Est-il nécessaire de publier une analyse du remaniement gouvernemental de Macron-Borne ? Oui, mais pour dire que le fait principal est l’indifférence abyssale qu’il rencontre, sa faible portée, et surtout le fait que ceci est le signe que la faiblesse de Macron n’est en rien réglée.

Or, il a, depuis des mois, engagé un coup d’État rampant visant à établir enfin une V° République toute puissante. Les nominations de Gabriel Attal à l’Éducation nationale, d’Aurélien Rousseau à la Santé, d’Aurore Bergé aux « Solidarités », portent d’ailleurs le message d’une volonté de guerre à l’école publique, à la santé publique et aux droits sociaux. A l’Éducation nationale en particulier, nous ne ferons pas de M. N’Diaye un imaginaire martyr antifasciste : le vrai ministre s’appelait Emmanuel Macron et cela ne va pas changer.

Macron devait rétablir l’ordre (policier !) et la confiance (que personne ne bouge !) en 100 jours, période qui s’achevait le 14 juillet. On a vu. Un grand discours du 14 juillet devait clôturer la grande séquence. Ce fut un tout petit discours du 21 juillet à 11h, marqué par les grigris « marche forcée » et « stratégie de finance publique » qui veulent dire : attaques antisociales et stratégie du capital financier, pendant qu’il fait 45° sur l’hémisphère Nord …

Macron n’est donc en rien renforcé et n’a en rien réussi à sortir de la situation qui le voit ouvertement et massivement minoritaire et rejeté par le pays.

Mais les confédérations syndicales, à commencer par la CGT et la CGT-FO suivant la CFDT, la CFTC et la CGC, se sont rendues en toute obéissance à la réunion de reprise du « dialogue social » avec Mme Borne.

Et les partis de gauche préparent et se divisent sur les Européennes pour préparer 2027. Les uns et les autres permettent ainsi à Macron qui, lui, ne veut pas et ne peut pas attendre 2027 ni même 2024, d’attaquer encore. Jusqu’à quand ?