Les déclarations se multiplient pour annoncer que, du haut de son trône, le président de la V° République va nous pondre lundi soir la vaccination obligatoire contre le Covid.

Nous verrons bien, mais ceci serait une opération politique et non pas sanitaire.

C’est en effet ce même exécutif qui, parce que la santé publique n’est pas sa raison d’être, a saboté, ralenti et perturbé chaque étape de la lutte contre cette épidémie, et c’est lui, avec les gouvernements précédents, qui a semé le trouble nourrissant le scepticisme sur les vaccins.

Il fut un temps où les États républicains de la bourgeoisie ascendante instauraient du même pas suffrage universel, école obligatoire, service militaire obligatoire, vaccination obligatoire …

Tout ne mérite pas d’être gardé dans cet héritage, mais les vaccinations obligatoires furent bien, en leur temps, des mesures démocratiques. En faisant de la vaccination un choix individuel prétendument libre, Macron et les autres chefs d’État capitalistes sapent la légitimité de la vaccination obligatoire elle-même contre tous les fléaux.

Et ce serait lui qui nous annoncerait cela, en désignant les récalcitrants comme des « complotistes » à punir ? Pas ça, pas vous !

Exigeons la vraie généralisation de la vaccination partout et son accélération. Ne soyons surtout pas dupes de la manœuvre : il a fait attendre la retraite à 64 ans et il nous annoncerait la vaccination obligatoire ? Ce ne serait que pour apparaître à nouveau comme un « président fort », tentant de surmonter les relations politiques et sociales que les soulèvements sociaux de 2018 et de 2019 ont instaurées dans ce pays. Et, sur cette base, l’attaque contre le droit à la retraite ne serait en rien suspendue mais se préparerait pour la rentrée.

Il se confirme qu’il ne fallait pas aller à la « réunion de travail-sommet social » du 6 juillet dernier et que l’unité de celles et de ceux d’en bas contre Macron, ses attaques antisociales et son régime, est nécessaire et possible.

A demain soir !