C’est toujours compliqué quand il faut trouver un petit mot de vœux révolutionnaires, qu’on doit signaler que 2023 n’a pas été folichonne, que 2024 sera sans aucun doute pire, mais que dans ce « pire » il y aura la force et l’espoir du combat, etc., etc.

Comme Aplutsoc est en retard (et en réserve) d’un bon article historico-politique sur Hugo Blanco, mort en 2023, dirigeant du plus important mouvement de guérilla populaire de la seconde partie du XX° siècle en Amérique latine – oui, le mouvement de la vallée de Tacna, au Pérou en 1960-62 fut un mouvement populaire de plus grande ampleur que la Sierra Maestra à Cuba et que bien d’autres, car mouvement monté d’en bas -, puis, de ce fait, trotskyste le plus légitime pour s’opposer à ce qui s’appelait alors, dans la principale organisation héritière de la IV° Internationale et porteuse de ce nom, la « ligne de la guérilla », puis qui, à partir du constat d’échec des formes d’organisations antérieures, mais sans jamais se décourager, s’est orienté précocement vers ce que l’on appellera le combat écologique ou écosocialiste pour la terre-mère et la défense des communs, réalisant d’ailleurs que les groupes d’autodéfense syndicaux paysans de sa jeunesse avaient adopté des formes d’organisation communautaires indiennes vieilles de plusieurs siècles …

… donc, nous dédions à nos amis, camarades, compagnons, frères et sœurs d’armes et lecteurs, cette photo du vieil Hugo Blanco, aux côtés d’une jeune femme qu’il n’est pas nécessaire de présenter. Ce n’est pas une photo de circonstance, leur complicité n’avait rien de circonstanciel, Hugo Blanco, qui avait dû séjourner en Suède pour des soins de santé après y avoir été réfugié politique, est des tout premiers à être venus soutenir Greta Thunberg. Son grand chapeau recouvrait des protections crâniennes consécutives à des séances de torture.

Et cette photo, nous la dédions sous cet intitulé : LE FIL DE LA CONTINUITÉ. C’est aussi un clin d’oeil à tous ceux qui pensent détenir ce filament magique du « programme » en le conservant bien refroidi dans un bunker bien gardé. Là, le fil vit, le fil vivra !