Il est terrorisé par les « agriculteurs », c’est-à-dire, sous ce terme, par des petits producteurs mais qui ont souvent des gros tracteurs, dont le mouvement réel, parti de la base sous des formes et des réseaux qui font penser aux Gilets jaunes, cherche, malgré la FNSEA, à se centraliser contre le pouvoir.
C’est l’explosion de la misère qui se produit là. Les barons de la FNSEA sont les complices et les organisateurs de cette misère. Ce n’est pas un syndicat, c’est une corporation au sens de Vichy, tenue par les gros, les capitalistes, les rentiers de la terre : son patron actuel, Arnaud Rousseau, est un financier, baron des oléagineux, dont les profits viennent de la méthanisation et du crédit aux agriculteurs : un pollueur et un usurier !
L’explosion paysanne est partie de la région toulousaine, sans lui et contre lui. La FNSEA est tout aussi terrorisée que le gouvernement et chapeaute ce mouvement, en le poussant à attaquer les services de l’Équipement ou de l’Environnement plutôt que le pouvoir et que, bien entendu, les Chambres d’agriculture où elle règne !
Dans la masse de la population, on a donc une double réflexion qui mûrit.
D’une part, on note très exactement le deux poids deux mesures de Darmanin : la FNSEA a toute licence pour tout casser du moment que ce ne sont ni le pouvoir central, ni les magnats agraires, qui sont visés, et les manifestants de Saint-Soline, parmi lesquels il y avait aussi des paysans, des vrais, eux, ont été attaqués par des moyens militaires et judiciaires.
Et en même temps (!) le mouvement sous les formes qu’il prend en raison de ces contradictions entre le désespoir des vrais travailleurs de la terre et les manœuvre de la FNSEA de concert avec Macron, reçoit la sympathie des salariés, des demandeurs d’emplois et de la jeunesse, car il a montré qu’une explosion, cherchant à se centraliser contre l’Élysée, est toujours possible et nécessaire dans ce pays !
Ceci alors que la loi Macron/Le Pen de préférence nationale a dû être en partie détricotée par le Conseil constitutionnel et que l’exécutif tente de présenter cela comme une ruse de sa part.
Ceci alors que, contre la ministre de l’école privée, Mme Oudéa-Castéra, monte la colère des personnels de l’enseignement public, qui se dirige sur une grève massive et unitaire le 1° février prochain.
Tout le confirme : pour affronter Macron, et du même coup Le Pen, sans oublier les chefs de la FNSEA, il n’y a pas à attendre 2027 !

Nous signalons l’article de PEPS (Pour une Écologie Populaire & Sociale) du 23 janvier 2024 :
Et la réalité, c’est qu’il n’y a pas non plus d’organisation révolutionnaire en capacité d’aider les classes laborieuses à prendre le pouvoir. Comment en créer une ou bien transformer une / attirer les pans les plus sincères et résolus à en découdre d’une des organisations existantes ayant atteint une masse critique? LFI, PCF, PT, NPA, RP?
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