Le pouvoir est délégitimé. Tel est le sens des « casserolades » qui se généralisent partout en France et animent chaque déplacement de ministre. Dans cet intervalle que Conseil constitutionnel et intersyndicale avaient instauré en cette seconde quinzaine d’avril d’ici au 1° mai, les casserolades sont la forme d’auto-organisation qui marque fermement le contenu politique du mouvement social : retrait de la contre-réforme, Macron dehors, démocratie !

Toutes les revendications fermentent dans ce mouvement et elles sont porteuses d’une autre société. Les femmes salariées de Verbaudet sont en grève pour les salaires depuis le 20 mars. Le patron tente de briser la grève par des « embauches » d’intérimaires. Il faut savoir que non loin de là, en Belgique, la grève des personnels des magasins Delhaize est un évènement percutant, de grande ampleur – il nous faudra y revenir. Les luttes pour défendre la vie et les milieux sont fondamentalement les mêmes. Ils osent, les partisans de l’accumulation du capital détruisant nos vies, prétendre que les opposants à l’autoroute A69 sont une « minorité perchée dans les arbres » (sic) : perchés dans les arbres ou rassemblés sur l’asphalte, nous sommes l’immense majorité !

Tel est le mouvement réel du corps social. Contre lui, le mouvement de Macron : Travail, Ordre, Progrès, Wuambushu ! Sans oublier les hausses de primes conditionnées par le « pacte » dans l’enseignement (ci-dessous, un dessin indique ce que les concernés en pensent).

« Wuambushu » est une opération violente visant à détruire les frêles habitations des immigrés comoriens qui ne font que se déplacer dans leur propre archipel en allant à Mayotte, et contre les pauvres mahorais qui leur sont amalgamés, et les migrants malgaches, le tout sous les cris de haine des petites frappes de l’appareil d’État (le chef de la police sur place, Laurent Simonin, est un complice de Benalla !), et avec le soutien virulent du RN et de sa clientèle mahoraise, alors que Mayotte est déjà une zone de non-droit où droit du sol et laïcité sont officiellement violés.

Le camouflet juridique infligé à Macron (lorsque le juge des référés du tribunal de Mamoudzou a suspendu la destruction de logements insalubres dans la deuxième ville de Mayotte) donne la portée de cette affaire : un test central.

Alors, que certains le veuillent ou non, ce 1° mai sera la déferlante du mouvement politique qui veut affronter et chasser Macron. Soyons des millions pour dire « DEHORS MACRON, PLACE A LA DÉMOCRATIE ! » et pour organiser sur cet élan les grèves politiques et la manifestation nationale à même de gagner !

Le 27-04-2023.

Ce que bien des enseignants pensent du projet de pacte cher à Macron et Pap N’Diaye.