La crise politique relancée et amplifiée par l’échec de Darmanin, de Borne et de Macron ce lundi 11 décembre, a conduit – ils le disent eux-mêmes dans leurs communiqués – les centrales syndicales CGT, FSU et Solidaires à appeler enfin clairement aux manifestations ayant lieu autour de la journée internationale de défense des migrants, lundi prochain 18 décembre.

Dans leurs communiqués (liens dans le paragraphe ci-dessus), la CGT n’écrit pas « retrait » -alors que son article du 7 décembre reprenait ce terme de l’appel « Unis contre l’Immigration Jetable »‘, mais demande au gouvernement de « prendre ses responsabilités » par l’ « abandon » de ce texte. FSU et Solidaires appellent au « retrait ».

Ajoutons que FO et UNSA ne disent rien, ce à quoi ne saurait être étranger le fait que ces organisations comportent dans leurs rangs de puissants syndicats jaunes de policiers structurés contre le mouvement ouvrier et contre la démocratie, qui n’ont rien à faire dans le syndicalisme. Quant à la CFDT, elle appelle, suite au 11 décembre, à « aller voir les députés » pour infléchir le texte dans le sens de « plus d’intégration », appuyant l’article 3 supprimé par le Sénat alors que le débat entre macroniens et LR ne porte que sur l’étendue des expulsions, pas sur l’alignement des expulsions sur le pouvoir discrétionnaire des préfets, et sur leur rythme (après combien de mois et d’année d’exploitation dans les « secteurs en tension » ?).

Concernant CGT, FSU et Solidaires, cette clarification fait suite au positionnement de beaucoup de structures syndicales depuis quelques semaines, mais force est de constater que c’est la crise politique ouverte par la motion de rejet adoptée à l’Assemblée qui l’a vraiment assurée. Il faut maintenant que les syndicats à tous les niveaux s’engagent réellement dans cette bataille.

D’autant que la Commission Mixte Paritaire est en train d’aggraver le texte que Macron et Darmanin voudraient voir revenir pour adoption lundi 18 décembre !

Parce que la crise politique toute seule n’aboutira qu’à des « issues » antidémocratiques se retournant contre nous. Tandis que la crise politique amplifiée et nourrie par le mouvement d’en bas, entrainant nos syndicats, pour le RETRAIT, peut nous reconduire à une victoire porteuse du RETRAIT de Darmanin et de Macron !