Nous reproduisons ci-dessous deux textes que nous font parvenir des camarades des Pyrénées-Orientales.  Le premier est un communiqué de plusieurs militants. Le second présente notre camarade et ami Jacques Chastaing, qui, avec sa compagne, fait partie des camarades menacés. Des franges décomposées ont agressé nos camarades et plusieurs militants syndicaux, les visant à la fois comme promoteurs de l’auto-organisation dans le cadre d’un collectif local de Gilets jaunes, comme syndicalistes, et comme organisateurs de réseaux militants à une échelle plus que locale. Nous ne croyons pas une seconde à la spontanéité et à l’improvisation dans le choix des cibles. Unité et défense du mouvement ouvrier s’imposent. Solidarité totale !

DECLARATION

Nous, des militants de Solidaires, CGT, FSU, CNT, de l’Éducation Populaire, Gilets Jaunes, simples citoyens, fondateurs ou membres du Comité De Lutte perpignanais pour la convergence de toutes les énergies face à Macron, nous dénonçons la violence physique utilisée le 20 février à l’issue de la manifestation, dans une ruelle, contre trois Gilets Jaunes dont un militant CGT, par 7 individus, dont quelques-uns font partie du Comité de Luttes afin de régler leurs différents d’opinion, ou tout autre chose parce qu’ils n’hésitent pas à casser du militant ouvrier, ….

Qui en effet peut-être derrière cela ? Qui dérange le succès du Comité de Luttes ? Qui a intérêt à le détruire ?

On peut se poser la question au vu des méthodes du régime actuel et de la réussite croissante du Comité de Luttes qui démontrait de plus en plus le besoin montant d’unir toutes nos forces dans le respect mutuel de nos différences, contre tous les sectarismes, les préjugés et les esprits de boutiques et de clans, sachant bien que pour gagner, il faudrait l’union de tous par la base.

Quoi qu’il en soit, le contrat implicite qui nous unissait au sein du Comité ayant été rompu par la violence, nous quittons aujourd’hui collectivement ce Comité puisque son esprit même a été trahi par certains de ses membres et qu’il ne représente plus aucune des valeurs de sa fondation, la coordination de nos luttes dans l’unité, la tolérance, la solidarité et la fraternité.

Nous sommes persuadés que cautionner aujourd’hui la violence physique comme méthode de discussion ne permettra jamais de construire un monde débarrassé de toute violence, de toute oppression, de toute exploitation tel que nous le voulons.

La lutte contre Macron et son monde continue, nous continuerons notre combat d’unité sous une autre forme et sous un autre nom.

Perpignan, le 24 février 2020

PETITE BIOGRAPHIE DE JACQUES CHASTAING, LE MILITANT AGRESSÉ A PERPIGNAN

Jacques Chastaing et deux de ses compagnons Gilets Jaunes, ont été agressés physiquement par une bande de 7 individus dans une ruelle de Perpignan à l’issue de la manifestation intersyndicale du 20 février à Perpignan alors qu’ils regagnaient leur voiture. Après un malaise de l’une d’entre eux du fait de l’agression, ce sont les pompiers qui les ont sorti de ce mauvais pas.

Un peu plus tard, contre une militante FSU et une responsable de Solidaires qui s’étaient solidarisés avec les agressés, la même bande a exercé des menaces en menaçant l’une d’un « on t’a suivi » et en faisant savoir à l’autre qu’ils cherchaient où elle habite.

Jacques Chastaing, outre qu’il est un militant du syndicat Info’Com-CGT, est un des acteurs en France ces dernières années, de l’effort général de coordination et de réflexion des partisans de l’auto-organisation. En ce sens, avec sa compagne, il a joué un rôle important dans le succès notable de l’auto-organisation à Perpignan de ce qui s’est appelé le « Comité de Luttes » qui associait Gilets Jaunes et syndicalistes avant que des voyous ne détruisent toutes ses valeurs.

Dans son effort à recenser les luttes et à faire connaître le combat des invisibles, il est également l’animateur de la page Facebook « Luttes Invisibles » qui avec 128 000 abonnés essaie de faire connaître au plus grand nombre les combats très nombreux des plus humbles que les grands médias occultent le plus souvent. Il est par ailleurs connu pour ses articles sur la situation internationale et notamment l’Egypte. Enfin, il collabore à des travaux de philosophie pour faire connaître des pans oubliés de la pensée française récente.