Roman Protassevitch est cet opposant bélarusse kidnappé, avec sa compagne Sofia Serega, par le détournement d’un avion de ligne Athènes/Vilnius. Immédiatement, une campagne sur le net à coup de photos truquées a voulu le faire passer pour un « nazi ». Nous savons maintenant quelle est la finalité de cette campagne : le rétablissement ouvert de la peine de mort « officielle » et « juridique » pour les prisonniers politiques en Europe, qui avait disparu depuis Franco.

Certes, des assassinats d’opposants, de celui de Bobby Sands à la Russie de Poutine, ont eu lieu, mais il faut bien comprendre que le rétablissement explicite de la peine de mort, et de la peine de mort politique, constitue une menace pour tous. Elle est annoncée en relation avec la reconnaissance de fait des régimes fantoches d’Ukraine orientale par Minsk.

C’est en effet Loukatchenko, le dictateur biélorusse désormais accolé à Poutine, qui a déclaré « Vous êtes les bienvenus chez nous ! » aux enquêteur de la « République Populaire de Louhansk » (LPR), pseudo-Etat mafieu contrôlé par les services russes à l’Est de l’Ukraine. Le « bureau du procureur » de la LPR vient enquêter en Biélorussie sur l’ « implication dans le bombardement de la population civile du Donbass et la destruction des infrastructures civiles. » de Roman Protassevitch. La formulation est suffisamment vague pour signifier que le simple fait, tout à fait connu, qu’il ait accompagné comme journaliste le bataillon Azov, l’un de ces bataillons dans lesquels de jeunes ukrainiens, sans autres possibilités souvent, se sont engagés pour combattre l’occupant impérialiste russe en 2014, vaut « accusation » de tous les meurtres du monde (donc ceux de « bombardement » et de « destruction des infrastructures » dont sont coupables en fait, très largement, les autorités fantoches de Louhansk et de Donetzk !)

Le père de Protassevitch rappelle que son fils était dans le Donbass en tant que journaliste. L’ancien commandant d’Azov, Alexander Biletsky, a confirmé que Protassevitch travaillait comme journaliste dans le Donbass. « Oui, Roman vraiment, avec Azov et d’autres unités militaires, a lutté contre l’occupation de l’Ukraine. Il était avec nous à Shirokino, où il a été blessé. Mais son arme en tant que journaliste n’était pas une mitrailleuse, mais les mots », a déclaré Biletsky.

Le décorum du bataillon Azov et ses responsables politiques étaient fascisants, ce qui a desservi et a servi à calomnier la résistance nationale ukrainienne. Mais les forces des « Républiques populaires » fantoches ont eu des décorums tout à fait comparables. Et le plus grand admirateur déclaré de la politique « sociale » d’un certain Adolf Hitler en Europe est un certain Alexandre Loukatchenko. Voila pour la campagne néo-stalinienne qui tente et va tenter de « légitimer » le rétablissement de la peine de mort contre les opposants politiques, qui n’existait plus en Europe depuis Franco !

Contre cette campagne infâme, l’honneur du mouvement ouvrier exige une campagne démocratique de masse :

A BAS LES BOURREAUX !

A BAS LA PEINE DE MORT !

LIBERTÉ POLITIQUE !

Notes :

Source russe pour cet article sur le site tvrain.ru/news