Il y a 32 ans, les staliniens chinois commettaient un massacre de masse, abattant à la mitrailleuse lourde ou écrasant sous les chenilles des tanks des milliers de manifestants mobilisés du Printemps de Pékin. Des centaines de milliers d’arrestations et autres mesures répressives suivirent à travers tout le pays. Ce massacre doit être considéré comme l’acte de confirmation et de réaffirmation du tournant vers le capitalisme le plus cru, initié par Deng Xiaoping en 1978 sous la formule « Enrichissez-vous ! ».
En répétant contre la Commune de Pékin, symbolisée par le campement contestataire sur la place Tien An Men, les œuvres bouchères d’Adolphe Thiers et du général Gallifet, les dirigeants du PCC réalisaient ce que Gorbatchev et ses partisans ne furent alors pas en mesure de faire : garder le contrôle total sur la société, contrôle indispensable à l’engagement dans la voie capitaliste.
Prés d’un tiers de siècle plus tard, le développement capitaliste en Chine avec la transformation du pays en un nouvel « atelier du monde », à l’instar de ce que fut la Grande Bretagne du 19eme siècle, doit être évalué à l’aune de ces conditions politico-policières : pas d’extorsion maximisée de la plus-value sans mise au pas de toute la société. Le triomphe du « marché libre » passe par la dictature totalitaire. Le développement capitaliste n’apporte pas la démocratie, au contraire l’étouffement de cette dernière est une garantie de l’accumulation sans limite.
En 1989, les manifestants, jeunes étudiants comme ouvriers, défilaient en agitant des drapeaux rouges et en chantant l’Internationale. Tous aspiraient à un socialisme démocratique, à visage humain, tous rêvaient d’un développement humain libérateur. Aujourd’hui, le pouvoir chinois poursuit la répression à l’échelle du pays, transformant le Xinjiang en prison à ciel ouvert pour des millions de Ouïghours et autres peuples turco-musulmans, soumettant Hong Kong à une poigne de fer chaque jour renforcée, et réprimant constamment tout partisan de l’organisation libre des travailleurs. En Birmanie, les militaires au pouvoir savent compter sur le soutien en dernier recours du régime de Pékin.
Honte à ceux qui dans le mouvement syndical comme dans les sphères universitaires cachent ou justifient cette répression en voulant faire croire qu’ainsi le socialisme aurait été réalisé dans le cadre d’un tel « développement radieux » !
Contre le joug totalitaire policier ! Pour les droits démocratiques des peuples de Chine ! Pour la liberté d’expression, de grève, d’organisation et de manifestation ! A bas la répression !
Rassemblement pour le 32ème anniversaire de Tiananmen
À l’appel de LDH, FIDH, Amnesty International à 16H30 Place Igor Stravinsky Paris ce 4 juin.
En désaccord complet avec vous sur Tian-amen. Vous ne comprenez pas le jeu trouble du capitalisme pour empêcher le triomphe du socialisme en Chine malgré l’avatar historique de la révolution culturelle fomenté par Mao lui-même dans un jeu de pouvoir dit personnel. Les faiblesses de certains dirigeants communistes et révolutionnaires entraînent toujours des oppositions malsaines souvent dramatiques au détriment des meilleurs éléments de cette révolution . Les massacres de la Commune de Paris, de la révolution bolchévique et maoïste, des communistes indonésiens et chiliens , de Lumumba-Sankara , des panthères noires aux USA , des communistes arabes au moyen-orient , des kurdes , des kmers dits rouges, des révolutionnaires vietnamiens et laotiens font parti de cette « lutte de classe à l’échelle mondiale » qui ne fait pas de morale ni d’arrêt pacifique . La bourgeoisie ne cède pas le pouvoir sans combattre avec tous les moyens à sa disposition après plus de 5 siècles de domination ; Elle utilisent les traîtres à la cause révolutionnaire , les aventuriers , les outils de répression militaire et policier, les médias aux ordres et tout l’ordre institutionnel bourgeois mis en place depuis des siècles pour se maintenir au pouvoir . Alors Tian-amen est une erreur-drame de cette lutte de classe mal analysée par le pouvoir chinois de cette époque qui pèse dans leur construction du socialisme aujourd’hui . Mais à terme la logique historique l’emporte toujours sur ces accidents de l’histoire que la Commune de Paris a incarné en premier d’où son actualité permanente chez les exploités conscients de ce 21ème siècle … Mais il y aura encore malheureusement de nouveaux massacres de toutes sortes avant la victoire définitive du communisme sur le capitalisme , on peut le regretter mais c’est la nature humaine de la cruauté bourgeoise avec ses privilèges tant que cette classe exploiteuse existe !!!!!!!!!!!!!!!!!
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Chers camarades, tu as peut-être l’impression d’être très « marxiste » et très « matérialiste » avec ce gloubiboulga mélangeant des violences de nature différente et tentant, si l’on comprend bien, de nous faire croire que les quelques otages liquidés par la Commune de Paris et le massacre du prolétariat et de la jeunesse de Beijing en 1989 seraient des faits de même nature, le tout au nom de la « nature humaine de la cruauté bourgeoise » (tu aurais pu aussi invoquer le péché originel …). Mais ce blabla est complétement à côté des réalités les plus élémentaires de la lutte des classes et la seule tragédie ici est de voir des militants formés, ou plutôt déformés, par le stalinisme du XX° siècle, se retrouver, comme toi ici, à soutenir la répression anti-ouvrière, l’interdiction des grèves, le syndicalisme patronal et autres points clefs de la politique du PCC, le Parti Capitaliste Chinois. C’est aussi simple que cela et le « jeu trouble » du stalinisme, au service du capitalisme, consiste à te plonger ici dans la nuit théorique et politique, au risque de passer dans le camp de l’ennemi de classe. Tout simplement …
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