Ne laissons pas la violence haineuse s’installer !

Dans toute société saine, il n’y a pas de place pour une hostilité irrationnelle et sauvage en raison du sexe, de la race, de l’orientation sexuelle ou de tout autre facteur.

La préservation des valeurs progressistes est l’un des objectifs de la lutte actuelle de l’Ukraine contre l’invasion impériale : le régime de l’État agresseur introduit des lois absolument obscurantistes telles que l’interdiction de l’avortement ou la « propagande de l’homosexualité » ; bien entendu, la mise en place de telles initiatives est inacceptable dans une société démocratique.

Or, certains représentants de notre société semblent partager ces postulats poutinistes. Ces derniers jours, les agressions commises par des radicaux d’extrême droite se sont multipliées à un rythme alarmant, ciblant principalement les personnes LGBT+.

Le 3 avril, un groupe de jeunes hommes a attaqué un couple homosexuel près de Rusanivka à Kyiv, accompagnant les coups de cris d’insultes. Le 7 avril, un autre couple homosexuel a été agressé, aspergé de gaz poivré et menacé que « les Ultras reviendront cet été ». Le 9 avril, une jeune fille a été victime de violences et menacée en raison de sa ceinture aux couleurs de l’arc-en-ciel.

Les cas de violence xénophobe ont été trop nombreux ces derniers temps pour que l’on puisse parler de hasard – nous avons affaire à une nouvelle recrudescence de la violence d’extrême droite. Les victimes de cet arbitraire sont tous ceux qui sont considérés comme « indésirables ». En particulier, les agresseurs expriment une forte antipathie à l’égard des militants qui soutiennent des initiatives progressistes et aident les forces armées.

Nous demandons instamment au public de ne pas fermer les yeux sur le scandale qui se produit. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher la violence de rue d’augmenter et pour empêcher les attitudes réactionnaires destructrices de gagner du terrain sous quelque forme que ce soit.

L’une des mesures à prendre pour faciliter ce processus est l’adoption du projet de loi 5488 sur les crimes de haine, que les législateurs devraient adopter immédiatement.

Cette loi ne mettra pas fin aux insultes et aux attaques motivées par l’intolérance raciale, sexiste ou autre, mais elle protégera considérablement les membres des groupes vulnérables et dissuadera les criminels xénophobes en établissant des normes claires en matière de responsabilité pour les crimes de haine.

Pour un monde sûr et humain pour tous !

Le syndicat étudiant ukrainien Priama Diia  (Action directe)

12 avril 2024