Les médias donnent la plus grande place à la déclaration de J.L. Mélenchon et des dirigeants de LFI qui voudraient « destituer » Macron. Mais LFI menace-t-elle vraiment Macron ?

Est-ce menacer Macron que de l’accuser de violer la constitution antidémocratique de la V° République alors qu’il s’en sert pleinement ?

Est-ce menacer Macron que de prétendre utiliser contre lui l’article 68 de cette constitution, c’est-à-dire prétendre qu’il pourrait y avoir une majorité à l’Assemblée nationale et au Sénat pour l’accuser de trahison en violant la constitution et former une Haute cour présidée par … Mme Braun-Pivet, pour le destituer ?!?

Non, ce n’est pas là menacer Macron : c’est faire diversion et semer la division. Cet appel, fait au nom de la V° République, se situe dans la perspective d’élections présidentielles, lesquelles serviront à relancer ce régime à bout de souffle, en faisant élire qui ? Mme Le Pen.

Oui, la question du maintien de Macron est frontalement posée. L’affrontement démocratique au moment présent porte sur le gouvernement.

Réagissant à la fausse menace de LFI, le PS déclare dans un communiqué que « le cœur du pouvoir est désormais au Parlement ; il n’est plus à l’Elysée. » Le problème est que si : le cœur du pouvoir est toujours à l’Élysée ! Et il y sera tant que durera la constitution antidémocratique de la V° République !

L’issue passe par l’unité d’action pour imposer le gouvernement Castets. Mais que cette unité inflige à Macron la défaite majeure de le contraindre à la nommer à Matignon, qu’elle n’y parvienne pas, ou que la situation perdure, cette unité d’action prépare la suite de l’affrontement. Ce que veut la majorité – au-delà des électeurs NFP eux-mêmes – c’est le gouvernement de la hausse des salaires et de l’abrogation de la loi retraites. Cette volonté conduit à l’affrontement social qui seul peut construire l’issue démocratique : une assemblée constituante imposée par en bas, contre l’appareil d’État et la constitution qui ne la prévoient pas !

C’est pour cela qu’Aplutsoc appelle, maintenant, à la mobilisation sociale pour le gouvernement Castets des salaires et des retraites, contre Macron. Nous ne croyons pas une seconde être déjà dans un régime parlementaire. Et nous voulons en finir avec ce régime, pas le requinquer par une élection présidentielle, anticipée ou non, destinée à élire Mme Le Pen.

  • Unité !
  • Pour la hausse des salaires et l’abrogation de la loi retraites : gouvernement Castets maintenant !
  • En avant contre la V° République et pour la constituante !