L’accusation a demandé la perpétuité contre l’acteur de Saint-Pétersbourg Kirill Kanakhin
Le procureur a demandé que l’ancien acteur de Saint-Pétersbourg Kirill Kanakhin soit condamné par contumace à la réclusion à perpétuité. Il est accusé de trahison, d’organisation d’une communauté terroriste et de suivi d’entraînement en vue de mener des activités terroristes. Le service russe de la BBC écrit à ce sujet.
Selon les enquêteurs, en août 2022, Kanakhin, 41 ans, a rejoint le Corps des volontaires russes, une formation luttant contre la Russie aux côtés de l’Ukraine. De janvier à mars de l’année dernière, Kanakhin aurait participé à des combats contre l’armée russe dans la région de Kherson et aurait participé en 2023 à l’attaque de Briansk dans la région de Belgorod. Kanakhin a joué dans la série « Grand tétras » et a joué au « Théâtre de la Lune ».
En 2018, il a quitté la Russie après qu’une affaire pénale ait été ouverte contre lui pour participation à des actions illégales. En Fédération de Russie, Kanakhin a été inscrit sur la liste fédérale et internationale des personnes recherchées après un raid du Corps des volontaires russes dans la région de Briansk. Rosfinmonitoring l’a inscrit sur la liste des extrémistes et des terroristes. En novembre 2023, le commandant du Corps des volontaires russes, Denis Kapustin, a reçu une telle punition par contumace. Le tribunal militaire l’a déclaré coupable de trahison, de tentative d’attentat terroriste, d’enseignement d’activités terroristes, de création d’une communauté terroriste et d’achat d’explosifs.
« Il a brûlé l’effigie avec un cynisme particulier. » L’histoire d’amour de Yegor Skorokhodov et de sa femme Masha
Igor Maltsev (Egor Skorokhodov) de Saint-Pétersbourg a brûlé une effigie en uniforme militaire sur la Malaya Neva le 6 mars 2022. En septembre 2022, il a été condamné à 3,8 ans de prison dans une colonie à régime général. Il est devenu le premier condamné à aller en prison pour une manifestation contre la guerre. Dans la colonie, Egor (il demande à être appelé ainsi) a épousé une fille qu’il a rencontrée par correspondance et qu’il n’avait jamais vue de sa vie.
Egor Skorokhodov, 24 ans, est né et vivait à Volzhsky. Il a déménagé à Saint-Pétersbourg un an avant la guerre en Ukraine et s’est retrouvé derrière les barreaux deux semaines après le début de la guerre. Le 6 mars 2022, avec son amie Sofia Semenova, il a organisé un spectacle anti-guerre et a brûlé un épouvantail en tenue de camouflage avec l’inscription « à emporter » sur la glace de la Malaisie Neva. Ils ont donc protesté contre la guerre en Ukraine, dont ils ont exigé l’arrêt et le retour des corps des soldats tués en Russie. Yegor a été arrêté et envoyé dans un centre de détention provisoire. Semenova n’a pas été arrêtée. Elle est partie à l’étranger et a été inscrite sur la liste des personnes recherchées.
Des témoins de l’action anti-guerre auraient été présents sur les lieux, mais l’enquête ne les a retrouvés que près de trois mois plus tard. Ils étaient confus dans leur témoignage et n’ont pas pu répondre à une seule question de Yegor et de son avocat concernant les circonstances de l’affaire. L’accusation a déclaré que Skorokhodov et Semenova « avaient brûlé l’effigie avec un cynisme particulier, puisqu’ils l’avaient fait le dernier jour de Maslenitsa ». Et l’un des témoins a déclaré que l’accusé, au lieu de brûler l’effigie, aurait pu participer à une manifestation pacifique car la Russie est une démocratie.
Dans son dernier mot, Skorokhodov a déclaré que son action était pacifique et qu’il n’avait aucune haine envers l’armée, et que les poursuites contre lui et Semionova étaient politiquement motivées.
Extrait des derniers mots de Yegor Skorokhodov :
« Votre Honneur, tout ce procès pénal n’est rien d’autre qu’une persécution politique contre moi et Sophia pour des actions et des déclarations anti-guerre, et la punition demandée par le bureau du procureur et imposée par le tribunal du district de Vasileostrovsky est indicative et n’a qu’un seul objectif : l’isolement des citoyens politiquement et socialement actifs, ayant leur propre point de vue, différent de celui de l’establishment. »
La mère de Yegor s’est rendue devant tous les tribunaux. Selon elle, le père de Yegor a combattu en Tchétchénie et en est revenu souffrant du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). En le regardant, son fils est devenu un pacifiste convaincu. Le tribunal n’a pas été convaincu par tous ces arguments : Skorokhodov a été condamné à 3 ans et 8 mois dans une colonie à régime général. L’appel et la cassation ont confirmé le verdict. Du centre de détention provisoire n°3 à Vyborg en février 2023, Yegor a été envoyé au IK-12 dans sa ville natale de Volzhsk…
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Saint-Pétersbourg : le tribunal a condamné une retraitée à 10 ans de prison pour avoir incendié un bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire
Un tribunal de Saint-Pétersbourg a condamné Zhumangul Kurbanova, 67 ans, à 10 ans de prison dans une colonie à régime général pour attaque terroriste. Elle a été accusée d’avoir incendié un bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire sur l’avenue Anglisky. Cela a été rapporté par un correspondant de Sever.Realii.
Kurbanova verra son assignation à résidence comptée un pour deux jours. Le procureur a demandé à l’accusé de purger 12 ans de prison avec une restriction de liberté d’un an. Kurbanova a reconnu sa culpabilité, s’est repentie et a indemnisé les dommages.
Lors de l’annonce du verdict, le juge a déclaré que le crime était classé dans la première partie de l’article 205 du Code pénal. Auparavant, Kurbanova avait été accusée du deuxième volet – une attaque terroriste ayant causé d’importants dégâts matériels. On ne sait pas pourquoi l’accusation a été reclassée.
Dans son dernier mot, Kurbanova a demandé pardon aux victimes ; elle a déclaré « qu’elle n’était pas un terroriste et qu’elle ne voulait pas nuire, mais seulement aider à arrêter les criminels ».
Lors de son interrogatoire au tribunal, Kurbanova a déclaré qu’en juin 2023, des inconnus avaient commencé à l’appeler et à se présenter comme des agents des forces de l’ordre. L’un d’eux s’appelait Alexandre Castrov. Il a dit à la retraitée qu’ils essayaient de lui obtenir un prêt de 300 000 roubles. Il a exigé que Kurbanova contracte un emprunt du même montant et envoie l’argent par l’intermédiaire du bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire afin d’attraper les escrocs. La retraitée a envoyé 191 000 roubles sur le compte que Kastrov lui avait dicté, et des inconnus ont retiré 124 000 roubles supplémentaires de sa carte de crédit.
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