Après son passage provocateur dans l’archipel mahorais meurtri par le cyclone Chido, Macron a récidivé ce lundi en présidant une minute de silence dans la cour de l’Élysée à 11H, imité au même moment par Bayrou sur le perron de Matignon.
Les travailleurs et les travailleuses de ce pays n’ont rien à partager en commun avec les responsables de cette catastrophe qui est le résultat de décennies de sous-développement colonial. Rien n’a été fait sur la durée pour anticiper de tels événements climatiques avec des équipements robustes et adaptés, des dispositifs de protection civile rodés, des services publics équipés et préparés : au pays de la chasse au déficit – ou plutôt de la construction des déficits contre la population laborieuse -, cela est antinomique.
Des commentateurs cyniques pérorent sur les antennes de « l’éducation à la culture du risque des Mahorais » pendant que les autorités se dépêchent de laisser pourrir les dépouilles dans les décombres des quartiers ravagés. La presse a relayé la tenue de points de distribution d’eau et de vivres sur présentation « de papiers en règle » uniquement. On a même entendu le recteur de Mayotte expliquer sur France Inter que le jour de la rentrée scolaire, le 13 janvier, sera celui « du décompte des absents ». Voilà, on attend, on décomptera, et puis c’est tout !
Toute la politique de Macron de réduction des moyens des services publics, en prolongement des politiques néo-libérales entamées par ses prédécesseurs, prend un relief plus dramatique, un caractère assassin, dans le cadre colonial du département le plus pauvre de France.
Face à ces agissements, opposons la solidarité ouvrière !
Les organisations syndicales de métropole ont pris des initiatives qui doivent être appropriées le plus largement possible (cliquer sur les liens) :
- La CGT par le biais de l’Avenir Social ;
- La FSU via les dispositifs de Solidarité Laïque ;
- L’Union Syndicale Solidaires via une collecte en propre ;
On notera que FO fait un service minimum institutionnel, en direction des personnels du centre hospitalier de Mayotte. L’UNSA, quant à elle, s’en tient à des appels aux dons à la Fondation de France ou des communiqués convenus.
Là où nos lecteurs ont des collègues ou des voisins originaires de Mayotte, nous les invitons à les joindre dans les efforts concrets, à permettre ainsi de faire connaître les réelles conditions sociales sur l’archipel et stimuler les initiatives pratiques permettant des liens directs de solidarité incluant aussi les organisations du mouvement ouvrier.
Le 23/12/2024.
L’Assemblée générale de l’ONU condamne la politique française – lemonde.fr 23 octobre 1976
Par 102 voix contre une et 28 abstentions, l’Assemblée générale a adopté, jeudi 21 octobre, une résolution introduite par le Cameroun concernant Mayotte.
Le texte » considère que les référendums imposés aux habitants de l’île comorienne de Mayotte constituent une atteinte à la souveraineté de l’État comorien et à son intégrité territoriale, que l’occupation par la France de l’île de Mayotte constitue une violation des principes des résolutions pertinentes de l’organisation des Nations unies.
Il condamne les référendums du 8 février et du 11 avril 1976, organisés dans l’île de Mayotte par le gouvernement français et les considère comme nuls et non avenus. Il condamne énergiquement la présence de la France à Mayotte, qui constitue une violation de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la République indépendante des Comores. Il demande au gouvernement français de se retirer immédiatement de l’île comorienne et d’entamer immédiatement des négociations avec le gouvernement comorien pour la mise en application des dispositions de la présente résolution « . lemonde.fr 23 octobre 1976
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Ressortir maintenant cette résolution introduite par le Cameroun ne sert nullement à l’auto-détermination mahoraise, car elle est orientée vers l’annexion de Mayotte par les Comores. Elle a donc fait et elle fait toujours le jeu de l’impérialisme français, vers lequel elle repousse les Mahorais. Aujourd’hui, ce genre de résolutions « anti-impérialistes » ou « ‘anti-coloniales »ou encore « anti-sionistes », participe des grandes manœuvres impérialistes menées au nom des « BRICS+ » et autres. Les dirigeants du Cameroun comme le petit tyran Biya, déjà premier ministre à l’époque, se font depuis bien longtemps graisser la patte par eux en même temps que par la France.
VP.
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