est son pote, et de longue date – l’ouverture dès le 11 juin de son parc d’attraction du Puy-du-Fou, sons et lumières à la gloire de la contre-révolution monarchiste et catholique financé sur fonds publics en Vendée! Le virus craindrait la culture, mais il ne craindrait pas le chouan !?
Incroyable mais vrai, mais faut-il s’en étonner ? Le préfet de Paris nommé par Macron, l’héritier de Chiappe et de Papon, le sieur Lallement, exige des organisations démocratiques et syndicales qui appellent à manifester à Paris le 30 mai pour la régularisation des sans-papiers, la fermeture des CRA (Centres de Rétention Administrative), et le droit au logement, qu’elles annulent leur appel, au nom du danger sanitaire présenté par tout rassemblement de plus de 10 personnes « pour des raisons non professionnelles » !
L’appel à manifester est maintenu. Ce pouvoir veut qu’on s’entasse à plus de 10 pour produire et faire circuler le capital, dans les entreprises et le métro, et qu’on entasse nos enfants dans les écoles traitées comme des garderies. Il veut aussi que son pote De Villiers puisse « faire tourner le commerce » de son parc d’attraction. Il veut interdire le reste, à commencer par les manifestations démocratiques. Bien qu’elles soient organisées avec les règles sanitaires de distanciation physique et de gestes protecteurs. Bien que ? … Ou n’est-ce pas parce que ? Parce qu’elles sont organisées ainsi, comme les rassemblements des soignants devant les hôpitaux ?
Ils veulent nous mettre en danger, ils ne veulent pas qu’on se protège. Et leur petit prince fait des faveurs à ses potes. Honte. Jusqu’à quand ?
Au fait, ce gouvernement vient de caser le second tour des municipales, cette patate chaude qu’il s’est lui-même concoctée, au 28 juin, en sachant pertinemment que les conditions de la participation populaire ne sont pas réunies, surtout avec des masques obligatoires pour aller voter. Ce sabotage de l’élection des conseils municipaux, premier tour maintenu quand l’épidémie et le confinement arrivaient, non-installation prolongée des élus du premier tour, annonces et contre-annonces sur le second tour … n’est pas anodin. Nous y reviendrons.