Les personnels des bibliothèques et médiathèques de Grenoble sont en grève depuis déjà 5 jours contre l’obligation d’exiger le passe « sanitaire » du public. 8 bibliothèques sont concernées : Abbaye, Alliance, Arlequin, Eaux-Claires, Jardin de Ville, Kateb Yacine, Teisseire (la bibliothèque St Bruno est fermée pour travaux, mais le personnel est aussi en grève).

Ils se réunissent régulièrement en AG pour décider tous ensemble et viennent de reconduire la grève pour toute la semaine prochaine. Un regroupement s’était formé contre le contrôle du passe, qui a contribué à réaliser l’unité de tous leurs syndicats (CGT, FO, CFDT, CNT, CFTC, SUD). Des personnels d’autres bibliothèques du département les ont contactés, et des grèves ont lieu ailleurs en France : le besoin d’unité à l’échelle nationale, et que les syndicats jouent leur rôle, se fait donc fortement sentir.

La grève porte aussi l’exigence d’annulation des menaces de sanction de leur employeur pour obliger les personnels à contrôler le passe : la municipalité de Grenoble, dont le maire Eric Piole est une figure nationale « de la gauche et de l’écologie » se disant opposée au passe !

Ils disent : « Nous précisons que notre action ne concerne que l’accès à nos établissements et n’est nullement une prise de position concernant la vaccination.« 

« Un service public, par définition, se doit d’accueillir l’ensemble de la population sans distinction et cette valeur nous la défendons avec force, particulièrement dans les bibliothèques. Concrètement depuis le mardi 10 août il nous est imposé d’exclure des usagers de nos équipements, il s’agit d’une discrimination de l’accès au service public, ceci est d’autant plus criant pour les publics les plus précaires, souvent éloignés de la vaccination.« 

Leur prochain rassemblement est mercredi à 17h 10 rue de la République : ils appellent la population à venir.

Nous invitons les usagers de Facebook à soutenir leur page Bibliothécaires de Grenoble en lutte.

Leur combat est celui de tous les travailleurs contre l’attaque menée par Macron, relayée par leur maire, contre le droit au travail et le statut de la Fonction publique. Il est celui de tous les partisans de la démocratie, de l’égalité des droits, dans l’accès aux services publics et à la culture. La responsabilité du syndicalisme est de porter ce combat là. Cela risque de défaire Macron quelques mois avant la présidentielle ? Hé bien tant mieux !