Le Programme Alimentaire Mondial le clame : dans les camions frigorifiques bloqués près de Gaza, principalement en Égypte, il y a de quoi nourrir 2,3 millions de personnes pendant trois mois.

La décision de les empêcher de passer est une décision consciente, politique, génocidaire, et elle est celle du pouvoir israélien.

Ce n’est pas la première fois dans l’histoire qu’une famine est artificiellement aggravée, ou, dans ce cas, entièrement et délibérément provoquée. Mais c’est sans doute la première fois que la nourriture est à portée, juste à côté, et que le pouvoir d’État organisateur de la famine veille à ce qu’elle ne passe pas, ouvertement. C’est un comportement d’assassins et quand ces assassins traitent d’antisémite quiconque proteste, c’est une circonstance aggravante.

Bien entendu, la lutte contre le Hamas et, moins encore, la libération des otages, n’ont strictement rien à voir avec cette décision ni avec le but poursuivi, génocidaire : que les Palestiniens meurent ou partent.

La question qui doit être posée aux gouvernements européens qui disent être indignés n’est pas de « rompre avec Israël“ ou de ”rompre avec le sionisme » ainsi que le répètent depuis des années les “propalestiniens” (guillemets nécessaires ).

La question est celle d’une intervention forçant le blocus, par les moyens militaires mesurés et adéquats. Au moment où la crise dans la société et dans l’armée israéliennes s’accentue rapidement, ce serait efficace. Et il s’agit de sauver la vie et d’arrêter les souffrances intolérables de 2,3 millions d’êtres humains (et aussi, d’ailleurs, de libérer les otages dont le pouvoir israélien n’a strictement et quasi ouvertement rien à foutre).

Accessoirement ce serait la réapparition de l’Europe comme foyer démocratique … mais cela suppose des gouvernements démocratiques qui affrontent Trump et Poutine.

Le 29/07/2025.