Non, ceci n’est pas un article biographique. Des lecteurs nous rappellent parfois les anniversaires, qui n’ont de sens que symbolique. Et revenir sur Lénine, on y pense, ce n’est pas une mince affaire. Contentons-nous ici de dire que l’année qui précède sa mort, où Lénine était conscient mais paralysé, et en fait séquestré par Staline qu’il avait identifié, avant Trotsky, comme son pire ennemi, fut sans doute politiquement et moralement la plus pénible d’une existence de combats successifs : son dernier combat se retournait contre l’État qu’il avait dirigé et c’était le plus dur et le plus terrible des combats. Sa défaite fut scellée par son mausolée. Voici ce qu’en disait son épouse Nadejda Constantinovna Khroupskaia :
J’ai une grande prière à vous adresser. Ne laissez pas votre hommage à Illitch prendre la forme d’une adoration pour sa personne. Ne construisez pas pour lui des monuments, ne donnez pas son nom à un palais, n’organisez pas des cérémonies commémoratives. De son vivant il attachait si peu d’importance à tout cela, tout cela était si vain à ses yeux. Rappelez-vous combien notre pays est encore pauvre. Si vous désirez honorer le nom de Lénine, construisez des crèches, des écoles, des jardins d’enfants, des bibliothèques, des centres médicaux, des hôpitaux, des maisons pour les handicapés… et par-dessus tout mettez ses idée en pratique.
Na qui a été possiblement assassinée par les sbires de Staline…
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